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J’ai déposé une question écrite (ci-dessous) à Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la Santé et Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la communication sur les contournements réguliers, dans l’industrie du cinéma, de la législation sur le tabac, notamment la loi Evin (1991)  et la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004.

 

Question écrite au Gouvernement

Par Michèle DELAUNAY

Février 2015

Michèle DELAUNAY attire l’attention de Madame la Ministre des affaires sociales et de la Santé, Marisol TOURAINE sur les contournements réguliers, dans l’industrie du cinéma, de la loi Evin (1991) et de la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004.

L’article 3511-3 du Code de la Santé publique est ainsi rédigé : « La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur du tabac, des produits du tabac (…) sont interdites ». De plus, l’article 13 de la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004 est ainsi rédigée « Chaque Partie, dans le respect de sa constitution ou de ses principes constitutionnels, instaure une interdiction globale de toute publicité en faveur du tabac et de toute promotion et de tout parrainage du tabac ».

Malgré ces interdictions, une scène de tabagisme apparaît dans près de 80% des films selon une étude de la Ligue Contre le Cancer et l’Institut IPSOS du 30 mai 2012 (sur un panel de 180 films entre 2005 et 2012), et participe à la normalisation, la banalisation et la promotion de la cigarette dans la société, notamment auprès des jeunes, et des femmes, premières cibles des stratégies marketing. Ces situations sont présentes en moyenne 2,4 minutes sur une durée moyenne par film de 99 minutes (soit 2,5% de la durée total du film). Or le tabac tue aujourd’hui 73.000 personnes par an (200/jour). Le tabac est à l’origine de 44.000 cancer par an (poumons, trachées et larynx essentiellement). C’est la première cause de décès évitable en France.

Michèle DELAUNAY lui demande donc de rappeler à l’industrie cinématographique l’interdiction de propagande ou publicité, directe ou indirecte, en faveur du tabac, des produits du tabac et de n’approuver d’éventuelles dérogations que quand les scènes filmées ont une valeur historique, en particulier dans les biopics, qu’elles correspondent à la mise en valeur d’une situation de stress ou de désespoir ou qu’elles contribuent elles-mêmes à souligner les effets délétères du tabac.

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