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Question écrite déposée le 17 mai 2008

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur les dangers de l’extension régulière du parc de machines à sous dans les villes.

Les établissements de jeux ont été longtemps cantonnés aux lieux de villégiature. Il s’agissait là d’une mesure de sagesse qui limitait obligatoirement le risque d’addiction du fait du caractère occasionnel du séjour dans les villes d’eau.

Malheureusement, les casinos peuvent maintenant s’ouvrir dans l’ensemble des communes de France et ceci alors que la forme la plus addictogène des jeux s’est très largement répandue. Il s’agit des machines à sous dont le pouvoir addictif est le même que celui des drogues chimiques du fait du stimulus physique de l’acte de jeu.

Toutes les étapes d’une addiction vraie ont été reconnues et la maladie est maintenant répertoriée parmi les maladies psychiatriques dans le DMS – III.

Les études scientifiques ont démontré que dans cette maladie, le nombre de cas est proportionnelle à l’offre : c’est ainsi qu’en augmentant le nombre de casinos et, dans chacun, le nombre de machines à sous, on s’expose à un nombre croissant de « joueurs problématiques » et de « joueurs pathologiques ».

Cette forme d’addiction particulièrement grave éclot comme les autres sur des terrains vulnérables et dans un public dont le revenu moyen est souvent modeste. Outre son côté médical, il s’agit d’un véritable impôt levé sur la vulnérabilité et sur le mal-être psychique.

Alors que les gouvernements successifs précédemment lutter contre les addictions, on ne peut que s’étonner de voir l’addiction au jeu favorisée et de constater que les casinos bénéficient d’une délégation de service public.

Imagine-t-on que l’on plante du haschich dans la cour du Ministère de l’Intérieur?

La politique actuelle des machines à sous est du même ordre. Non seulement elle légalise, mais elle favorise et tire profit d’un produit addictogène.

Mme Michèle Delaunay demande à Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales de limiter l’extension du parc de machines à sous en fixant un quota strict et non dépassable par habitant et d’imposer des plages horaires réduites d’ouverture des lieux de jeu.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel