Une politique volontariste contre l’addiction aux jeux!
Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur l’ouverture des casinos. L’INSERM a publié en juillet 2008 un rapport sur « Les jeux de hasard et d’argent. Contextes et addictions ».
Ce rapport, établi sur la base de 1250 publications, réunit 28 experts français dont un Bordelais de réputation internationale, auteur d’un ouvrage référentiel sur les addictions, le Professeur Michel Le Moal. Ce rapport confirme que : le jeu comporte un fort risque d’addiction et que les machines à sous sont de ce point de vue les plus dommageables ; les utilisateurs de machines à sous sont pour 41 % d’entre eux, des personnes sans activité à faibles revenus, et cette population est exposée plus que d’autres aux risques addictogènes,
Il confirme aussi que le risque est proportionnel à l’offre (proximité et nombre de machines à sous). On comprend aisément que la « plage horaire d’exposition » constitue un facteur complémentaire de risque. Il est donc aujourd’hui indispensable de considérer la possibilité d’une réduction de la plage horaire d’ouverture des machines à sous pour l’ensemble des casinos.
Les heures d’ouverture sont actuellement de 10h à 4h du matin, donc particulièrement propices à attirer des personnes sans activité vulnérables et il paraît pertinent de réduire cette fourchette horaire à 17h-4h, à l’exception du samedi et du dimanche. Elle a proposé le mois dernier au maire de Bordeaux d’oeuvrer en ce sens pour le casino de Bordeaux. L’exception du week-end montre le caractère très mesuré de sa proposition. M. le président de la République et Mme la ministre Roselyne Bachelot disent vouloir faire de la prévention une priorité.
Elle lui demande aujourd’hui quelles mesures elle compte prendre au niveau national pour que chaque casino français réduise sa plage horaire d’ouverture de machines à sous et contribue ainsi à réduire les comportements addictogènes. Il s’agirait là de mesures justes et efficaces, de santé publique et surtout de prévention, qui iraient dans le sens des intentions déclarées.
Pour lire la réponse du gouvernement, cliquez sur le lien suivant : https://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-485QOSD.htm