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70e anniversaire des fusillades du camp de Souge

70e anniversaire des fusillades du camp de Souge : une émouvante cérémonie pour commémorer les massacres commis entre 1941 et 1944 dans ce camp militaire allemand avec l’énoncé des 256 noms des otages et résistants emprisonnés et fusillés dans le camp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En présence des nombreuses familles des victimes, des autorités civiles et militaires et des associations.

 

Conseil municipal du 27 octobre, mes interventions sur la culture et les tarifs de Gaz de Bordeaux

A l’occasion du Conseil municipal, Michèle Delaunay est intervenue lors du Débat d’Orientation Culturelle présenté par l’adjoint au Maire en charge de la Culture. Elle a développé son souhait de voir se développer dans le cadre des jumelages, les partenariats avec une ville qui lui est chère, Munich qui compte un orchestre extraordinaire et un musée, l’Alte Pinakothek, qui possède des collections de plus de 700 peintures.

On rapporte que Jean Monnet a dit en parlant de l’Europe, « si c’était à refaire, je recommencerais par la culture ». Le renforcement de ces jumelages est là une façon de renforcer l’Europe.

 

Elle est par ailleurs une nouvelle fois intervenue pour dénoncer la politique tarifaire de Gaz de Bordeaux, en situation de monopole à Bordeaux, soutenue par la Ville de Bordeaux.

Ainsi, les tarifs de Gaz de Bordeaux sont historiquement plus élevés que ceux de Gaz de France et des autres fournisseurs de gaz. Pour exemple, pour un foyer de 3 occupants dans un logement de 100 m2 avec une consommation d’environ 15 000 kwh/an, la facture s’élève à 1174 euros alors que dans toute autre commune de France où les habitants ont le choix de leur opérateur, elle se situe aujourd’hui à 1078 euros (Gaz de France).

 

Sud Ouest – 27/10/2014 Pour Delaunay, « il y a urgence »

Lire l’article de Julien Rousset sur le site SudOuest ici.

Pour Delaunay, « il y a urgence »

 

La cancérologue et ex-ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie assure qu’elle ne croit pas que le gouvernement, qu’elle soutient par ailleurs, agit par cupidité. « Il est démontré que le tabac coûte beaucoup plus à la collectivité qu’il ne lui rapporte. Mais mes collègues hésitent à taxer plus lourdement les cigarettes pour plusieurs raisons : de peur de prendre une mesure impopulaire, par égard pour certains secteurs d’activité comme celui des 26 000 buralistes, considérés comme des relais d’opinion majeurs, et aussi au nom d’une certaine idée de la liberté, si j’en crois par exemple mon camarade Henri Emmanuelli, qui me dit qu’on a bien le droit de mourir comme on veut. Je ne souscris pas à cette idée de la liberté, qui revient à se soumettre à la drogue la plus addictive qui soit, et à devenir le jouet de puissants lobbys industriels. »

Michèle Delaunay a reçu dans sa démarche le soutien de Roger Salamon, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux et président du Haut Conseil de santé publique : « À part la forte et efficace augmentation du prix imposée par Chirac en 2003, toutes les hausses proposées depuis (par la gauche ou la droite) ne sont que de la poudre aux yeux. Elles sont calculées avec les cigarettiers pour rester inefficaces. »

Sud Ouest – 27/11/2014 Sur le tabac l’Etat tient deux discours

Lire l’article de Julien Rousset sur le site ici.

 

L’État prétend depuis des années faire la chasse à la cigarette, mais n’augmente qu’avec modération le prix du paquet… qui génère de si importantes recettes fiscales.

