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Egalité des territoires : suppression des cabines téléphoniques

Michèle DELAUNAY interroge de Mme la ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité sur la disparition programmée des cabines téléphoniques sur la voie publique (fin 2015) et les sites privés (fin 2016).

La France comptait au 1er avril dernier environ 65 000 cabines téléphoniques contre plus de 300 000 en 1997. Leur déclin a pour cause le développement de la téléphonie mobile. Chaque cabine n’est désormais utilisée en moyenne qu’une minute par jour. La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi Macron, a abrogé l’alinéa 3 de l’article L. 35-1 du code des postes et des communications électroniques, qui définissait la présence des cabines téléphoniques comme fourniture du service universel des communications électroniques. En conséquence, l’opérateur téléphonique Orange peut désormais les supprimer et ne plus en assurer l’entretien.

De nombreux Français s’inquiètent de la suppression de ces cabines argumentant sur le fait que l’ensemble du territoire n’est pas couvert par le réseau de téléphonie mobile. La loi prévoit cette couverture pour la fin 2017 mais d’ici là, plusieurs territoires ruraux ou de montagne restent des « zones blanches ». Autre élément avancé, en cas de coupure d’électricité, le réseau filaire peut rester le seul en état de fonctionner. Enfin, certaines personnes, pour des raisons financières ou de défiance vis à vis des ondes émises par les téléphones portables ne sont pas équipées.

Ainsi, la suppression de ces cabines téléphoniques accessibles à tous, à tout moment et à moindre coût, revient à la suppression d’un service public sans contrepartie pour les personnes ou les territoires exclus.

Michèle DELAUNAY souhaite connaître les mesures envisagées par Madame la ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité pour maintenir dès à présent pour tous et partout l’accès à ce service public essentiel.

La leçon de politique du Ministre Kader Arif

« Engagement fort, actions simples, et toujours dans l’attaque ! ». C’est la leçon de politique que Kader Arif, élu du Grand Sud ouest, a tirée de la coupe du Monde de rugby et qu’il nous a fait partager lors d’une récente rencontre entre collègues parlementaires.

Bien qu’ayant été, brièvement, médecin de l’équipe « Les petits bleus du Libournais », je ne saurais juger du bien fondé sur le stade de ces vigoureux principes. En politique en tout cas, j’y souscris à 200% pour avoir expérimenté sur le terrain que les Français veulent des mesures saillantes, qu’ils comprennent et qu’ils partagent et bientôt font leurs. Ils savent ensuite en reparler et les attribuer durablement à qui les a prises.

Que retient-on de Mitterrand ? L’abolition de la peine de mort. De Chirac ? Le non engagement de la France en Irak et le premier plan cancer. Mais sans aller jusqu’à la trace dans l’histoire, les échanges que les élus ont régulièrement avec leurs mandants comme les échanges sur les médias sociaux confirment qu’ils se développent autour de mesures proéminentes relativement à l’écume des jours ; et au contraire que les mesures moins nettes, sur lesquelles on revient ou que l’on fait évoluer amènent plus de critiques que d’approbation.

« Je dis ça, j’dis rien », disent aujourd’hui les jeunes à bien des occasions et j’avoue que moi-même ai une légère arrière-pensée en préconisant comme Kader cette simplicité et cette solidité de menhir.

 

