Un détail
Le mot « détail » est désormais légèrement connoté. C’est pourtant lui qui convient ici, avec un peu de dérision comme on va voir.
J’ai reçu ces dernières semaines de nombreux représentants de la petite entreprise ou de l’artisanat. Tout récemment, les taxis dont les revendications ne sont pas sans intérêt. J’y reviendrai.
Le président de l’une de ces associations m’a fait remarquer un léger détail qui m’avait échappé. La commission Attali qui a pondu le rapport, O combien discutable, du même nom a réuni des chefs d’entreprise du CAC 40, des économistes venus des grandes capitales, des crânes d’oeuf comme s’il en pleuvait, mais… pas un seul représentant de la petite entreprise ni de l’artisanat !
Ce ne sont après tout que 800 000 entreprises pour le seul artisanat, et la plus grosse source d’emplois en France ! Mais les crânes d’oeuf dont je parlais pensent que la croissance de décrête dans des bureaux à Paris ou à New York. Les ateliers, fabriques, petites usines, labos qui vont vivre (et bientôt survivre ?) notre pays, ils n’en ont cure.
Comments 42 commentaires
08/02/2008 at 11:43 Eric Perreux
Votre post est, comme très souvent, polémique. Le rapport Attali est une base de travail et non une liste de changements à mettre en oeuvre dés que possible. Ce sont de propositions qui ont le mérite d’aborder tous les sujets et de multiples alternatives pour faire sortir la France d el’impasse dans laquelle elle se trouve. Au dessus des clivages poitiques et des querelles de bas étages, ce rapport met en lumière certains disfonctionnements et certains gaspilages qui plombent notre pays.
Vous faites remarquer qu’il y a en effet peu de représentant du monde d el’artisanat mais vous omettez de souligner la présence de représentants syndicaux, de professeur et d’une représentativité de l’ensemble des courants politiques de notre pays.
Vous parlez de "crâne d’oeuf" mais je trouve, personnellement, que ce raccourci est plus que désobligeant pour les personnes qui ont travaillé sur ce rapport.
08/02/2008 at 12:38 BB
Je suis d’accord avec Eric Perreux pour dire que le raccourci "crânes d’oeufs " est un peu désobligeant. Le problème c’est qu’il est malheureusement parfaitement justifié en la circonstance. Non pas qu’il ne faille pas être attentif à la qualité éminente des intervenants de cette commission et à la pertinence d’un certain nombre de questions posées. mais a un moment donné on dérape complétement : dans la "libre concurrence" proposée pour les grandes surfaces qui asssassinera encore plus le commerce de proximité; dans l’augmentation des franchises médicales, et dans bien d’autres pistes complètement désinsérées des problèmes et des craintes des français; désinsérés, parce justement proposées par des mileux qui ne sont pas assez en prise et en phase avec la réalité des problèmes et des angoisses de chacun. Je pense personnellement qu’une des maladresses politiques majeures de S. Royal, à travers ses forums participatifs a été de faire l’inverse : considérer que l’expression des problèmes de chacun était "la solution"; associer les deux formules me semblerait judicieux; l’esprit et la lettre du rapport Attali ne me rend pas optimiste quant à cette orientation.
08/02/2008 at 12:39 J-30 et J-37
@E. Perreux
Relisez bien votre commentaire, et demandez-vous si vous appliquez bien aux vôtres ce que vous dénoncez ailleurs :
Que faut-il penser de la petite hausse du minimum vieillesse, quelques semaines avant les municipales? Vous êtes sans doute informés que statistiquement, la moitié des dépenses de santé au cours d’une vie en France, est effectuée dans l’année précédant le décès. L’autre moitié durant toutes les autres années, sachant que le grand âge occupe une large partie de ces dépenses. Si vous ajoutez à celà la durée sur laquelle s’étend cette mesurette, l’actuelle pyramide des âges, le fait que l’espérance de vie n’est pas élastique à volonté, et les fameuses franchises médicales (2 euros je crois, par boîte de médicament consommé), que vous dites-vous? C’est l’équité version bouclier fiscal. Ne suis-je pas le juste?
08/02/2008 at 12:46 Eric Perreux
Je ne vois pas bien le rapport avec ce que j’ai écrit précédemment …!! Parler de sujets sans aucun rapport avec la thématique d’origine devient une habitude sur ce blog.
08/02/2008 at 12:58 J-30 et J-37
Polémique. …de l’impasse. Au dessus des clivages politiques. Bas étage. Désobligeant. Dysfonctionnement qui plombent notre pays.
Vous ne voyez toujours pas de liens?
08/02/2008 at 14:05 James
Je suis d’accord avec le commentaire de BB. Ce qui est indispensable pour une politique "durable", c’est son fondement sur la connaissance de la réalité exprimée par ceux qui la vivent (prêchée par S. Royal) et le savoir-faire d’experts. J’ajouterais: il faut donner le temps au temps (sans trop trainer, bien sûr) et travailler sans précipitation, proprement, soigneusement. La précipitation sarkozienne, causée par la surréaction à des faits divers et d’autres éléments d’actualité, donne lieu à des lois et mesures defectueuses, irreflechies, mal écrites qui à peine adoptées doivent déjà retourner au garage pour réparation.
Ajoutons que les moyens budgétaires sont sous ce régime le plus souvent inexistants ou insuffisants (sauf pour ses copains qui encaissent les 15 milliards qui manquent maintenant partout).
08/02/2008 at 14:25 James
(suite)
Ajoutons aussi que beaucoup d’erreurs politiques et de fabrication pourraient êtrre évitées si on tenait compte des arguments et propoistions/amendements de l’opposition . Mais cette "ouverture", la vraie, à ce que disent les autres, ne figure pas dans la façon de procéder de ce gouvernement. On balaéie même sans les lire ces amendements parce qu’ils viennent de députés considérés comme inexistants, négligeables. Quelle arrogance, quel mépris à l’égard de ceux qui sont élus par la moitié du peuple français.
PS. Le même mépris existe évidemment dans le conseil municipal du maire sortant.
08/02/2008 at 15:08 Bruno
Moi, j’aime bien ce mot de crane d’oeuf, ça me rapelle un autre crane d’oeuf qui avait créé le "carnet de santé", pour quel côut, pour quel usage (caler les tables bancales).
Les "bonnes idées" doivent aussi se confronter à une société d’humains, mais que connaissent ils des hommes ?
08/02/2008 at 16:08 Gilb
@B.B.
@ james
Ségolène Royal n’a t elle pas dit qu"elle avait recu le rapport Attali et qu’elle en étudiais le contenu . Et si elle faisait la synthèse (oh le vilain mot !!) avec les débats participatifs ?
Jus de crane d’oeufs et spontanéité des débats participatifs….
08/02/2008 at 16:58 Le piéton
Difficile de procéder à une ouverture efficace avec une opposition qui passe son temps à regarder des photos personnelles sur leur écran d’ordinateur durant les conseils …
08/02/2008 at 17:11 James
@ Gilb
Je ne sais pas si le rapport Attali se prête tellement à une synthèse avec les résultats des débats participatifs. Je ne l’ai pas lu mais crois avoir compris qu’il réflète une idéologie ultralibérale qui serait difficilement compatible avec les idées ventilées par SR. Sans doute quelques "détails", mais sans doute pas plus.
08/02/2008 at 18:07 asse42
En tout cas ce rapport Attali a au moins été étudié sur DA. Il est intéressant parfois car il met le doigt sur les freins au développement que sont les corporatismes.
Mais comme le dit Michèle, il manque tout un pan de la croissance et du bien-être que nous pensons indispensables à l’avenir, je veux parler de l’économie sociale et solidaire. Cette économie qui met en perspective le dynamisme économique et le progrès social, qui pense que l’on ne peut plus penser la croissance en termes de capitalisme financier mais en terme de développement humain. En y rajoutant la volonté prégnante du respect environnemental.
Halte à cette financiarisation de l’économie calquée sur le modéle américain. Oui à un développement gagnant-gagnant pour le bien-être de tous.
08/02/2008 at 19:32 Madame de F.
Permettez trois remarques
1/ Le corporatisme est [force 1 ] à l’artisanat ou à la société unipersonnel, ce que le monopole est [force 12] à la multinationale.
2/ Quand on enlève les régulations "politiques", qu’advient-il ? des régulations bien moins civilisées, telle la loi du plus fort souvent le monopole, rarement la dictature du prolétariat ….
3/ La présence syndicale au sein du groupe qui a élaboré le rapport Attali n’apporte aucunement une caution, les "pontes" syndicaux sont rarement en ligne avec les salariés de tous types.
08/02/2008 at 20:04 Gérard ELOI
@ Madame de F.
Voilà une argumentation imparable, Chère Amie.
J’espère qu’après la grave erreur de 53 % de l’électorat au sinistre 6 mai dernier, des personnes vont se réveiller avant le printemps…
J’espère aussi qu’un contre-pouvoire à Gauche "Région- Département- Municipalité" permettra d’inverser la spirale morbide en train d’étouffer aujourd’hui le pays…
Amicalement
GE
09/02/2008 at 04:57 MONICA
J’ajoute Michèle, pourquoi des experts, comment et combien les payons nous alors que les caisses sont soit-disant vides ! Ah ces nouveaux penseurs magiques de la pensée unique, sans aucune légitimité démocratique !
Je crois que cette commission ne comportait aucun élu du peuple français : pas de député, pas da maire, pas de conseiller général ni régional, même pas de sénateur français !
Est-ce vrai ? Où va notre république …
09/02/2008 at 11:39 Le piéton
Attali serait donc nul ? Lui qui a été à un titre ou a un autre le conseil de F. Mitterrand pendant ses deux septennats !
Mitterrand se serait donc trompé ?
09/02/2008 at 12:30 FRANCOISE
Un rapport de pur théoritien totalement en déphasage de la réalité de la vie des PME PMI. Même les représentants syndicaux participants à ce genre de commissions sont, à mon avis, déconnectés de la réalité du monde de la petite entreprise.
Qui plus est, un rapport qui porte le nom d’un personnage plus adepte des soirées people, de Davos et de la libération à outrance que des manif hyvernales contre les franchisses sociales, même s’il s’est fait connaître du grand public en papillonnant autour de François Mitterant, ne peut pas apporter grand chose à une population qu’il ne doit connaître que par les écrits qu’il en a pu en lire.
L’argent dépensée pour cette commission et ce rapport qui, comme beaucoup de commissions et rapports, n’aboutira pas à grand chose aurait pu être versé au plan azheinmer par exemple et ainsi beaucoup de personne pourrait encore se soigner grace à la suppression de ces franchises scélérates.
A propos de ces franchisses, qui pourra m’indiquer pourquoi les médecins ne sont pas pénalisés sur ces soit-disant sur-consommation médicamenteuse, puisque c’est eux qu’ils les prescrivent?
09/02/2008 at 14:19 James
J’aimerais attirer l’attention de tous sur le communiqué publié par l’association "FéminiCité" sur le blog
http://www.bordeaux.avance.over-blog.com
concernant le jugement scandaleux de la Cour de cassation reconnaissant à tout foetus la personnalité humaine.
IL FAUT REAGIR!!!
09/02/2008 at 14:57 depeche afp, ump en crise ???
Comme quoi la panique commence à s’installer en face !!!
David Martinon, tête de liste UMP à Neuilly et porte-parole de Nicolas Sarkozy, a annoncé qu’il annulait sa conférence de presse convoquée samedi après-midi après la publication d’un article disant qu’il allait devoir jeter l’éponge, sans préciser la raison de l’annulation.
"La conférence de presse", programmée à 14H30, "est reportée", a-t-il déclaré à l’AFP "sans pouvoir préciser" si elle aurait lieu plus tard dans la journée ou un autre jour.
"Elle est reportée sine die", a indiqué son entourage.
Son entourage avait annoncé à la mi-journée que M. Martinon tiendrait un point de presse à son QG de campagne à Neuilly à 14H30.
Marie-Cécile Ménard, colistière de David Martinon, a déclaré samedi à l’AFP qu’elle restait "loyale" à M. Martinon, "candidat régulièrement investi".
"Je regrette l’ambiance délétère et le climat de cette campagne", a-t-elle dit.
"Je reste loyale au candidat régulièrement investi par les instances de mon parti", a ajouté Mme Ménard, sans citer le nom du porte-parole de l’Elysée.
Mme Ménard, qui a succédé à Nicolas Sarkozy au poste de conseiller général des Hauts-de-Seine, "tient à préciser" qu’elle n’a "aucune responsabilité dans la commande et la divulgation de quelque sondage que ce soit".
Cette conférence de presse avait été programmée après la publication le matin même dans Le Figaro d’un confidentiel intitulé "Neuilly: Martinon vers la sortie".
Dans son édition de samedi, le quotidien évoque "un sondage confidentiel" réalisé dans la semaine et prévoyant "la défaite" de M. Martinon, qui ne serait crédité que de "40% des voix" face à son adversaire de droite, Jean-Christophe Fromentin (45%).
Le Figaro écrit que "Nicolas Sarkozy, qui ne peut accepter une défaite de son porte-parole dans sa ville, n’a guère d’autre choix que de sortir Martinon et de le remplacer par la numéro deux de sa liste, Marie-Cécile Ménard, qui occupe désormais le siège du chef de l’Etat au conseil général des Hauts-de-Seine".
09/02/2008 at 15:30 Dalloz
On doit faire cela en première année de droit me semble t-il !
"Le pouvoir créateur de droit de la jurisprudence", joli sujet d’examen !
Avant de crier au scandale, il faut parfois se renseigner un peu. Si on le fait, en matière juridique il est bon d’avoir une connaissance minimale des procéssus d’élaboration de la loi.
De plus, il ne faut pas confondre circulaire ou recommandation d’un organisme fut-il international et le corpus juridique d’un état.
L’avocat général, a bien précisé certains préalables et la lecture qui devait être donnée aux arrêts, il y en a effectivement trois, de la 1ère Chambre civile.
Rassurons nous aussi, la loi de 1975 sur l’IVG n’est aucunement menacée.
Evitons de crier systèmatiquement aux loups et n’essayons pas de faire feu de tout bois en manipulant les informations. Cher J….
09/02/2008 at 15:51 Colette
à James, commentaire n° 18
Votre réaction est un peu rapide, et l’objet du nouveau texte n’est pas vraiment ce que vous dites. Par contre, je me suis comme vous posé des questions sur ce qui, par voie de conséquence, pourrait ultérieurement découler de ce texte. Je ne réponds à aucune. Le sujet est passionnant, non ?
blog.geneanet.org/index.p…
Rappelons que le but du texte est de permettre à des parents d’enfants morts nés (quel que soit le nombre de mois d’existence ou le poids du fœtus) de pouvoir inhumer ce dernier en l’ayant situé officiellement dans la filiation familiale, c’est à dire en l’ayant nommé et enregistré à l’Etat-Civil. Combien de femmes, d’hommes aussi peut-être mais ce n’est pas pareil, ont elles souffert de ne pouvoir faire cela ? J’ai entendu, vu des témoignages touchants en ce sens.
09/02/2008 at 16:28 Le piéton
Colette
Je crois pouvoir dire que je connais bien Dalloz…
Le commentaire 20 vient évidemment en réponse au commentaire n°18.
Il n’y a aucune crainte a avoir sur le remise en cause de la loi autorisant l’IVG. Cependant, il faut savoir que le Juge ne peut agir que dans le cadre de la Loi et notre juridiction supême est plus que tous autres tenue à cetta régle, il n’est besoin, bien sûr, de le préciser.
La question qui se pose vraiment est de savoir comment le législateur va t-il pouvoir intervenir pour reconnaître ce légitime "droit au deuil" des parents à qui ce drame arrive. Comme vous le dites, certains cas sont terriblement douloureux.
09/02/2008 at 17:51 James
J’ai peut-être une plus longue expérience juridique (plus précisément: 50 ans) que "Dalloz" qui, avec une arrogance qui caractérise malheureusment souvent mes "collègues", insinue des choses que je n’ai exprimé nulle part.
S’il s’avère qu"’on pourra faire enregistrer à l’état civil des foetus mort-nés, cela veut dire -quelles que soient les distortions de mauvais juristes – qu’on leur reconnait de facto la qualité de "personne". Ce qui peut mener à tous les excès ultérieurement, la discussion sur l’amendement Garraud l’a suffisamment montré. Les prises de position de certains haut dignitaires religieux sont claires: on veut avancer le moment de la naissance d’une "personne" jusqu’à la nidation. Ce qui implique que toute atteinte à sa "vie" serait de la même nature que celle portée contre un enfant né. De là à considérer l’avortement/l’IVG/l’IMG comme "meurtre" ou pire encore "holocaust" – comme hurlé par des fanatiques du "droit à la vie" il n’y a qu’un petit pas. Et vu le fait que l’actuel président de la République(!!) puise ses convictions de plus en plus expressément dans la doctrine papale, on peut craindre le pire. Principiis obsta!
Enfin,"Dalloz", qui a confondu une décision de justice avec une loi? C’est n’importe quoi! "C’est le juge qui prononce les paroles de la loi" – rien de plus ! – si mes souvenirs sont exacts, c’est ce que tout étudiant de droit apprend dans sa première année. Et en droit pénal on connait depuis nos ancêtres juridiques, les Romains que "nullum crimen sine lege" qu’il n’existe pas de crime qui ne soit déterminé par une loi existant au moment de l’acte considéré. Mais fzaisons confiance au couple Sarko-Dati: ils sont capables d’en faire adopter une par leur majorité docile.
09/02/2008 at 18:46 superpado
Hé ho! les Bordelais, vous avez entendus?
Sarkozy pense trés fort à Alain Juppé (pour remplacer Lagarde?)
Remarquez, il n’est que locataire à Bordeaux… mais propriétaire à Paris, avec tout ces problèmes de pouvoir d’achat que rencontrent les Français, les Bordelais peuvent déjà améliorer celui de Juppé!
09/02/2008 at 18:58 M.V...
D’après mes sources, ce que j’ai lu:
L’avocat général qui a présenté ses conclusions, explique que sa volonté est de bousculer le législateur, c’est-à-dire le pousser à créer une loi qui aurait plus d’autorité qu’une circulaire. C’est donc un premier pas de la Cour de Cassation qui ouvre le champ à tous ceux qui rêvent d’une consécration de l’embryon, et son arrêt est sujet à récupération. A terme, c’est bien la liberté concernant l’avortement
qui est menacée et une fois encore, ce sont les femmes qui en paieront le prix. Ce n’est qu’un début, ou plutôt une suite de ce grand rapprochement avec l’église qui dorénavant va régenter de plus en plus notre vie.
Nous ne sommes pas les seuls puisqu’à Istanbul vient d’être légalisé le port du voile à l’université. Il souffle un vent de régression sur la planète entière.
Autre nouveauté intéressante: Thierry Amouroux président du syndicat du personnel infirmier dénonce (et fait circuler une pétition), le projet de la direction de l’hôpital Saint-Louis de l’AP-HP de Paris; celle-ci souhaite généraliser l’identification des malades par des bracelets d’identité sans se soucier de toutes les connotations et symboles que cela induit. Est-ce qu’on devient fous?
09/02/2008 at 19:38 Dalloz alias le piéton
A James.
Toi, juriste ?
Tu te moques de qui ?
L’adage « nullum crimen nulla poena sine lege » n’est absolument issu du droit romain, même si il est exprimé en latin. « Nullum crimen » est le titre d’un traité rédigé par un auteur juriste de la fin du 18 ème siècle, Cesare Beccaria. Cette régle n’existait absolument pas à Rome pour la bonne raison que c’est lui qui l’a éditée.
Tu n’es pas plus juriste que je ne suis candidat à une quelconque élection cantonnale ou fais partie d’une liste municipale aujourd’hui…
Tes 50 ans de pratique juridique, évidemment, je n’y crois pas et si quelques juristes viennent te lire sur ce blog, te rends-tu compte, encore une fois, combien tu fais du tort à notre hôte et sa liste… ?
Arrête tes insultes et tes mensonges. Tu fais partie de ces gens qui croient que parce que l’on a le dernier mot on a systématiquement raison. Méthode de communication qui n’est pas toujours valable et efficiente. Il n’y a pas que ton entourage qui lit les commentaires que tu rédiges.
Pour toi une arrêt de la cour de cassation équivaut immédiatement à un recul et tu vois ici dans sa prise de position une attaque et une remise en cause de la loi de 75 (loi sur l’IVG).
C’est aussi, bien sûr, l’occasion pour toi de brandir quelques drapeaux contre les extrémistes et te faire défenseur de la juste cause. Manipulation de ta part ! Foutage de gueule ! Tout cela pour paraître !
Reconnaitre le deuil des familles qui perdent leur enfant avant la naissance n’implique en rien qu’on leur reconnaisse systématiquement la personalité juridique. Personne sujet droit.
Ce qu’a voulu montrer la Cour de cassation dans ses arrêts, justement, si tu avais lu les conclusions de l’Avocat Général et ses propos liminaires, c’est que le juge doit intervenir au plus vite.
Le juge ne fait pas la Loi, c’est bien ce que je dis. Il n’a pas ce pouvoir, pas plus qu’il n’a le pouvoir d’intégrer une recommandation de l’OMS comme base dans sa jurisprudence.
Tu dis vraiment n’importe quoi. Tes connaissances juridiques sont très légéres voire inexistantes.
Si il y a un juriste sur la liste de la gauche, et il me semble bien avoir vu le nom d’un avocat, je t’avoue que je serai curieux de voir sa réaction !
09/02/2008 at 19:44 Le piéton
A MV
En premier lieu, il n’y a pas un arrêt mais trois arrêts.
La Cour de Cassation provoque le législateur, là je suis d’accord avec toi.
Pour le reste de ton raisonnement, tu dérives et ton esprit délire.
09/02/2008 at 19:50 Achille
@ M.V.
svp ne pas répondre à piéton!!!!!!!!
09/02/2008 at 19:58 Le piéton
Achille
Que peut-il répondre ?
09/02/2008 at 19:59 Colette
je reviens…
j’avais vu que le commentaire 20 répondait au c.18. J’ai juste voulu pointer du doigt l’intention, le besoin des familles en deuil. Qui n’en a pas connues, qui n’a rien vu, rien lu à ce sujet ? Répondre à ce besoin, qu’on ne peut nier, ce que je trouve à priori bien (James) me semble amener un autre regard, une autre sensibilité, un "risque" puisqu’ évidemment, si on nomme, si on donne un état-civil à un embryon mort ( mort-né?) de trois ou quatre mois, c’est bien qu’il est une personne (je ne suis pas dans le droit, Piéton. On sait bien que le droit évolue selon le ressenti, le besoin évolutif de chaque société : le droit peut évoluer, le retour avant les années 70 peut se faire). D’où le trouble jeté, tout aussi forcément. C’est un sujet à mes yeux philosophiquement passionnant, mais que l’on peut voir dangereux dans le contexte actuel. Quelle porte entr’ouvre t’on ? a t’on pensé à cela ? Pourquoi a t’on supprimé toute notion d’âge de l’embryon (âge de viabilité d’un enfant qui nait très avant terme, par ex.) ?
09/02/2008 at 20:03 Colette
C’est ch…t que cela tourne comme ça, zut ! calmez votre testostérone !
09/02/2008 at 20:37 Le piéton
Ce débat sur le statut de l’embryon et du foetus et sans doute une question majeure de notre époque. Le droit est le reflet d’une société mais c’est aussi un ensemble normatif qui édicte des régles que l’on doit suivre, presque des lignes de conduite.
Aujourd’hui, la science ayant fait de tels progrès, que la philosophie et le droit peuvent paraître à la peine.
Pour la question évoquée, chacun peut imaginer la douleur des parents confrontés à une situation semblable à celle qu’a connue chacune de celles qui sont allées devant la Cour de Cassation.
La société doit reconnaître la douleur de ces familles, leur droit au deuil. Le législateur devra intervenir appuyé peut-être dans sa tâche par un comité d’éthique.
09/02/2008 at 21:32 Gérard ELOI
@ Colette, et autres participants au débat "foetus".
C’est vrai, et profondément humain, que la société doit reconnaître la douleur des familles qui perdent un enfant mort né, même "mort né prématurément".
C’est vrai aussi que cette nouvelle loi (ou projet de loi) ouvre une porte pour contrer la loi IVG de 1975.
Ce que je souhaite, mais je suis peut-être un peu utopiste, c’est que cette loi IVG soit maintenue…mais qu’elle ait de moins en moins d’occasions de devoir être appliquée !
Nous ne sommes plus en 1975, les coutumes ont évolué, éducation et culture DOIVENT permettre aux femmes de recourir à d’autres moyens (Contraception ) que cette IVG de dernier recours. Une IVG est une opération. C’est donc "mutilant". Mieux vaut prévenir que guérir…Et pour "prévenir", nous disposons aujourd’hui d’un arsenal de moyens pharmaco-médicaux.
Encore faudrait-il que pilule ou préservatif (n’oublions pas le SIDA) soient accessibles à toutes et tous !
Evidemment, si comme on le craint les églises "reprennent du pouvoir", la contraception prendra du recul et çà tournera tristement en spirale infernale.
Je suis désolé si je me suis exprimé de manière incomplète (c’est peut-être mon habitude), voire maladroite…
Mais je ne "politise" pas un débat qui concerne la douleur de familles…
Notre société n’est pas idéale, et les lois qui la régissent sont parfois incomplètes ou mal appliquées…Il faudrait un " Univers du bon sens"…
Amitiés
GE
09/02/2008 at 22:37 Petit Clos
Et les 800 000 agriculteurs ! dont un tiers à un revenu au dessous du seuil de pauvreté.Tout le monde vient de les oublier aussi , tant Attali que toi même dans le chiffre que tu cites
Je comprends mieux pourquoi ils sont également absents des listes aux municipales. Certes AJ cite 3 "viticulteurs" dans sa liste mais qui sont devenus des prête noms dépendants des capitaux financiers qui ont racheté leurs châteaux et qui ne sont pas du tout représentatifs de l’agriculture artisanale.Qui plus est il prend la représentante d’un grand crû médocain ayant fraudé il y a quelques années avec les droits de plantation !(se seraient ils rencontré à la mairie de Paris)
Dans la liste d’AR que tu as aidé à peaufiner jusqu’à la dernière minute selon notre quotidien il conviendra aussi que tu m’indiques où sont les viticulteurs
Rassure toi cela ne m’empêchera pas de te régaler le 22 prochain du plus secret de nos grands terroirs (oui un grand terroir grand comme une main) à notre banquet républicain où tu pourras saluer les 3 caudéranais de la liste d’AR et peut être plus si les autres veulent bien s’y dévoiler
09/02/2008 at 22:52 James
Les sbires de Juppé continuent à salir ce blog avec leurs immondités. Ce n’est pas la peine de gaspiller une seconde à leurs pauvres vociférations. Je sais ce que je sais, je suis qui je suis, et la stratégie juppiste: "salir, salir, il en restera toujours quelquechose" va dans le vide.
Chers amis du blog, vous avez vu que ces gens-là utilisent n’importe quel sujet pour déclencher une avalanche de mensonges et de haine. Je ne suis pas prêt de leur donner la satisfaction d’y répondre.
09/02/2008 at 22:55 M.V...
Sarkozy et Fillon restent prudents sur la prise en compte du rapport Attali, car il est explosif, susceptible de déclencher, à la suite du mouvement des taxis, des oppositions musclées; probablement parce qu’il est très libéral. Il favorise les plus riches bien qu’il prétende aider tout un chacun par une exacerbation de la concurence qui devrait automatiquement favoriser la baisse des prix et un meilleur pouvoir d’achat. C’est risqué, c’est idéologique. Michèle parle de têtes d’oeuf en désignant les auteurs de ce projet. Sans l’avoir lu, d’après ce qu’on en dit, je le crois très intellectuel, comme une construction abstraite, produit d’une pensée logique peu soucieuse des aléas, des exceptions, des particularités, du mouvant de la réalité. Jacques Attali a établi sa réputation de visionnaire lucide et suscité le respect en d’autres temps. Je viens de lire le livre oû il décrit à grands traits l’histoire et l’avenir de la planète et son humanité; j’ai été surprise et déçue, ce livre donne l’impression d’avoir été écrit à toute allure, ce qui ôte une certaine crédibilité à la prévision-caricature. Est-ce le fait de l’âge? En ce qui concerne le rapport, je n’ai pas trop confiance.
Il est vrai que Ségolène Royal l’a accueilli volontiers. Avec sincérité et objectivité, elle a promis de l’étudier pour en retenir les points positifs (c’est déjà ce qu’elle disait de la politique de Blair, prendre le meilleur, laisser le reste). C’est une position respectable car ouverte et tolérante.
Je suis d’accord avec Madame F. qui défend le corporatisme. Il faut se rappeler d’abord d’oû il procède, son origine aux 10ème siècle avec la constitution des hanses et des guildes du nord de l’Europe, et son projet; d’une certaine façon il génère le syndicalisme. Maintenant, on l’utilise à tort et à travers; il est donné à voir comme une résistance de gens égoïstes qui veulent conserver des "privilèges" assimilés à des inégalités. Cette interprétation malhonnête n’est faite que pour dresser les gens les uns contre les autres sur des motifs bas, envie, jalousie; c’est diviser pour mieux régner.
Personnellement, je regrette que des chefs de petites ou moyennes entreprises n’aient pas répondu à l’appel de Michèle sur le Blog, c’eût été interressant.
09/02/2008 at 23:35 Herzog
James, ne t’en fais pas: tu as tout à fait raison, à un détail bien négligeable près: l’origine du principe "nullum crimen sine lege" ne se trouve pas dans le droit romain (le latin t’a sans doute amené à cette erreur de mémoire), mais en Angleterre, à savoir dans la Magna Charta de 1215. Plus tard on le trouve dans la Petition of Rights de 1625 d’où il a pris son chemin vers les texters fondateurs des Etats Unis et dans les doctrines modernes du droit pénal. Ton détracteur se trompe donc autant que toi? sur ce point – mais seulement sur ce point – vous êtes quitte.
Là où tu as trois fois raison c’est le risque d’une très dangereuse dérive de notre droit, à l’instar d’autres exemples récents sous la houlette de M. Sarkozy et de Mme Dati que je n’ai pas besoin de rappeler.
Merci à toi, à "Féminicité" et à tous les autres commentateurs de nous appeler à la plus grande vigilance et résistance.
10/02/2008 at 00:15 J-29 et J-36
Je ne veux pas trop m’étendre sur ce débat passionnant dont on peut légitimement craindre des extensions à des lois plus régressives, surtout si elles sont comme c’est le cas actuellement éludées et expédiées. Toutes les générations de femmes (et d’hommes aussi) ne connaissent pas les origines de la loi sur l’avortement de 1975. Je voulais simplement rappeler, à simple titre indicatif, les circonstances dans lesquelles ce combat a débuté, avec le procès de Bobigny et Maître Gisèle Halimi, toujours aussi alerte et remarquable défendeuse par ailleurs des droits de la femme, et de son émancipation.
Ceci dit, allant dans le sens critique et la prospective de "James", et compte tenu de la volonté de vouloir importer le modèle américain, je vous propose de vous référer à un bel article signé A. Daguerre dans un mensuel qui, fait rare de nos jours, est caractérisé par son indépendance. L’article suivant intitulé "Traitement de choc pour tuer l’hôpital public", n’en est pas moins édifiant, et truffé d’analyses fines. À quand le jour du retour aux origines de la médecine universitaire, en donnant le pouvoir aux universitaires afin d’améliorer les soins en SUBSTITUANT L’ESPRIT SCIENTIFIQUE à LA PURE LOGIQUE COMPTABLE?
En me faisant un brin candide, et pour revenir au problème de l’IVG, l’Interruption Médicale de Grossesse ou l’Avortement Thérapeutique (laissant par ailleurs LE CHOIX au SEUL COUPLE), par ignorance ou manque d’information (les générations ne se ressemblent pas toutes sur ce sujet) est trop souvent confondu avec la première, et il me semble que l’on marche un peu sur la tête. Certes, ce n’est sûrement pas de gaîté de coeur qu’un tel évènement a lieu. Mais je voudrais faire remarquer (on ne refait pas l’Histoire) qu’à ce jour, beaucoup de jeunes filles, contrairement aux idées reçues, sont peu ou mal informées ou n’ont accès aux différents modes de contraception dont la pilule. Du moins, avant qu’il ne soit trop tard. De même (@G.E.) le préservatif existe bien, mais malgré les MST (SIDA inclus) son usage n’est pas systématique à 100%, encore moins automatique, ne serait-ce que pour la fois de trop. J’entends bien (@G.E.) dans l’accomplissement des FAITS dans la réalité. Ce travail de deuil semble être l’exclusif motif nécessaire et suffisant pour "reconnaitre le foetus comme personne humaine", et avoir à "le déclarer en mairie". Je ne suis pas un professionnel de la psychiatrie, mais il me semble que ces derniers sont aussi là parfois, pour favoriser ce travail de deuil et ainsi soulager la patiente. J’ai du mal à comprendre en quoi la seule déclaration en mairie, pourrait atténuer l’évènement malheureux, alors qu’il existe des professionels dont c’est le métier pour y remédier. Je sais bien que pour les décès d’adultes ou plus jeunes, assister à la mise en bière est important pour ce travail ci, mais en l’occurence, vu les circonstances, l’on ne peut comparer. En quoi d’ailleurs, le simple ou seul acte civil de déclaration de naissance d’un proche ou moins proche plus ou moins âgé, dans ces moments là, a t-il une quelconque influence sur le travail de deuil en général?
10/02/2008 at 10:46 Colette
à J-29 et J-36
Je laisse à un professionnel le soin de vous répondre sur le fond. Qu’est-ce qu’un acte officiel, écrit, enregistré change pour les intéressés ? "Il" ou "elle" a été, vraiment, même l’espace fugace d’un instant, d’un acte. Cela pose, incruste dans la réalité, la matérialité, pour tous, et pour toujours. Ce n’est pas un épisode douloureux qui arrive dans la vie d’une femme, nébuleux, secret peut-être, et que l’histoire ne retiendra pas sauf dans l’inconscient puis dans le secret des familles, cadeau intergénérationnel. C’est un "enfant appelé untel qui devait venir et n’est pas arrivé jusqu’à". Il est inscrit dans la filiation. C’est très important, c’est un fait compréhensible, de même qu’est compréhensible la douleur d’une femme, déjà mère d’un premier enfant, que j’ai autrefois connue et qui accoucha d’un enfant qui vît à peine : Gravement anormal, l’enfant n’avait guère de possibilités de survivre après l’accouchement, et ce n’était pas souhaitable. Le médecin pas fin se permit de dire à voix suffisamment haute pour que la mère l’entendre "je ne vais quand même pas garder ça" et fit le nécessaire. La douleur maternelle vint du "ça", du prénom pas donné, de l’absence d’état-civil, du déchet humain jeté avec les restes opératoires, et qui ne valait pas plus qu’un pansement souillé, pas de la mort du fils non viable, effectivement acceptée inévitable quoique douloureuse. Les parents, les mères surtout, disent avoir besoin d’un cercueil, d’un au revoir matérialisé.
Cela étant la loi de 1975 fut un grand combat, une grande victoire des femmes, une libération sur laquelle il ne faut évidemment pas revenir. J’ai le souvenir d’angoisses féminines lorsque mes aînées devaient se débrouiller avec les moyens du bord, au péril de leur vie. J’ai eu de grandes discussions enfiévrées à cette époque avec mon très catho et très mec borné et volontairement aveugle prof de philo. Merci à la grande Simone Weil. Cela ne m’empêche pas de déplorer le nombre d’avortements pratiqués en France, bien plus important qu’avant les années 70. ( 90.000, de mémoire, vers 1970, 200.000 je crois, maintenant ) Cela, c’est quand même un échec, et, un peu, une légèreté. C’est pire encore dans certains pays limitrophes. Cet acte n’est pas anodin, n’a pas à l’être, on ne badine pas avec la vie.
10/02/2008 at 10:50 Colette
Mille excuses, ce débat est un peu hors contexte, hors élections municipales. Ce sujet ne m’a jamais laissée indifférente, ni la femme , ni l’amatrice d’histoire, la généalogiste pour le plaisir et l’intérêt que je suis.
10/02/2008 at 10:51 M.V.
"Le travail de deuil" est une expression maintenant galvaudée, qui voudrait faire référence à Freud de façon erronée.
On ne fait jamais le deuil de la disparition d’un être cher ou d’un fardeau douloureux qui pèse la vie entière. Crier à la vengeance (loi du talion), ou créer des lois nouvelles, n’a jamais soulagé personne.
S’il y a travail de deuil, c’est par la voie de la symbolisation; pour cela pas besoin de juges ou de législateurs, c’est une démarche strictement personnelle, intérieure, en dehors de toute intervention étrangère.
En ces temps oû N.S. penche pour la victime et souhaite que la société en fasse autant, attention aux dérives; il faut TENIR sur les PRINCIPES, car l’instrumentalisation des bas instincts nous ménerait à un autoritarisme et une déshumanisation, dont la réversibilité serait de plus en plus difficile.
10/02/2008 at 13:13 J-28 et J-37
@M.V.
Je suis parfaitement d’accord.
@Colette
J’entends bien, et avec autant de sincérité que la votre ce que vous exprimez. Là où je rejoins M.V., c’est que la tentation d’amalgamer des faits anachroniques, et insidieusement leur propre cause respective est grande. Vous insistez en fait aussi sur la BANALISATION de cet acte malheureux et certes douloureux. Mais chronologiquement, il s’agit d’abord et avant tout, d’avoir à lutter contre la banalisation cet acte sous D’AUTRES ASPECTS, concernant l’information qui fait souvent défaut, l’accès généralisé aux différents moyens contraceptifs, etc… . Enfin, concernant la POSTERIORITE àde cet acte (qui dans les faits revêt un caractère incontournable), et du mode de d’atténuation de cette douleur que vous exprimez si bien, et qui est incontestable, je suis plus favorable à la vision de M.V. quand à son caractère PERSONNEL, INTERIEUR, ou encore PRIVE, sans subir l’intrusion de l’extérieur, et qui relève d’un certes d’un secret propre, mais aux compétences médicales.