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Mais pas n’importe quel homme ! Je prescris, comme un véritable anti-dépresseur, le commentaire 9, fait par Alain au billet précédent. Manière de bien entrer dans la journée tout en posant de bonnes questions.

Les voyages autour de la terre du Président de la République polluent à l’égal d’un troupeau d’honnêtes vaches laitières pendant une année. Encore Alain, dans sa comptabilité ne prend il pas en compte nombre de comportements collatéraux aussi absurdes que méprisants des réalités.

Lors de sa dernière venue à Bordeaux, Nicolas Sarkozy a bien sûr emprunté, presque tout seul hors service de sécurité, son avion personnel … de 90 places. Pendant ce temps, sa voiture blindée arrivait de Paris sur une remorque de manière à lui faire parcourir en toute sécurité le trajet Mérignac-place de la Bourse et retour. Quand Sarkozy a repris l’avion, trois heures plus tard dans son avion jumbo, la voiture est remontée sur sa remorque …

Avion jumbo, mais pas tout à fait assez ! J’ai dénoncé dans ce blog le coût insensé du renouvellement de la flotte présidentielle, c’est à dire des 6 avions gouvernementaux. Quand Nicolas Sarkozy est aller voir George Bush, il a été bluffé par son « air force one » et n’a eu de cesse d’en vouloir un aussi beau, aussi grand, aussi fort ! Coût total du caprice : 350 millions d’euros. Dans le budget de la défense, taillé comme on sait à la serpe, le renouvellement de la flotte était un des seuls chapitres sanctuarisés. Les militaires ont avalé avec grand peine l’énorme pilule. Qui en parle ?

La hausse du bilan carbone présidentiel sera à la mesure de la dépense. Ce n’est qu’un exemple de l’incroyable faul-culisme du discours écologique et de la distance entre la pratique et la recommandation, celle-ci toujours à destination des autres.

On s’empoigne ces jours-ci à l’Assemblée sur la taxation des sacs bio-dégradables. Dans le même temps, nos municipalités exigent que trois pelletées de feuilles mortes soient hermétiquement ensachées de plastique pour que « les déchets verts » puissent être acceptés par les services compétents, alors que les trois pelletées pourraient être si bénéfiquement compostées dans une déchetterie ad-hoc. « Leclerc » ne donne plus aux caisses de sacs plastiques, mais vend bien volontiers par rouleaux entiers des sacs poubelles.

Votre lierre déborde sur l’espace public, réjouissant toute la rue du volute de ses branches, tout en stockant un peu du CO2 sarkozien ? Tel l’agneau de La Fontaine, coupable d’avoir tondu un pré de toute la largeur de sa langue, il devra être abattu. Dans le même temps et pour l’affichage, on édifiera de toutes pièces, des murs végétaux entièrement artificiels pour plusieurs dizaines de milliers d’euros.

De quoi vous décourager de risquer six mois d’hospitalisation en service d’orthopédie pour avoir décidé de vous rendre à votre travail en vélo, dans le centre de Bordeaux.

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