Lieux de prière : proposition de Michèle Delaunay au Maire de Bordeaux
L’installation de lieux de prières est dans notre ville, comme dans beaucoup d’autres, à l’origine de difficultés et de tensions. Ces lieux de prière constituent une exigence légitime pour toutes les religions et leur installation doit se faire dans le strict respect de la loi sur la laïcité de 1905.
Des solutions doivent être trouvées, allant dans le sens de la compréhension mutuelle et respectant les droits de chacun. C’est dans cette perspective que Michèle Delaunay propose au Maire de Bordeaux la mise à disposition de locaux indépendants et à distance des zones d’habitat dense, pour les religions ne disposant pas de lieux d’exercice de leur culte.
Ci-dessous la proposition de Michèle Delaunay au Maire de Bordeaux.
Monsieur Alain JUPPE
Maire
Hôtel de Ville
Place Pey Berland
33 000 BORDEAUX
Bordeaux, le 11 avril 2012
Monsieur le Maire,
La mise à disposition de lieux de prière, comme l’a fait par exemple In Cité dans le Centre Commercial du Grand Parc, ou leur installation, sans concertation préalable, dans des lieux d’habitat dense, comme c’est le cas à La Bastide, font régulièrement l’objet de tensions qui n’ont d’autres résultats que d’opposer les Français les uns aux autres.
La Loi sur la Laïcité stipule que l’Etat (et par voie de conséquence les communes) « ne reconnait ne subventionne et ne salarie aucun culte » mais elle garantit la liberté de conscience et l’exercice du culte. Cette loi remarquable à laquelle rien ne doit être changé, n’empêche aucunement qu’une collectivité puisse mettre à disposition le temps de la célébration du culte ou de la prière, un lieu ou un bâtiment public.
Une telle proposition devrait concerner un lieu indépendant, libre d’un voisinage trop proche et répondant aux mêmes règles que la mise à la disposition aux associations des salles municipales. Elle concernerait bien sûr toutes les religions qui ne disposent pas de lieux de prière propres.
Il pourrait éventuellement s’agir d’un lieu de culte désaffecté qui soit la propriété de la commune mais, à ma connaissance, il n’en existe à ce jour à Bordeaux que dans des lieux d’habitation dense, ce qui n’est pas propice.
Je serais heureuse que vous examiniez cette possibilité pour notre ville. Elle répond à la volonté de dialogue des religions que vous manifestez régulièrement.
Je vous en remercie et vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, mes meilleures salutations.
Michèle DELAUNAY
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