bonsoir
Je rentre tard d’un long meeting au Grand Parc, autour du député européen communiste Francis Wurz. Interventions et commentaires du public ont été nombreux, proches des réalités, sans tension. Peut-être est-ce la voix très calme de Francis Wurz qui a donné le ton, il n’y a eu ni aggressivité, ni interpellation mais au contraire une volonté véritable d’améliorer la vie de tous. J’ai accueilli public et orateurs en ma qualité d’élue territoriale. Le Grand Parc est l’exemple de la politique à deux vitesses des mandatures Juppé-Martin, et je n’ai eu qu’à faire la liste des équipements qui ont fermé pendant ces dix ans, et de ceux dont l’état est plus que médiocre. C’est le contraire que nous voulons pour nos quartiers.
Il est tard. Une journée de plus a été avalée sans que j’ai eu vraiment le temps d’en prendre conscience. Je cherche, comme souvent, comme presque tous les soirs, avant de quitter cette journée ce qui en a fait la substance. Je crois que c’est cette couleur calme et presque uniforme : à l’hôpital, il n’y avait pas de nouvelle catastrophique, les résultats des scanners étaient bons, aucun de ces drames qui poignent le coeur quelque souveraineté qu’on affiche. Tout à l’heure cette réunion un peu longue mais globalement cordiale. Alors pourquoi cette diffuse inquiétude, non violente elle aussi, ce regret à me séparer de la journée sans que quelque chose d’autre se passe ?
Je le sais bien en réalité mais cela paraîtra sans doute d’une certaine vanité, au double sens de ce terme (prétention et vacuité). Je n’ai rien fait non plus qui me satisfasse vraiment, dont je puisse dire que cela marque les heures passées ; dans ces lignes elles-mêmes, rien que je pourrais souligner si je le lisais. Je comprends si bien ceux qui ne sont pas contents d’eux-mêmes et si mal ceux qui le sont toujours.
Bonsoir, bonsoir à cette journée et à ceux qui en ont partagé avec moi quelques instants sur l’écran transparent de leur ordi.
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