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Dimanche, rendez-vous avait été donné à leurs fidèles par les Musulmans de France de se joindre aux catholiques « à la messe du dimanche » dans leur ville et leur quartier. J’ai répondu à ce rendez-vous en y invitant aussi des croyants d’autres religions ou de pas de religions du tout, ce qui me paraissait répondre au mieux au sens même de cette invitation.

J’étais donc présente à la cathédrale de Bordeaux à 10 h 30, avec quelques amis syriens, protestants et non croyants (je reviendrai sur ce mot). Un évangile et un prêche tout à fait en accord avec la tonalité du jour, mais sans un mot d’accueil, sans un signe à tous les non catholiques « qui pouvaient s’y trouver » (selon la formule d’une infinie finesse du Général de Gaulle dans l’appel du 18 juin).  Outre l’absence d’ « accueil » par les officiants, j’ai été surprise de l’interprétation générale de l’invitation des Musulmans à leurs fidèles à la fois par les responsables des différents cultes et des autorités civiles (aucune diffusion qui ait pu m’atteindre). Les médias ne l’ont pas non plus annoncée, mais seulement relayée, concernant une seule église où se trouvait le recteur Tareq Oubrou.

Le rendez-vous principal avait d’ailleurs été donné le samedi soir et non le dimanche, posant question aux juifs car c’est en effet le jour du shabbat, et surprenant les autres (dont moi) qui souhaitaient suivre le mouvement national.

Le dimanche donc, assistance nombreuse, où j’ai reconnu, outres mes amis, quelques Bordelais de confession musulmane, disséminés dans une assistance de 350 personnes environ. Mon regret encore d’aucun mot d’accueil.

Je reviens sur le mot « non croyant » utilisé aujourd’hui le plus souvent. « Incroyant » son synonyme, est inconsciemment écarté par son l’usage ancien qui en est fait et qui est teinté de faute. Les incroyants des siècles passés étaient surtout qualifiés ainsi par les musulmans.

« Païen », à cette aune, ne vaut guère mieux, mais c’est cette fois les catholiques qui jetaient l’opprobre sur ceux qui pratiquaient des religions polythéistes. Il ne signifie pas tout à fait « qui ne croit pas », mais « qui ne croit pas dans la -ou les- bonnes personnes ».

Quant à « athée » (qui est sûr de chez sûr) qu’il n’existe pas de dieu, et « agnostique » (qui s’interroge quand même..), ils sont trop longs et compliqués à comprendre tout à fait dans un post ou un rapide papier de journal.

En fait, l’usage a raison : « non croyant » est le meilleur. Il prolonge ce beau vers « celui qui croyait en Dieu et celui qui n’y croyait pas ».

 

Comments 1 commentaire

  1. 01/08/2016 at 15:39 romain blachier

    Tu as aussi la confusion entre athée et laic… des fois on me dit que je suis pas laic car par athée…

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