Déloyauté
J’ai eu ce matin la faible de regarder l’émission « thé ou café » sur France 2 . Faiblesse, non pour la qualité de l’émission qui est agréable et alerte, mais pour les propos déloyaux qui y ont été tenus.
J’apparais brièvement dans cette émission. Quelques extraits d’une interview assez longue sur la personne et la pratique politique d’Alain Juppé. Il n’en est donné que de très brefs passages, choisis avec justesse, et rendant bien compte du ton souriant avec lequel je me suis exprimée, en accord avec le ton de l’émission elle-même. Stéphane Pusatéri apparait de la même manière, avec des propos qui ne sont pas davantage aggressifs.
On demande à Alain Juppé ce qu’il répond à nos remarques. De Stéphane Pusatéri, il décrête qu’il n’est qu’un « trublion », décrié par son entourage, mais consent à dire quelques mots de réaction. A mon sujet, il n’a qu’une phrase :
– « Quant à Mme Delaunay, allez-voir sur son site ce qu’elle dit d’Isabelle ! »
Ton catégorique, jugement péremptoire laissant entendre qu’il n’y a rien à répondre à quelqu’un qui profère des invectives, voire des insanités, à l’encontre d’ « Isabelle ».
J’en suis restée pétrifiée, ne me souvenant pas le moins du monde d’avoir jamais parlé d’Isabelle Juppé en près de trois ans de blog et de billets quotidiens. Elle appartient (ou plutôt devrait appartenir) à la sphère privée d’Alain Juppé. La « pipolisation » n’étant pas mon fort, je n’ai rien à en dire.
Heureusement, la rubrique « recherche » de ce blog m’a aidée. J’ai en effet parlé une fois d’Isabelle Juppé, dans un billet (2 mars 2008) sur la place des femmes en politique et l’interrogation que constitue pour moi l’utilisation médiatique des épouses. I J ne constituait-là qu’un exemple qui n’avait rien de personnel. Elle venait de publier un livre (ce qui est par définition un acte public) et j’ai évoqué à son propos, en une ligne, la magistrale prescription de François Mauriac : « Ne jamais rien écrire d’insignifiant ». Ceux qui ont lu cet important ouvrage jugeront.
Rien à voir donc avec l’insinuation calomnieuse de la petite phrase sifflante d’Alain Juppé. C’est décidément un standard de la pratique politique de l’UMP d’affirmer avec hauteur, d’avancer chiffres ou propos sans aucun rapport avec la réalité.
Répondre