Grand-Parc : un “spot” bucolique et mystérieux à préserver et à mettre en valeur
Lors du conseil municipal du 2 mars 2015, les élus ont été amenés à se prononcer sur une subvention à apporter au bailleur In Cité pour la création de 34 logements au Grand Parc, rue Henri Expert.
A cette occasion, Michèle DELAUNAY a alerté la Municipalité sur le ruisseau limitrophe à la parcelle et sur l’espace naturel, lequel est parcouru par le ruisseau “ le Limancet ” qu’il convient de protéger et de valoriser.
Le Limancet
Le Limancet est l’un des derniers ruisseaux du centre bordelais dont une partie se trouve encore à ciel ouvert. Il prend sa source à Eysines et se jettait initialement dans la Garonne au Chartrons. Il est maintenant dévié vers le lac de Bordeaux. Il alimentait autrefois les Jalles de Bruges et les maraîchages.
Il est aujourd’hui canalise et busé dans la presque totalité de son itinéraire bordelais, excepté sur environ 300 mètres au Grand Parc, constituant dans ce territoire, un ilôt mystérieux et bucolique qu’il convient de protéger et de mettre en valeur.
Projet de création d’un programme de 34 logements sociaux
Une fois encore, c’est en l’absence de tout plan que le Conseil Municipal est appelé à délibérer.
Le projet porte sur un terrain limitrophe du cours d’eau, appelé “fossé” dans le permis de construire, qui appartenait en partie au Diocèse de Bordeaux. Il se trouve en continuité d’un espace boisé parcouru par le Limancet, inconstructible et situé en zone inondable.
Le projet architectural tient compte de la qualité environnementale de cet espace naturel en créant un bâtiment en partie sur pilotis et en integrant l’espace vert de la parcelle par des aménagements paysagers, des jardins et une promenade.
Il est indispensable que l’édification de cet ensemble immobilier soit précédé et accompagné de mesures de protection et de mise en valeur du cours du Limancet.
Un projet architectural au sein d’une “coulée verte” qu’il convient de préserver et de valoriser
La parcelle qui fait l’objet de cette opération immobilière fait partie d’un ensemble plus vaste, d’une continuité “coulée verte” non constructible puisqu’inondable partant du revers de la residence des Noisetiers, rue Mandron jusqu’à la propriété de Cluny.
Malgré sa petite surface, on y note des espèces particulières aux sols humides et protégés du gel ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs qui ajoutent à l’attrait du lieu et contribuent à la biodiversité de notre ville.
Composée de terrains privés et publics, cette dernière zone humide du centre ville bordelais, à fort intérêt floristique et faunistique, mérite un traitement global complet et un aménagement permettant de le valoriser et de le préserver. Ce projet est par ailleurs évoqué dans la note paysagère du permis de construire : “le projet accompagne la promenade piétonne qui devrait rejoindre à terme les boulevards au Parc Rivière”.
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