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Si, également, la Poste a besoin de fonds propres supplémentaires pour investir et pour introduire le routage, soit 3 milliards sur un chiffre d’affaire global de 20 milliards.

Examinons la question sereinement.

La Poste a été préssurée par l’Etat ces derniers mois et ces dernières années : obligation de verser des dividendes à l’Etat, banalisation du livret A, baisse de l’aide de l’Etat pour la diffusion de la presse (cette dernière mesure étant également délétère pour la multiplicité des organes de presse).

Si ces points, et d’autres annexes, étaient revisités, et s’il y avait bien sûr une volonté politique, on ne serait pas obligé d’en passer par une privatisation, d’abord limitée, mais comme on sait, le capital privé est l’inverse du toboggan : sa part augmente toujours.

L’ouverture du capital va immanquablement entraîner une baisse du service. Le personnel servira de variable d’ajustement. Il y a actuellement 300 000 postiers, pour un chiffre d’affaires de 20 milliards : la Poste est trois fois moins rentable par exemple qu’EDF-GDF. La logique du secteur privé ne tardera pas à y mettre bon ordre.

Nous sommes tous très attachés à la Poste, « dernière station de service public sur l’autoroute libérale » . Elle est un lien entre les Français, elle assure la garantie de la peréquation territoriale en particulier pour le prix du timbre, elle permet la bancarisation des faibles revenus et, comme dit précédemment, soutient la pluralité de l’information.

Il est indispensable de nous mobiliser et de mobiliser l’opinion. Là, comme pour Edvige, les parlementaires n’y suffiront pas s’il n’y a pas une forte poussée populaire derrière leur action.

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