Le PS réclame « le retrait » du projet de loi sur les jeux en ligne
- PARIS, 30 sept 2009 (AFP) -* Les députés PS Michèle Delaunay et Valérie Fourneyron, toutes deux médecins, ont réclamé mercredi « le retrait » du projet de loi sur les jeux en ligne, programmé à l’Assemblée à partir du 7 octobre, et ce « au nom de la santé sociale et de la santé publique ».
Dans un communiqué intitulé « Bientôt sur vos écrans, appel à l’addiction ! », les deux élues accusent le gouvernement de vouloir, sous prétexte de lutter contre « l’offre illégale » sur internet, « légaliser plutôt que sanctionner ».
« Les opérateurs (y compris les sites illégaux) se régalent déjà du projet auquel ils ont fortement contribué, qui préfigure une explosion de l’offre de jeux et plus gravement encore une multiplication exponentielle des joueurs grâce l’accès à la publicité », dénoncent-elles encore.
« Si les jeux ont été jusqu’à ce jour exclus de la libre concurrence, c’est pour des raisons d’équilibre social et d’ordre public (…) Le jeu en ligne, par sa facilité d’accès à toute heure et en toute place et parce qu’il s’adresse en premier lieu à un public vulnérable et inactif, constitue une des formes les plus addictogènes du jeu », insistent-elles.
« Combien de vies vont être détruites en quelques minutes par des pertes pouvant atteindre 1.000 fois la mise, par des endettements insurmontables ? Il serait aujourd’hui moins dangereux de couvrir de pavot tous les jardins publics de France que d’ouvrir à la publicité des jeux agissant de la même manière que les drogues chimiques », affirment Michèle Delaunay et Valérie Fourneyron.
Le projet de loi « relatif à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne » vise, selon le gouvernement, à « encadrer le développement massif de l’offre de jeux sur internet ».
Le gouvernement affirme aussi que l’objectif est de mieux « lutter contre le blanchiment d’argent, protéger les joueurs contre les risques de dépendance, lutter contre le jeu des mineurs et garantir l’éthique des compétitions sportives ».
frd/rh/phc
Répondre