« Les infiltrés » (II) : Qui sème Saint Eloi récolte la burqa
J’apprends avec stupéfaction que les propos de Gilles Savary, lors du débat suivant la diffusion sur France 2 de l’émission « Les infiltrés », ont été censurés.
Ce débat nous a pourtant été présenté comme ayant lieu en direct. « Les personnes présentes sur ce plateau viennent de découvrir l’émission avec vous ».. Il n’en était rien : l’enregistrement avait eu lieu plusieurs heures auparavant pour permettre justement la censure des débats. Particulièrement choquant alors que l’émission se présente comme un révélateur de vérités cachées.
Gilles Savary a évoqué dans le débat l’installation des intégristes en 2002. Le Maire de Bordeaux avait alors présenté (28 octobre 2002) une délibération au Conseil Municipal dans le but de confier l’église Saint Eloi à une association « culturelle » qui s’engageait à la rénover. N’étaient révélés ni son caractère cultuel, ni les personnalités qui la représentaient. La volonté de cacher était patente. Rappelons que la communauté intégriste était excommuniée.
Plus grave encore, l’église n’était pas désaffectée, ce que le préfet de l’époque s’obstinait à nier mais nous avons pu cependant le confirmer. L’archevêque de Bordeaux a lui aussi manifesté son opposition à cette dévolution.
Gilles Savary, au nom de notre groupe municipal, a déposé alors un recours en justice et la délibération a été jugée illégale et déboutée à trois reprises devant les tribunaux. Cependant, ni le Premier Ministre Raffarin, ni le MInistre de l’intérieur Sarkozy n’ont pris la moindre mesure d’exécution de la décision de justice. L’occupation illégale des lieux a pu ainsi perdurer.
Je viens à l’instant de demander par écrit à l’actuel Préfet de la Gironde de me confirmer que les salles de réunion où se réunit le groupe Dies Irae correspondent bien aux sous-sols de l’église et que l’église appartient bien à l’Etat comme c’est le cas de tous les biens immobiliers de l’Eglise. La responsabilité publique, comme la responsabilité de l’attributaire des locaux, serait alors gravement engagée.
La censure des propos de Gilles Savary ajoute un tour très inquiétant à ce qui ne l’était déjà que trop.
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