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Autonomie : tablettes tactiles pour les âgés

Superbe initiative de la Résidence Les Chardons Bleus à Mérignac qui vient d’investir dans des tablettes tactiles adaptées aux personnes âgées. Il n’y a pas d’âge pour se lancer dans la découverte des nouvelles technologies qui deviennent des outils qui prennent de plus en plus de place dans les établissements accueillants des âgés : jeux, vidéos, échanges avec la famille sont autant de nouveautés pour dynamiser le quotidien.

François Hollande a été le premier à penser qu’il n’y avait pas que les collégiens auxquels il fallait donner accès à ces outils, mais aussi les âgés.

Petit clin d’oeil aussi à la Silver économie au service des âgés et de leur autonomie, en plein développement en particulier dans notre future grande région.

SANTE : prévenir les troubles auditifs

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur l’accroissement significatif des déficits auditifs chez les jeunes en particulier.

A l’occasion de la Semaine du Son qui s’est déroulée à Paris du 19 janvier au 8 février dernier, l’Institut IPSOS a réalisé un sondage auprès de 500 personnes, qui révèle des pratiques d’écoute du son qui peuvent s’avérer dangereuses avec notamment l’utilisation par 75% des 15-45 ans d’écouteurs pour écouter de la musique.

En sus des bruits courants, les Français sont de plus en plus exposés à tous types de sons à tous les moments de la journée (télévision, téléphone, musique, jeux vidéos, …) et ceci de façon de plus en plus prolongée, au risque de ne plus savoir « entendre le silence ».

Selon cette même étude, nombreux sont ceux qui ont déjà ressenti des symptômes liés à des troubles auditifs (acouphènes, sensation d’oreille cotonneuse, hyperacousie, douleurs…), sans pour autant réagir puisque seuls 20% en ont parlé à un médecin.

Plus tôt les jeunes commencent à user leurs tympans, plus tôt aussi ils risquent une grave perte de l’audition, qui se fait normalement de manière plus progressive avec l’avancée en âge.

Face à cette situation et alors que cette problématique n’est pas déclinée dans le projet de loi de santé, Michèle DELAUNAY lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en œuvre pour lutter contre ce phénomène inquiétant et mieux encadrer les niveaux de décibels autorisés sur les matériels permettant d’écouter des sons afin d’endiguer cette inquiétante progression de troubles auditifs.

 

Vote en commission de la proposition de loi « Fin de vie »

Vote à 2 h ce matin 17 février, en commission des affaires sociales du projet de loi « fin de vie » qui viendra en discussion dans l’hémicycle les 10 et 11 mars.
Cette proposition correspond à la volonté d’obtenir le plus large consensus autour d’avancées concrètes pour une plus grande égalité des Français. Elle est signée de deux députés @AlainCleys PS et @JeanLeonetti UMP : je salue pour ma part ce travail qui se situe au-dessus des engagements partisans et qui a demandé a chacun de faire des pas en direction de l’autre.
Trois avancées majeures:
– le droit à la sédation prolongée et continue jusqu’au décès pour que les dernieres heures soit hors de toute douleur et souffrance
– la prise en compte de la volonté du patient, sous la forme de volontés anticipées ou de souhaits clairement exprimés. La volonté de la personne elle-même est prépondérante sur toute autre considération, proches et familles n’étant si nécessaire consultés que pour savoir ce qu’aurait voulu la personne et/ou ce qu’il a exprimé.
– la mise en place d’un plan triennal de soins palliatifs permettant enfin que tous aient accès à ce qui est aujourd’hui un DROIT.
Le débat a été long, dans le respect de la position de chacun. Je salue également les deuxrapporteurs (et auteurs de la PPL) pour leur esprit constructif et leur attention à tous.

Pollueur-payeur, tueur-payeur : même punition, même motif

Le principe pollueur-payeur inscrit dans l’acte unique européen en 1986, puis dans le code de l’environnement et enfin transcrit dans le droit français a constitué une authentique avancée dans la réflexion politique : il est simple, juste, indiscutable. Basé sur l’éthique de la responsabilité , il consiste à faire prendre en charge par les acteurs économiques les effets négatifs de leur activité  et à établir la vérité des prix.

Il a un petit (grand?) frère que personne n’a encore osé inscrire dans quelque constitution que ce soit : le principe « tueur-payeur ». Pardon du caractère un peu raide du mot « tueur » : je n’en ai pas trouvé de plus clair. Il englobe bien sûr des dommages à la santé n’allant pas jusqu’à la mort. Dans tous les cas, il s’agit de dommages démontrés, connus de celui qui les produit au moment où il les produit.

Les deux principes sont  étroitement liés : le pollueur, en fin de compte, nuit non seulement à l’environnement mais à l’homme qui y vit. Et si l’homme n’était pas là pour en souffrir, qui serait là pour s’en plaindre ?

La question n’est pas légère. L’écologie environnementale vaut d’abord au travers de l’écologie humaine . Voilà qui paraît pour certains une évidence, mais que d’autres n’ont pas saisi dans tous ses développements. Si nous voulons sauver l’ours Balou dans les Pyrénées, ou la pimprenelle des ruisseaux, c’est parce que nous craignons qu’in fine leur disparition nuise à l’homme lui même.

On l’a compris : pour moi, écologie de l’homme et écologie environnementale sont indissociables et égales en dignité et raisons de les défendre. Pour autant, ils ne faut pas les confondre. Les cancers environnementaux (dus à des causes exogènes), n’ont rien à voir avec les cancers comportementaux. Exemple qui m’est cher : le tabac. Les cancers dont il est la cause sont des cancers comportementaux (dus au fait de fumer) et non des cancers environnementaux. On peut s’endormir tous les soirs à côté d’un champ de tabac, nul risque du moindre effet pathogène. Evidence ? Dans bien trop d’études ou de déclarations péremptoires de professeurs très médiatisés, le tabac vient enfler à tort les  risques environnementaux.

Je reviens au principe « pollueur-payeur » : qui détruit, abîme, pollue, pervertit l’environnement doit payer le coût des dégâts qu’il cause. Parfait, évident, y’a qu’à…  Personne pour autant n’a pensé à étendre cette indiscutable logique à l’écologie humaine : qui nuit (directement et en connaissance de cause) à la santé de l’homme, doit en supporter les frais. Ceci ne concerne pas les « effets indésirables » considérés comme admissibles au regard des bénéfices, thérapeutiques ou autres. Ce point doit être souligné : ce serait sinon la totalité des médicaments qui en relèveraient.

Beaucoup d’exemples pourraient être donnés. Les « produits de santé » dont les effets nocifs entraînent  des lésions, voire des décès, alors que ceux ci n’ont été ni signalés, ni rangés dans les contre-indications du produit, peuvent être considérés comme relevant de ce principe. Le Mediator a causé des dégâts cardiaques, parfois mortels : le « pollueur » (c’est à dire le fabricant si sa responsabilité est démontrée -et en particulier le fait qu’ « il savait »- ) doit en assumer les coûts. Mais il y a des produits, légalement disponibles sur le marché et qui sont pour autant dépourvus d’effets bénéfiques. Le tabac constitue de ce point de vue un « cas d’école », puisqu’il ne connait d’autre bénéfice que la satisfaction d’un besoin, lié lui même à une addiction.

Dans le cas du tabac, tout le monde sait  sans qu’aucune contestation scientifique ne soit plus possible ses dangers et son risque mortel : le fabricant, le vendeur (en France, l’Etat, via les buralistes), le consommateur. Tous sont informés. Inégalement cependant : quel fumeur sait, qu’en plus du pouvoir additif du tabac lui même, des substances addictogènes sont ajoutées aux cigarettes.

J’interroge en ce moment même les juristes : y a-t-il faute si le consommateur est informé ?  La faute ne concerne-t-elle que les risques pour lesquels l’information est déficiente ? Le sujet n’est pas mince mais une chose demeure certaine : le producteur est informé de TOUS les risques et ceci dans tous les pays et depuis longtemps.
Cette réponse impose, selon le principe de responsabilité, que le prix de vente du produit couvre le coût des dégâts et préjudices causés par le produit. Il n’y a pas de raison à penser que c’est aux non-fumeurs, à l’égal des fumeurs, des vendeurs et des fabricants, à assumer cette charge.

C’est en raison de cette logique que j’ai proposé* que le prix de vente du tabac soit indexé sur le coût pour la collectivité des dommages causés. Aucune atteinte à la liberté dans ce principe, aucune discrimination portant atteinte à l »universalité des soins et des secours. Toute personne doit être soignée et assurée  avec la même exigence. Simplement, le prix de vente du tabac -et le bénéfice pour la structure qui assume la dépense, en France l’assurance sociale- viendra couvrir le coût de ses dommages.

Elémentaire, mon cher Watson,  et j’ajouterai : conditionnel pour que notre système de protection sociale perdure et que tous y aient accès.

 

* Vous pouvez consulter les amendements que j’ai déposés dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 et du Projet de loi de finance rectificative (PLFR) pour 2014 :

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2252/AN/661.asp

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2252/AN/794.asp

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2455/AN/22.asp

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2353/AN/421.asp

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2455/AN/21.asp

https://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2353/AN/418.asp

 

FNUMP ou UMPS .. Oups !

FNUMP ou UMPS ? Le plus popularisé n’est pas le plus pratiqué et les faits risquent forts d’être têtus

Un chercheur a analysé le vote des électeurs du Doubs lors du second tour de la législative partielle. Résultat éloquent : 50% des électeurs ump se sont reportés sur le vote FN, 25 % sur le PS et les autres sont demeurés au coin du feu ou ont voté blanc. Résultat éloquent mais bien évidemment partiel, n’ayant de ce fait qu’une valeur relative au plan national.

Pour autant, ce résultat, issu du milieu universitaire,  démontre que, des deux onomatopées à la mode, c’est clairement « FNUMP » qui l’emporte dans les faits. « UMPS » reste cantonné au champ des imprécations de Marine le Pen et de ses lieutenants.

Pas de motif de s’en réjouîr en pratique. Le front républicain que le PS a pratiqué, dans la douleur mais surtout dans le courage et la clarté, à l’occasion du 2ème tour des élections présidentielles de 2002, n’a servi, ni d’exemple ni d’enseignement, et c’est une raison majeure d’inquiétude pour les scrutins à venir.

 

 

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