Brève de villégiature
« Villégiature », bien de saison en ce mois d’août, compte parmi mes mots favoris. Il a un petit parfum désuet et assez chic qui me le rend, convenons-en, plus amical encore que le mot « vacances », que je préfère curieusement au singulier. La « vacance » de l’esprit qui rêve, qui fait la sourde oreille à toutes les choses vilaines et méchantes du monde, est un état très désirable, même s’il n’est pas durable. (Et, en ce moment, tout ce qui n’est pas « durable » a du soucis à se faire).
Villégiature, donc. Mot privilégié, qui désigne à la fois le lieu géographique où l’on se retire, l’habitation choisie pour cela, et la période où on a la chance de le faire. Je ne sais pourquoi, il évoque bien davantage pour moi Biarritz à l’époque où les hommes jouaient au tennis en pantalon de fine laine blanche et où les femmes se baignaient en Esther Williams, que Wolfeboro et qui vous savez.
Qu’est-ce qu’un Esther Williams ? Question importante, à laquelle il convient sans délai de trouver réponse dans le blog d’une députée socialiste. Beaucoup d’ailleurs le savent, ou s’en souviennent en revoyant l’actrice du même nom, ou encore Grace Kelly dans des films d’époque. Une ébauche de jupe couvrait le départ des cuisses, et les épaules étaient demi-cachées par de larges bretelles. Incroyablement BCBG (pour mémoire : Bon Chic, Bonne Gauche) et d’une élégance absolue.
Il y a des brèves de comptoir. Celle-ci en est une de villégiature, ma villégiature, à la fois très près et très loin.
Comments 3 commentaires
13/08/2007 at 21:33 Colette
Michèle, je dois avoir au moins un film-vidéo avec Esther Williams, merveilleuse naïade qui gardait un rimmel impeccable même au fond de l’eau, là où, du fond du bassin jusqu’au dessus du léger clapotis de l’onde, elle souriait Gibbs dents blanches et lèvres rouge baiser sans jamais fermer tout à fait la bouche, et sans boire la tasse pour autant. Bref une merveille, et surtout, surtout, des chorégraphies aquatiques à faire rêver.
Entre cop ‘, ce genre de vidéo, ça peut se prêter.
n.b. : J’ai aussi Gene Kelly. Vous tombez pile poil sur tout ce que j’adore. D’ailleurs, I’m singing in the rain, I’m singing in the rain, what a glorius feel… (vous m’imaginez ?)
17/08/2007 at 10:57 M.V.
J’adhère,(peut-être une question d’âge?), au billet et à son commentaire. Les jeunes vont se moquer.
Ce billet a en outre, un parfum très "bobo".
17/08/2007 at 10:57 M.V.
J’adhère,(peut-être une question d’âge?), au billet et à son commentaire. Les jeunes vont se moquer.
Ce billet a en outre, un parfum très "bobo".