« Projet Passion, Lycéens en Action »
Question écrite déposée le 19 juin 2009
Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le ministre de l’Education nationale sur le soutien nécessaire aux projets faisant appel à l’initiative et à la créativité des élèves au sein des lycées.
Les projets des lycéens sont d’un grand intérêt, tant au point de vue éducatif qu’au point de vue de l’expérience humaine des élèves. Ainsi, un projet nécessite des recherches pour que le résultat soit cohérent. Ces recherches constituent pour les élèves une ouverture à des domaines qui leur étaient méconnus jusqu’alors, leur fournissant un bagage culturel non négligeable. En outre, leur créativité est stimulée : ce sont eux qui font s’épanouir le projet par leurs réflexions, leurs idées, leur enthousiasme. En s’investissant dans la vie de leur lycée, ils se préparent à s’investir dans la vie citoyenne. De plus, le dialogue avec les adultes les accompagnant, et le fait d’apprendre grâce à eux en dehors des limites strictes d’une salle de classe est bien sûr très profitable aux deux parties.
La Région Ile-de-France offre de nombreuses possibilités aux élèves portant un projet. Grâce à l’Opération « Projet Passion, Lycéens en Action », les initiatives peuvent être individuelles ou collectives et l’éventail des domaines concernés est totalement ouvert. La Région accorde une participation financière dans une enveloppe maximale de 3 000 euros, destinée à couvrir les dépenses d’organisation ou de réalisation du projet. Ainsi, de 1995 à 2006, 300 projets ont pu être soutenus par la Région. Malheureusement, cette opération reste encore très méconnue dans les lycées, que ce soit des professeurs, des élèves ou même du personnel des Centres de Documentation et d’Information (CDI). De plus, elle concerne uniquement la Région Ile-de-France. Il est dommage que les élèves de toute la France ne puissent pas profiter de cette occasion de s’investir dans un projet à long terme.
Dans de nombreuses régions, les dossiers de demande de subvention peuvent être soumis à un Comité Régional de Validation, mais ils requièrent des documents difficilement accessibles aux élèves (comme le Relevé d’Identité Bancaire (RIB) de l’établissement ou le compte-rendu du conseil d’administration). Ces dossiers sont très lourds à remplir. Enfin, tout comme l’Opération Passion, cette possibilité n’est pas suffisamment portée à la connaissance des élèves. .
Michèle Delaunay demande à Monsieur le ministre de l’Education Nationale quelles mesures il compte prendre pour favoriser et simplifier la mise en place de projets sociaux, scientifiques ou culturels dans les lycées et lui propose de généraliser au plan national l’initiative exemplaire de la région Ile-de-France.