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PPL visant à instaurer un droit à la restauration scolaire

Aujourd’hui vient d’être votée (unanimité mais abstention de l’UMP) la proposition de loi visant à garantir le droit d’accès à la restauration scolaire dans l’hémicycle. Cette proposition de loi instaure un droit à la restauration scolaire pour tous les enfants. Ce texte reprend à l’identique la proposition de loi de Michèle Delaunay déposée en février 2012, faite dans le contexte du refus par la municipalité de Bordeaux, des enfants dont l’un des deux parents ne travaillaient pas. L’ensemble du groupe SRC s’était réuni autour de ce texte. Cette proposition de loi confirme donc le principe d’égalité d’usage des services publics pour tous les citoyens et évite l’exclusion et la discrimination d’enfants qui sont bien souvent, ceux qui en ont le plus besoin, comme les enfants dont l’un des deux parent est chômeur ou sans emploi.  Ce principe a été réaffirmé dans le rapport du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les Hommes car ils « pénalisent particulièrement l’insertion professionnelle et sociale des femmes en rendant difficiles une recherche d’emploi, l’accès à des formations ou encore l’exercice de toute autre activité socio-culturelle ».

Droit à mourir dans plus d’égalité : mon intervention en séance sur la fin de vie

Responsable du texte sur la fin de vie, voici mon intervention de mardi soir à l’Assemblée nationale en discussion générale. L’un des objectifs de la loi est de donner un coup d’accélérateur au développement et à l’enseignement des soins palliatifs de manière à affronter le choc démographique lié à l’entrée dans le champ de l’âge des générations du baby-boom. Nous ne pouvons demeurer au chiffre affligeant que seuls 20% des Français qui devraient en bénéficier ont aujourd’hui accès aux soins palliatifs. L’accès de tous est susceptible de modifier l’appréhension que nous avons de l’approche de la mort et les décisions qu’elle suscite. La loi consacre le droit à la sédation terminale, profonde et continue : il s’agit de calmer, d’apaiser, de soulager et non de faire cesser. Les médicaments utilisés n’ont pas pour objet de tuer et la mort survient en fonction de l’état d’avancement de la maladie et/ou d’épuisement du grand âge. Ce droit est exercé en fonction des directives de la personne et d’elle seule, renouvelables ou résiliables à tout moment. Elles s’imposent aux soignants comme à l’entourage.

 

Un bilan 2014 encourageant des créations d’emplois d’avenir en Aquitaine

L’emploi des jeunes est une priorité nationale du Gouvernement, particulièrement l’emploi des jeunes les plus éloignés du marché du travail.

Au 31 décembre 2014, 7392 emplois d’avenir ont été créés en Aquitaine dont 3432 en Gironde.

Plus de 4000 employeurs ont recruté des jeunes en Aquitaine. Un tiers sont des collectivités territoriales, un tiers des associations et un tiers des entreprises du secteur marchand. La diversité des métiers est grande, environ 300, principalement dans métiers dans les services hospitaliers, la maintenance des bâtiments et des  locaux, les loisirs auprès d’enfants ou d’adolescents ou encore l’entretien des espaces verts.

Le dispositif cible les jeunes les plus éloignés du marché du travail et prend en compte leurs besoins de formation. Ainsi, 86% des jeunes recrutés ont un niveau équivalent au CAP, 14 % vivent en ZUS et 23 % en ZRR et plus de 6000 ont pu bénéficier d’actions de formation. 52% sont des femmes et 48% des hommes.

Les recrutement constituent un véritable tremplin pour l’avenir des jeunes. Sur un volume total de 1800 contrats dans le secteur marchand, 80 % sont des CDI.

Le taux de rupture des contrats s’élève à 20% (19% en France métropolitaine). Un tiers de ces ruptures sont à l’initiative des employeurs (39% en France métropolitaine).

Dans un contexte économique encore difficile, ces résultats sont encourageants. Au premier semestre 2015, l’objectif fixé à l’Aquitaine est la réalisation de 1775 nouvelles mesures, renouvellements inclus.

 

 

Education : l’importance du suivi des jeunes par la médecins scolaire

Madame Michèle Delaunay interpelle Madame la Ministre de l’Education nationale sur l’importance du suivi des jeunes par la médecine scolaire.

Le Centre de Ressources et d’Echanges pour le Développement Social Urbain (CRDSU) Rhône-Alpes a publié dans ses « Cahiers du Développement Social Urbain » (n°59 – 2014) une étude intitulée « Jeunes des quartiers : quel bilan de santé » qui met en avant les difficultés rencontrées par les jeunes de quartiers dans le parcours d’accès au soin et à la santé.

Force est de constater que les marqueurs sociaux décisifs aujourd’hui sont les marqueurs sociaux de santé avec en premier lieu l’obésité, les soins dentaires et les addictions et que les jeunes, en fonction de leur origine sociale ne sont pas égaux face à ces problèmes de santé majeurs.

Les chiffres à ce sujet sont éloquents. Selon l’Institut de recherche et documentation en économie et santé, seuls 56,2% des habitants des ZUS se disent en bonne santé contre 68,5% dans les quartiers voisins. En ce qui concerne les jeunes en particulier (18-25 ans), 34,7% de sont en surpoids ou obèses dans les ZUS (23,9% hors ZUS) et 9,2% ont renoncé aux soins dentaires (contre 5,6% hors ZUS) sur les 12 derniers mois.

Le décret n°91-1195 du 27 novembre 1991 portant dispositions statutaires au corps des médecins de l’éducation nationale et à l’emploi de médecin de l’éducation nationale stipule dans son article 2 que « les médecins de l’éducation nationale sont chargés des actions de prévention individuelle et collective et de promotion de la santé auprès de l’ensemble des enfants scolarisés dans les établissements des premier et second degrés de leur secteur d’intervention ».

Aussi Madame Michèle Delaunay lui demande ce que le Gouvernement entend développer pour renforcer les actions de prévention et de suivi de parcours de soin à destination des jeunes des quartiers situés en zone urbaine sensible afin de lutter contre la précarisation de leur santé.

Education : valoriser la profession de médecin scolaire

Madame Michèle Delaunay interpelle Madame la Ministre de l’Education nationale sur les profondes difficultés rencontrées par les médecins scolaires dans l’exercice de leurs missions.

On compte cette année 1100 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves, soit près de 11000 élèves par médecin, avec 263 postes qui sont restés vacants en octobre 2014. La profession connaît une grande défection en raison d’une charge de travail de plus en plus importante.

Aujourd’hui, les médecins scolaires qui devraient exercer un rôle clé au croisement des besoins de santé et d’éducation des élèves (enseignants, infirmiers, psychologues, parents…) ne peuvent que répondre aux situations d’urgence au détriment de leur rôle primordial de prévention et d’éducation.

En nombre insuffisant, ils doivent parcourir chaque jour des dizaines de kilomètres d’un établissement à l’autre et multiplier les rendez-vous et les rencontres des équipes éducatives. Alors qu’ils pourraient mener un important travail, sur le handicap et la prévention des troubles de l’apprentissage en particulier, auprès d’enfants qui ne sont pas nécessairement suivis par ailleurs, les temps d’attente pour obtenir un rendez-vous pénalisent les enfants.

Ce suivi médical est d’autant plus important qu’alors qu’un bilan de santé doit être pratiqué pour tous les enfants de 4 ans puis 6 ans, qui permet d’effectuer des dépistages essentiels (vue, audition, langage), seuls 30% des enfants en bénéficient aujourd’hui.

Madame Michèle Delaunay lui demande, alors que le Gouvernement n’a cessé de rappeler le lien entre santé et école, ce qu’elle entend mettre en place pour valoriser la profession de médecin scolaire et répondre aux attentes de ceux qui sillonnent nos territoires au quotidien pour lutter contre les inégalités sociales et de santé.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel