Dépression : éviter les dérives
Question écrite déposée le 22 janvier 2008
Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur l’ambiguïté de la campagne d’information sur la dépression initiée par le ministère de la santé.
Cette campagne, légitime du fait de l’augmentation alarmante de l’état dépressif, risque cependant d’induire une augmentation de la consommation de médicaments antidépresseurs.
Le marché mondial des antidépresseurs est passé de 690 millions de dollars en 1986 à plus de 17 milliards aujourd’hui et nous savons que les Français sont déjà surconsommateurs de ce type de psychotropes.
La prescription d’antidépresseurs ne doit pas répondre systématiquement au diagnostic, en particulier en cas d’états dépressifs légers.
La campagne initiée par le ministère de la santé pourrait opportunément être assortie d’une information signalant que les antidépresseurs, au même titre que les antibiotiques, ne sont pas « automatiques ».
Mme Michèle Delaunay demande à Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports quelles mesures elle compte prendre pour assortir cette campagne d’une alerte sur ce point en direction des malades et des médecins.