Fermeture anticipée des épiceries : Michèle Delaunay et Matthieu Rouveyre demandent au Préfet de revenir sur sa décision
Bordeaux, le 21 mai 2012
Monsieur le Préfet,
Les conséquences de l’alcoolisation massive des jeunes sont dramatiques, comme à preuve les disparitions successives de cinq étudiants ces derniers mois. Une réaction des pouvoirs publics semblait donc nécessaire et nous nous félicitons de leur prise de conscience en la matière.
Toutefois, l’arrêté fixant à 22h la fermeture des épiceries vendant de l’alcool dans certaines communes de la CUB et à Bordeaux nous semble inadaptée et plus encore injuste. En effet, cette mesure radicale pénalise les épiciers de nuit sans pour autant régler le problème de l’alcoolisation excessive rendue possible par la fréquentation de bars et discothèques comme par les provisions faites en grandes surfaces.
Par ailleurs, la fermeture anticipée de ces épiceries est susceptible de conséquences fâcheuses pour ces établissements dans la mesure où ce sont des entreprises individuelles, économiquement fragiles dont la pérennité économique ne peut être assurée que par une ouverture tardive.
Nous ne remettons pas en cause toutes les mesures que vous avez prises pour lutter contre ce phénomène d’alcoolisation excessive et nous saluons la création de la commission des soirées festives mais nous vous demandons de bien vouloir revenir sur votre décision de fermeture anticipée des épiceries.
Nous vous remercions de votre attention et vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, nos meilleures salutations.
Michèle DELAUNAY Matthieu ROUVEYRE
Députée de la Gironde Conseiller municipal et général