L’été de tous les dangers
Sur un fond continu de pandémie, des inondations destructrices en Allemagne et en Belgique, des incendies ravageurs en Grèce, en Turquie et en Kabylie où les paysans pleurent leurs animaux brûlés qui font l’essentiel de leur revenu. Et, comme un remake, un tremblement de terre en Haiti où, une fois de plus, les habitants cherchent des survivants sous les gravats.
Le malheur ne se compare pas pour celui qui le subit ; pourtant, d’un autre ordre, un nouveau drame se noue dans ce pays lointain qu’est l’Afghanistan. Aujourd’hui le gouvernement en place annonce «un « transfert pacifique » du pouvoir aux mains des Talibans qui est en réalité une reddition . Le chef de l’Etat Ashraf Gani a aussitôt quitté Kaboul, laissant la porte grande ouverte aux brutalités de tous ordres.
Parallèlement le Haut conseil des Nations Unies pour les réfugiés alarme le monde sur le risque de détérioration de la condition des femmes : retour au mariage forcé dès l’enfance, port de la burka, interdiction d’éxercer une profession, lapidation.. »
La présence européenne puis américaine a tenu pendant une vingtaine d’années une sorte de couvercle sur ces menaces. Ceci au prix de millions de dollars et de centaines de soldats morts ou psychiquement déstabilisés. Effort unanimement considéré comme un fiasco mais qui se solde par un fiasco pire encore.
Que faire ? Y a-t-il quoi que ce soit que l’on puisse tenter qui n’ait pas déjà échoué ? Je crains que personne à ce jour n’ait la moindre idée d’une solution et moins encore d’une chance. Laisser des milliers de femmes retourner à la barbarie nous fait tous et toutes trembler.
Pourquoi écrire fût-ce un court billet quand on n’a rien à dire ni à faire que manifester sa stupeur ? Les associations de femmes les plus puissantes n’auront sans doute pas plus d’écho sur la nouvelle gouvernance afghane que le petit colibri de Pierre Rahbi qui ramassait sur les feuilles des gouttes d’eau pour les jeter surla forêt en flamme.
Ce que je fais ne sert à rien, mais au moins je le fais, pensait le colibri..
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