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Prise de fonction du commandant de la région de gendarmerie d’Aquitaine

En ce jour d’obsèques du gendarme Laurent Pruvot tué lors de la fusillade de Roye et inhumé en présence du Ministre de l’Intérieur, je me suis rendue à la cérémonie de prise de fonction du Général de division François GIERÉ, commandant de la région de gendarmerie d’Aquitaine, commandant la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest. Etaient également présents la députée Sandrine DOUCET et le sénateur et Maire de Mérignac Alain ANZIANI.
Le Général Gieré a rendu hommage à l’engagement des gendarmes de la région et particulièrement au jeune gendarme de Pau gravement blessé en juillet lors du passage du Tour de France.
Le corps de la Gendarmerie nationale représente un pilier fort de notre politique de sécurité. Hommage doit être rendu à l’esprit de ce corps ainsi qu’au dévouement et au courage des femmes et des hommes qui le composent.

L’intelligence tranquille d’Emmanuel Macron

Ce matin-là (hier 27 aout) ses deux maîtres à penser furent le poète GK Chesterton et Pierre Mendès France : rien, en apparence, que d’inoffensif. Les a-t-il également convoqués à l’Université d’été du Medef où il parlait l’après-midi ? Le buzz médiatique en tout cas n’ a retenu qu’une sournoise attaque contre les 35 heures..

Commençons par Chesterton que personne n’attendait dans cette assemblée très diverse d’amateurs de politique –comme on dit des « amateurs d’art », ce qui suppose le double sens d’aimer et de connaître- réunis par Gilles Savarysur le noble terroir du Pessac-Leognan, près Bordeaux. Ce vieux poète un peu épais dont on vient de publier la biographie avait eu l’heur de louanger Robinson Crusoë comme un « idéaliste-prosaïque ». Idéaliste, on devine un peu pourquoi, mais prosaïque, tout simplement, parce qu’avant d’embarquer son seul écrit avait été la liste de ce qu’il fallait emporter : 3 jambons, 2 fromages… ».

Macron, économiste en CDD au ministère du même nom, s’est placé sous cette bannière, expliquant quelques pans de sa loi et au delà à la lumière de ces deux vertus en apparence peu faites pour mener bon ménage.

Les professions réglementées qu’il a bousculées ? Malthusiennes ! Des règles faites par les « insiders », ceux qui y ont déjà accédé, pour tenir à l’écart ceux qui, malgré diplômes et volonté, ne peuvent y entrer. Libéralisation des transports en autocar ? Mais ceux qui vont pouvoir ainsi voyager à faible coût prenaient-ils auparavant le TGV ? Que nenni ! Le Pr Macron ne roule pas pour le libéralisme, mais pour la liberté de mobilité, d’accéder, de tenter, de rentrer dans un marché du travail de plus en plus discriminant et cadenassé.

Des 35 heures, qui font aujourd’hui le buzz, il n’a parlé que pour dire que l’on ne devait pas y toucher, que la société s’était adaptée, mais qu’il ne fallait pas détourner le regard de l’échec qu’avait été la notion de « partage du travail ». La France, champion du monde de la concentration du travail sur un nombre d’années court et un nombre d’heures court, a-t-elle mieux résisté pour cela au chômage ? A-t-elle permis à plus de jeunes d’accéder à l’emploi ou tout le contraire ? A-t-elle été moins discriminante envers les moins performants ? Réponse, étayée par les démonstrations lumineuses (et pour autant compréhensibles) d’Elie Cohen : NON.

Bref, tranquille dans ses bottes, souriant comme tous les intelligents, n’agressant ni Pierre, ni Paul, sans forfanterie, ni éclats, le Ministre Macron a dit ce qu’il pensait. Le débat était grand ouvert pour que ceux qui doutent que cette pensée soit la vérité, mais personne ne s’est senti le moins du monde violenté, simplement appelé à penser lui  même et à débattre.

Mendès a fermé la matinée par quelques phrases qui ont clos en leur temps ses « causeries au coin du feu ». Ces causeries n’ont pas duré bien longtemps (Mendès aussi était en CDD), mais pas un Français qui n’en conserve le souvenir. Je cite de mémoire : « l’optimisme, c’est de dire la vérité. Optimiste parce que je crois que là est l’attente de mon pays, que la volonté des Français est que ce pays guérisse, et parce que je suis sûr, qu’en lui disant la vérité, il guérira ».

Je dis souvent qu’au sortir d’un discours politique on doit se sentir plus fort et plus instruit. Je le dis hélas plus souvent que ce n’est le cas. Aujourd’hui, j’ajoute que l’on doit aussi sortir plus confiant et que c’est peut être même l’essentiel. Les intelligents sont nombreux, ceux qui expriment  ce qu’ils ont réfléchi et pensé, sans travesti ni recherche d’effet, ne le sont pas. Emmanuel Macron en fait partie.

 

Aides sociales et allocations

La Couverture Maladie Universelle :

La CMU concerne les personnes et leurs ayants droit qui ne sont déjà couvertes par un régime obligatoire d’assurance maladie. Sous certaines conditions, elle leur permet de bénéficier de la sécurité sociale pour leurs dépenses de santé. Certains frais restant à leur charge, elles peuvent souscrire un contrat de complémentaire santé ou, si leurs ressources sont faibles, peuvent bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou d’une aide pour financer l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS).

Pour en savoir plus : CMU : Service-public.fr

 

La couverture Maladie Universelle Complémentaire :

La CMU-C est une complémentaire santé, une mutuelle, gratuite destinée aux personnes qui ont de faibles revenus. Elle ouvre droit à des réductions sur les factures énergétiques.

Les bénéficiaires du RSA socle ne sont pas soumis aux conditions de ressources. les personnes qui dépassent les plafonds de ressources peuvent bénéficier d’une aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire (ACS).

Pour en savoir plus : CMU-C : Service-public.fr

 

L’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire :

L’ACS est une aide financière destinée à payer une complémentaire santé, une mutuelle. Attribuée sous condition de ressources et de résidence, elle ouvre droit à des avantages comme le tiers payant.

Pour en savoir plus : ACS : Service-public.fr

 

L’Aide médicale de l’Etat :

L’AME permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. Sous conditions de résidence stable et de ressources, elle donne droit à une prise en charge des dépenses médicales et hospitalières dans la limite des tarifs de la Sécurité Sociale.

Pour en savoir plus : AME : Service-public.fr

 

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) :

L’ASPA remplace le minimum vieillesse depuis 2006. Son montant est variable en fonction de la composition du foyer et des ressources.

Pour en savoir plus : ASPA : Service-public.fr

 

Le Revenu de Solidarité Active :

Le RSA assure aux personnes sans ou à faibles ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer. Ouvert aux personnes de plus de 25 ans, il peut être attribué aux jeunes de 18 à 24 ans si elles sont parents isolés ou justifient d’une durée d’activité professionnelle.

A partir du 1er janvier 2016, le rSA et la Prime pour l’Emploi seront remplacés par un nouveau dispositif, la prime d’activité.

Pour en savoir plus : RSA : Service-public.fr

 

D’autres aides sont disponibles et présentées ur le site de l’Administration : Service-public.fr

 

 

 

Bonne rentrée ?

En ces derniers jours d’août, nous nous souhaitons les uns aux autres « bonne rentrée ! ». Et ce n’est pas un vain souhait : cette rentrée, comme les précédentes n’est pas libre de soucis : croissance du 2ème trimestre nulle en France, alors que le 1er avait accordé un +0,7% autorisant l’optimisme ; permanente menace d’attentats ; risque de retour d’une crise économique venant,  comme la grippe autrefois, de la Chine…

Mais à eux que disons-nous ? Au million de migrants qui veulent justement entrer sur notre continent, nous les Européens, que répondons-nous ? De très loin, du fait de son poids humain, cet enjeu est le plus lourd, et il est double car il signe à la fois  le drame où plongent nombre de pays et le manque de cohésion et de préparation de l’Europe.

Rien qu’au cours du dernier week-end, en un seul jour, 4000 migrants ont été sauvés en mer et ramenés sur nos côtes. Italie, Espagne, Grèce sont en première ligne. L’Allemagne, elle, par ses capacités d’emploi, en ligne de mire et elle prévoit d’accueillir 800 000 demandeurs d’asile cette l’année.

Cet afflux considérable a d’abord une origine politique du fait de la situation effroyable de plusieurs pays. Irak, Libye, Afghanistan où les occidentaux ont combattu. Syrie où la population est prise entre l’enclume du pouvoir en place et le marteau de l’ « Etat » Islamique. Erythrée où sévit un régime sanguinaire.

Mais économie et climat viennent en renfort des causes d’émigration et la rendent toujours plus inéluctable. Nous serons dans 25 ans 9 milliards (7,3 aujourd’hui), cet accroissement considérable de la population mondiale imposera des mouvements migratoires et compte au premier rang du nouveau monde en train de se construire.

Ces migrants, très majoritairement de jeunes adultes, pour la plupart masculins et ayant souvent une formation professionnelle avancée, doivent y trouver et y faire leur place. Y trouver d’abord, par une harmonisation européenne du droit d’asile et des solutions  décentes de premier hébergement. Y faire ensuite, en ayant des possibilités d’apprentissage des langues et des métiers qui pourront leur faire retrouver une vraie vie. A cela, nous ne sommes pas préparés mais nous devons renoncer à l’illusion de construire, comme en Hongrie,  des murs pour protéger nos frontières.

Dire « bonne rentrée » ne suffit pas mais nous devons nous y préparer sans œillères.

 

Affaires sociales : accès aux droits des personnes sans domicile fixe

La grande précarité touche le plus souvent les jeunes, les personnes seules, les familles monoparentales et les immigrés. En France, ce sont 2,3 millions de personnes, soit 3,7 % de la population, qui vivent dans une précarité extrême et pour lesquelles les prestations  sociales représentent la moitié de leurs ressources. Sans le système de redistribution, l’extrême pauvreté affecterait 12 % de la population et non pas 3,7 %.

La question de l’accès aux droits et aux prestations des personnes sans-abri ou hébergées en établissements a été étudiée dans une récente étude plus globale de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques intitulée « Minima sociaux et prestations sociales, ménages aux revenus modestes et redistribution ».

Cette étude montre que, parmi les 66 300 personnes sans domicile francophones, 40 % d’entre elles ne perçoivent aucune prestation. Cela s’explique notamment par le fait qu’elles ne répondent pas toujours aux critères d’éligibilité des prestations mais aussi par un défaut d’information. De façon identique, l’accès aux soins est une difficulté rencontrée par ces personnes.

Michèle DELAUNAY a adressé sur ces sujets deux questions écrites à Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes.

 

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Michèle DELAUNAY attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les difficultés d’accès des personnes sans domicile fixe aux prestations sociales auxquelles elles ont droit.

Une récente étude de la DREES, Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques publiée dans un ouvrage intitulé « minima sociaux et les prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution » conclue que 40 % des personnes sans domicile fixe, francophones et majeures ne perçoivent aucune prestation sociale.

Au nombre de 66 300 dont 6000 vivent dans la rue et 60 % sont étrangères, ces personnes ne répondent pas toutes aux critères d’éligibilité des prestations (âge, conditions de séjour, nombre d’enfants). Plus du tiers d’entre elles ont moins de 30 ans dont 40 % seulement ont bénéficié du RSA, les autres pensant, parfois à tord, ne pas y avoir droit.

L’étude montre par ailleurs que les sans-domicile fixe sont peu nombreux à solliciter les services d’hébergement d’urgence ou à contacter le 115. Ils sont 14 % à ne pas déclarer d’adresse alors qu’une domiciliation est indispensable pour le versement des aides. La lourdeur des dossiers administratifs, notamment de la CMU, s’avère souvent un handicap et il leur alors est souvent indispensable de solliciter une assistance auprès des associations. Les sans-domicile fixe sont ainsi 84 % à avoir déjà rencontré un travailleur social.

Michèle DELAUNAY demande à Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes les mesures qu’envisage le Gouvernement pour rendre les aides sociales plus accessibles et identifiées par les personnes sans domicile fixe.

 

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Michèle DELAUNAY attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur l’accès aux soins des personnes sans domicile fixe.

Une récente étude de la DREES, Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques publiée dans un ouvrage intitulé « minima sociaux et les prestations sociales, Ménages aux revenus modestes et redistribution » montre que moins les personnes en grande précarité disposent d’un lieu d’hébergement adapté, moins elles consultent les médecins. Elles sont ainsi 25 % à déclarer ne pas avoir rencontré de médecin dans l’année écoulée contre 2 à 3 % pour les personnes ayant dormi dans un logement ordinaire accompagné, un hébergement collectif ou un hôtel.

Ainsi, en terme d’accès au système de soins, au cours de l’année précédent l’étude, elles sont 85 % à déclarer avoir consulté pour elles-mêmes au moins une fois un médecin, spécialiste ou généraliste. Il s’agit essentiellement de couples sans enfant, de femmes isolées avec ou sans enfant. Les hommes seuls avec enfant consultent le moins et les étrangers sont les plus nombreux à ne pas bénéficier d’une couverture maladie (1 sur 5 est couvert par l’AME, l’Aide Médicale d’Etat).

Parmi les personnes n’ayant pas consulté de médecin dans les 12 mois précédents, 21 % déclarent avoir eu des problèmes de santé mais avoir renoncé à une consultation (37 % en raison du coût, 24 % de l’absence de gravité, 17 % du fait de ne savoir à qui s’adresser et 16 % faute d’une couverture maladie ou de défaut de papiers).

Les personnes qui vivent dans la rue sont fragilisées par leur exposition aux intempéries, la malnutrition, le manque d’hygiène et les agressions physiques. Aussi sont-elles touchées par de nombreux problèmes de santé tels que les maladies respiratoires, digestives, de peau mais aussi la dépression, les addictions et les troubles psychiatriques. Leur santé nécessite donc un suivi régulier auquel peu d’entre elles ne se soumettent, d’autant qu’elles font généralement appel au système des soins plus tardivement et à un stade où les pathologies sont plus avancées.

Michèle DELAUNAY souhaite connaître la position de Madame la Ministre des Affaires Sociales, de ma Santé et des Droits des Femmes sur les difficultés d’accès aux soins des personnes sans domicile ainsi que les mesures que le Gouvernement envisage de prendre dans ce domaine pour ces personnes en grande précarité.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel