Mon vote aux primaires : les leçons d’une avalanche
207 commentaires sur face book, 159 sur mon blog, après l’expression de mon vote personnel pour François Hollande lors de nos primaires. Je reste abasourdie de leur survenue en avalanche, pas tout de suite, mais peu après, rapidement, brutalement ; plus encore abasourdie de leur tonalité dominante allant du regret au reproche et jusqu’à l’accusation de trahison, le dénigrement, l’insulte hors sujet (« dites-nous que vous êtes une incapable i »), la stupidité et l’illogisme purs et simple (« si c’est comme ça, je voterai Juppé aux prochaines législatives »).
Je suis un moteur diesel du machiavélisme mais j’avoue avoir été contrainte à m’améliorer. Ces derniers commentaires m’ont rappelé l’agréable atmosphère qui a entouré sur internet et sur quelques affichages ma dernière campagne cantonale. Et j’ai examiné de plus près le détail des lourds paquets que roulait cette avalanche.
Dans ceux qui ont exprimé des regrets, le plus souvent avec mesure, des participants à la ségosphère très active qui entoure la candidature de Ségolène. Certains ont agi avec une certaine violence qui ne serait, j’en suis sûre, pas approuvée par Ségolène. L’un d’eux est intervenu 20 fois, en salves, avec l’évidente intention de faire monter la tension.
J’ai parfaitement compris l’expression du regret. Ségolène suscite un élan véritable, un attachement personnel, que je lui conserve même si je regrette qu’elle ait pris la décision de cette candidature. Son apport à notre parti et à notre pays est très grand et son rôle devra l’être aussi, dans tous les cas de figure, si nous l’emportons.
Je précise ici que je trouve sa candidature légitime. Notre candidate de 2007 est parfaitement en droit de juger qu’elle doit de nouveau concourir. Je respecte ce jugement même si je ne l’ai pas partagé. J’ai pris l’engagement vis à vis des militants bordelais qui sont à ses côtés de lui donner mon parrainage si elle venait à manquer du nombre nécessaire d’élus pour figurer aux primaires. Je note d’ailleurs que je n’ai pas trouvé de Girondins parmi les membres girondins de Désir d’avenir, à l’exception d’un, compagnon de toutes mes batailles et ami, qui a exprimé ce que je sais être le fond de son coeur. Il se reconnaitra.
Les plus violents n’étaient point aussi nombreux qu’il y paraissait. J’ai signalé les interventions multiples de JMDA 13 mais, outre cela, certains ont employé jusqu’à 8 pseudonymes et sont intervenus en salve du même ton haineux et dépréciatif à mon égard. Recherche faite quand c’était possible, jamais ils n’avaient exprimé jusque-là le moindre intérêt pour Ségolène Royal. Disons-le clairement, les attaques les plus basses venaient de la droite et sans doute, de la droite locale.
Les campagnes présidentielles et législatives vont être très dures et sans doute très basses. L’enjeu est énorme, la droite en situation difficile et la preuve nous est déjà donnée de la possibilité de coups très retors, d’attaques humiliantes pour leurs auteurs (à l’égard de Martine Aubry et de son époux, en ce moment), mais aussi d’utilisations vicieuses d’internet, voire du vote aux primaires.
Cette arrivée de « ségolénistes » d’un jour parmi mes commentateurs doit nous mettre en garde. Les primaires sont un processus nouveau dont le résultat pourra être altéré si les votants de gauche, sincères et désirant la victoire, ne sont pas très nombreux pour que ces tentatives d’altération soient noyées dans le nombre et inopérantes.
Plusieurs enseignements : l’obligation d’un esprit critique toujours en tension, l’engagement de vérité de notre part, l’obligation d’une forte mobilisation aux primaires pour ne laisser place à aucun risque d’altération malencontreuse. –
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