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C’est dans une salle remplie jusqu’aux ceintres de policiers en civil et d’un certain nombre d’universitaires et de chercheurs qu’ont été signés les contrats d' »initiatives d’excellence » pour notre région.

Jamais entendu parler jusqu’à ce jour ? Pas étonnant. L’atmosphère de dette publique où rame notre pays les a fait opportunément fait changer de nom..

Avec quelques collègues de l’Université, nous nous sommes en effet beaucoup amusés de n’entendre à aucun moment de la bouche d’aucun des 3 Ministres présents pour la cérémonie le nom qui avait en son temps été lancé à grand renfort de communication : le Grand Emprunt.

Avec majuscule ou pas, grand ou ordinaire, l’emprunt n’est plus en cours dans le vocabulaire élyséen. D’autant que le champion du « redressement économique » (traduisez : rigueur) avait fait le déplacement pour venir soutenir son meilleur ennemi et numéro 2, Alain Juppé.

D’emprunt donc, point. Nous n’empruntons ni plus, ni moins aujourd’hui qu’hier mais l’heure n’est plus à en décorer quiconque du mot, même hissé à la grandeur. Ce sont donc des contrats d’initiatives d’excellence, correspondant à la distribution de quelques-unes des mânes de l’emprunt, qui ont été signés en grande pompe.

On peut d’ailleurs utilement s’interroger si le coût du déplacement des 3 Ministres, de leurs aéropages, des forces de l’ordre, des installations de sécurité dont la Chambre de commerce avait été blindée, n’aurait pas été plus utilement investi dans les projets de recherche que l’on était censés couronner. Mauvais esprit que tout cela..

Mauvais esprit aussi de penser que le numéro 1 était venu, avec les moyens de la République, soutenir le numéro 2 pour ses projets électoraux. Pourtant cela n’a pas tout à fait échappé même à l’adjoint modem du dit numéro 2 qui a bien senti « le coup d’après » dans cette visite, évoquant déjà la recherche d’alliances au cas -pas tout à fait totalement improbable- où l’ump exploserait après l’atterrissage présidentiel.

Les pertes et les profits ne sont pas toujours pour qui on croit, ni pour qui on voudrait, et on ne le sait généralement qu’après.

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