Michèle Delaunay a été très heureuse d’avoir accueilli ce matin dans sa circonscription Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, pour la signature du contrat de ville de la Métropole de Bordeaux.
A l’issue d’une rencontre riche d’échanges avec les représentants des conseils de citoyens et de nombreux maires, Jean Touzeau, Maire de Lormont, Vice-Président de Bordeaux Métropole en charge de l’habitat, du logement et de la politique de la ville, puis Patrick Kanner, ont rappelé les fondamentaux de la politique de la ville.
Il s’agit en effet pour la Métropole, de co-construire le contrat de ville en s’appuyant sur l’expérience des 14 communes concernées, pour prendre appui sur l’expérience de chacune et avoir une plus value sur chaque proposition. C’est un véritable travail d’équipe qui lie l’Etat, la Région, la CAF, la Caisse des Dépôts, les organismes HLM et les autres partenaires autour de la volonté de travailler ensemble pour réussir grâce au collectif.
Monsieur le Ministre a rappelé que beaucoup de choses ont changé depuis la tragédie du 27 octobre 2015 et la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-Sous-Bois. Bien sûr, cela semble ne pas aller assez vite, mais un travail de fond est mené depuis 10 ans. Il a d’ailleurs tenu à saluer celui mené par Jean-Louis Borloo avec la création de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU).
« Il n’y a pas de quartier perdu de la République » pour le Président de la République, sinon cela signifierait que 6 millions de Français sont écartés des règles de la République ce qui n’est pas envisageable.
L’urgence aujourd’hui, est d’instaurer des règles de cohésion sociale et nationale, qui sont incompatibles avec les discours de stigmatisation.
Selon l’INSEE, les clignotants commencent à bouger et la reprise ne semble plus si éloignée. « Tant mieux non pas pour ceux qui gouvernent mais simplement pour notre pays » a précisé le Ministre en ajoutant « Il n’y a pas de République sans citoyenneté. Il ne faut pas céder à la lassitude et remettre les Français « dans la boucle ». Donnons aux citoyens leur place dans la construction de la politique de la ville ».
Le budget gouvernemental pour la politique de la ville est en augmentation de 5% et ce sont 5 milliards d’euros de budget qui ont été affecté à la rénovation urbaine.
Bravo à notre Ministre du « faire ensemble » pour son implication et sa mobilisation de tous les jours.
Bravo à tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce contrat, aux participants aux conseils de citoyens, aux maires, à l’Etat, la Région, le Département et tous les acteurs de la politique de la ville.

CP 02/11/2015 : Lobbies du tabac et PNRT

Communiqué de presse de Michèle Delaunay – 02 Novembre 2015

Rapporteure PLFSS 2016 –

Une fois de plus les lobbies du tabac s’affolent. Mais les politiques ne reculeront pas, et l’ensemble du Programme National de Réduction du Tabagisme (PNRT) dont le paquet neutre constitue l’élément majeur sera mis en place. Parallèlement le gouvernement et notre majorité nous engageons à lutter contre le commerce illicite : l’Assemblée nationale a voté en première lecture, le 17 septembre, la ratification du protocole de l’OMS sur le commerce illicite des produits du tabac.

Je dépose ce jour en Commission des finances, un amendement au Projet de loi de Finance (PLF), visant à mettre en place une des mesures majeures de ce protocole : la traçabilité libre et indépendante des produits du tabac, aujourd’hui contrôlée par les industriels du tabac eux-mêmes. Je défendrai cet amendement en Commission des finances ce mercredi.

Paquet neutre, traçabilité des produits du tabac, renforcement de l’aide au sevrage tabagique constituent un plan global qu’il reste cependant à compléter par une forte augmentation des prix du tabac. Le tabac est un sujet trop grave pour le laisser dans la main des lobbies.

Le deuil impossible du Dr Bonnemaison

La tentative de suicide du Dr Bonnemaison, en cette veille de Toussaint baignée d’un doux soleil, circonstances qui ne sont aucunement apaisantes pour qui porte un deuil durable, est pour moi une peine que beaucoup d’entre nous sans doute partagent.

Dès le 1er jour, Nicolas Bonnemaison m’a paru entretenir une douloureuse familiarité avec la mort, je veux dire : avec sa mort. Les quatre années qui viennent de s’écouler ont ravivé cette familiarité, née dans les circonstances bouleversantes pour un fils médecin de la mort de son père qu’il admirait. Le premier procès et plus encore, le second, ont soufflé trop fort sur cette flamme de souffrance dont il est indélébilement porteur.

Je souhaite du fond du cœur que la médecine le sauve aujourd’hui deux fois : en le ramenant à la vie alors qu’il vient d’être héliporté au CHU de Bordeaux, en lui permettant de retrouver son titre de médecin.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel