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« Parlons chiffres, mais parlons en vraiment » dit Alain Juppé dans son journal de campagne (voir ce blog en date du 16 septembre), et bien que ces billets, dénués du moindre souffle d’esprit, ne soient pas mes favoris, je reviens sur le sujet du financement des campagnes et des scrutins.

Sur son document électoral, AJ appelle les citoyens qui souhaitent soutenir sa campagne électorale à une souscription de «Dix euros, 20 euros, ou plus » (barrer la bonne mention dans la petite case dessinée à cet effet et joindre le chèque).

Il est important (cela relève de l’éducation civique, trop oubliée, sinon ce que nous vivons à Bordeaux ne pourrait avoir lieu) que les citoyens comprennent à quoi servent ces souscriptions en faveur d’un candidat.

Chaque candidat a droit à un montant de dépenses maximum, calculé à la fois selon le type de scrutin et en fonction du nombre d’électeurs concerné

– ici (municipale anticipée), 200 000 euros pour le premier tour – remboursés par l’Etat à hauteur de 50% de ce plafond – soit 100 000 euros

Les dons des particuliers sont inclus dans le maximum de dépenses (ils ne permettent pas de l’outrepasser) , mais ils permettent au candidat de dépenser plus que la moitié de ce maximum sans bourse délier.

Autrement dit, dans le cas qui nous occupe, si le candidat reçois 20 000 euros de dons et souscriptions, il peut dépenser 120 000 euros sans avoir rien à financer de sa poche ni de celle de son parti.

A noter, que ces 20 000 euros ne sont défiscalisés pour chacun des souscripteurs qu’à hauteur de 60% alors que le remboursement de la moitié du plafond est à 100% (d’accord, c’est pas très poétique , mais c’est difficile à dire en alexandrins ..)

Pour la municipale anticipée, nous n’avons, grâce à Alain Juppé qui a fait pression sur l’autorité de l’Etat que quatre semaines de campagne.

Les dépenses d’Alain Juppé, comme celles de tous les autres candidats, devraient pouvoir se limiter aux cent mille euros remboursés par l’Etat !__
Cette somme est importante. Elle est largement suffisante.

Pour notre part, nous avons jugé décent de ne pas faire appel à un soutien financier de la part de nos militants et sympathisants. Simple question d’éthique. La somme allouée est suffisante, et donc elle suffit. Je tenais absolument à expliquer la différence de rigueur entre les deux démarches.

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