Deux « ratés » de l’Université d’été de la Rochelle
J’ai dit précédemment ce qui me paraissait une réussite : l’évidence d’une unité dépassant de beaucoup l’appartenance aux écuries des candidats. Nous seront tous rassemblés le 16 octobre au soir. Pas un militant pour dire le contraire, ni même pour le penser, ce qui est de loin important. L’interdiction de la défaite en juin prime sur tout le reste.
Deux « ratés » pourtant. Le premier : le mur infranchissable de journalistes, caméras, micros, autour des candidats, avançant comme des bataillons à leur moindre déplacement et les séparant radicalement des militants. Cette Université est celle des militants. Les candidats sont là aussi pour eux et pour être avec eux, en proximité, en familiarité . Il eût été indispensable de prévoir des plages de temps sans journalistes, hors de ceux présents aux bancs de presse ou derrière les caméras fixes de la salle plénière avec obligation de laisser libres les mouvements des candidats pour qu’il puissent s’immerger au milieu de ceux qui, dès aujourd’hui, vont porter les primaires et faire qu’elles seront ou non une réussite.
Le deuxième : l’impossibilité (totale aujourd’hui 27 aout, presque totale hier) pour ces mêmes militants d’accéder à internet et la réservation de la couverture wifi aux journalistes avec code d’accès individuel. Résultat : l’actualité immédiate, les réactions à vif sont laissées aux grands médias. Médias plus enclins à traquer les petites phrases, à mettre en avant la plus petite tension entre l’un ou l’autre candidat, qu’à parler de l’enthousiasme général, voire de la ferveur, de l’incroyable affluence à cette Université. Nous sommes dépossédés de la possibilité de faire partager en direct notre parole, notre vision de l’intérieur, nos élans, nous mouvements d’humeur.
Pour ce deuxième point, on me dit que deux émetteurs d’Orange mis en renfort ont « grillé ». Je ne sais si c’est vrai, ni même plausible, mais cela a rendu impossible les compte rendus en direct, les « live tweets », les échanges de photos qui donnent à l’assistance l’impression de participer vraiment.
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