De la brièveté du temps et de la nécessité d’un instant pour le fixer.
Petit dîner avec les députés girondins Martine Faure et Philippe Plisson. Tous les trois différents, ne serait-ce que par nos territoires (Martine a 170 communes, moi une seule !) et réunis, outre l’amité, par notre arrivée ensemble à l’Assemblée en Juin 2007. Trois ans et demi déjà et pour tous les trois, avant toute chose, la conscience de la rapidité du temps.
Que se raconte-t-on entre députés en fin de journée ? Des histoires de députés, bien sûr, mais sans apprêt, librement et sans nous prendre la tête. Lucides sur toutes choses, du moins le croyons-nous, du moins nous l’espérons. Les courants ne nous effleurent pas ou plutôt, il ne nous éffleure pas qu’ils pourraient nous séparer.
Demain, une autre journée. Puis une autre, ici, là et souvent ici et là dans la même heure. Philippe est comme moi candidat sortant aux prochaines cantonales. Je lui ai proposié que nous échangions nos cantons. C’était bien sûr une plaisanterie : son terrain est une conquête de longue haleine, un travail de chaque jour, je n’y réussirais pas le moins du monde et c’est tant mieux car cela prouve que la personnalité, le travail de terrain comptent pour beaucoup.
Maintenant, chacun des trois devant son courrier ou son ordi, préparant déjà le lendemain. Et moi, m’offrant cette petite pause d’inscrire sur l’écran ce moment qui nous a réunis.
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