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La non inscription de Gilles Savary pose plusieurs problèmes de fond. C’est l’un d’eux que j’aborde ici : la contre publicité faite par le Parti Socialiste du travail, de l’engagement et, partant, de la compétence.

C’est pour moi une véritable blessure que cette contre pub’ vienne du Parti Socialiste. Je parle du travail matin, midi et soir, et je relève parfois la nuit pour en rajouter un couplet. Je crois en sa force émancipatrice (le mot est ringard), thérapeutique et, dans le cas qui nous occupe, sur sa nécessité absolue quand il s’agit dans la situation actuelle de peser sur les enjeux politiques. L’enjeu européen n’est pas le moindre.

Le site rue 89 a analysé de manière très rigoureuse le travail des parlementaires européens, en ne le résumant pas à la présence dans l’hémicycle, laquelle est une présence au moment du vote, souvent faussée par rapport au travail réel en séance.

Il a donc été établi une pondération de plusieurs parametres : interventions en séance, questions, propositions de lois ou de directives, commissions..

La mise en parallèle du classement des socialistes et de la liste des éligibles est accablante.

Les quatre derniers des sortants socialistes sont en position rééligible, deux ont été promus comme têtes de liste.

Les quatre premiers sont renvoyés à leurs chères études (Carlotti, Lienemann, Savary, Ferrara)

Encore faut-il remarquer que l’excellent classement de Gilles Savary doit être examiné en tenant compte des deux campagnes électorales qu’il a dû mener : municipales de Talence où il était en mission pour solidifier la majorité PS à la CUB, puis élection cantonale pour regagner son siège de Conseiller général dont le Préfet l’avait automatiquement démissionné.

Maigre consolation : l’analyse de rue 89 a été consultée par près de 24000 visiteurs. Espérons encore que Martine Aubry en a été informée.

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