Cancérologue de formation, la députée bordelaise Michèle Delaunay (PS) a défendu jeudi, dans le cadre de la discussion du budget de la Sécurité sociale 2015, un amendement visant à augmenter franchement le prix des paquets de cigarettes. Elle propose que ce prix, en grande partie déterminé par l’État à travers les taxes, soit fixé en fonction du coût réel du tabagisme pour la collectivité : son impact « social et sanitaire ». En attendant d’établir ce coût avec certitude, Michèle Delaunay préconise un doublement immédiat des taxes. Le paquet passerait de 7 euros à environ 11 euros.Cet amendement n’a été soutenu que par 29 parlementaires. Il va « trop vite et trop loin », selon le secrétaire d’État chargé du Budget, Christian Eckert. « À terme, selon ce mode de calcul, le prix du paquet pourrait atteindre 20 euros, ce qui revient à une forme d’interdiction », estime Martine Pinville, députée (PS) de la Charente et secrétaire de la commission des affaires sociales au Palais-Bourbon. « Cela risquait de brouiller le message de Marisol Touraine, qui vient de lancer un plan concret autour du paquet neutre, de l’interdiction de fumer en voiture en présence d’un enfant… », poursuit la députée. Elle assure que l’amendement Delaunay n’a pas été retoqué pour des raisons budgétaires, tout en reconnaissant que le tabac, « comme l’alcool ou l’essence », génère des recettes importantes pour l’État.

1 Combien le tabac rapporte-t-il à l’État ?

Entre 12 et 14 milliards d’euros par an, tous produits du tabac confondus. L’État prélève 80 % du prix d’un paquet : 65 % sous forme de droits de consommation, 15 % au titre de la TVA.

Sur un paquet à 7 euros, 5,60 € reviennent à l’État. Le reste est réparti entre buralistes et fabricants. Après un tassement dans les années 2000, les recettes fiscales liées au tabac ont augmenté de 3 milliards d’euros entre 2008 et 2013.

2 Quels sont les effets des hausses de prix ?

Le prix moyen du paquet de tabac a plus que doublé en quinze ans, passant de 3,20 €, en 2000, à 6,70 €, en 2013. Il a surtout bondi sur une courte période, + 40 % en 2003 et 2004, dans le cadre du plan cancer lancé par Jacques Chirac. Le prix du paquet a alors grimpé de 3,50 € à environ 5 euros. Cette politique offensive a eu un impact évident sur les ventes, qui ont alors dévissé : 54 milliards de cigarettes vendues en France en 2005, contre 80 milliards trois ans auparavant : – 32 %. « Des baisses jamais vues, principalement dues à des hausses de prix fortes et répétées », analyse une étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) consacrée au marché du tabac.

Un moratoire fiscal fut ensuite décidé, suivi, depuis 2008, de hausses régulières mais peu élevées. Les ventes ont continué de baisser, mais beaucoup plus lentement qu’en 2003, 2004 et 2005. Dans un rapport rendu à la fin de 2012, la Cour des comptes a salué les effets de « la politique volontariste » des années 2003-2004, tout en relevant que, depuis, les hausses de prix ont été « trop faibles pour avoir un effet perceptible sur les ventes ». Trop faibles mais suffisantes pour « optimiser la croissance du chiffre d’affaires des fournisseurs, la rémunération des buralistes et la ressource fiscale de l’État », constatait la Cour.

3 Des hausses très (bien) mesurées…

Donc, pour lutter efficacement contre le tabagisme, pourquoi ne pas assumer de nouveau une hausse sensible du prix du paquet ? Le gouvernement assure ne pas vouloir alimenter ainsi la contrebande, en plein essor. Dans une enquête qui vient de paraître aux éditions First (1), Matthieu Pechberty, du « Journal du dimanche », défend une autre hypothèse : l’État augmente ses taxes sur les cigarettes dans des proportions calculées pour gonfler les recettes sans avoir d’incidence majeure sur les ventes.

Matthieu Pechberty, dont l’enquête est nourrie de nombreux témoignages, décrit un État cupide et schizophrène. D’un côté, un ministère de la Santé mobilisé contre le tabagisme ; de l’autre, un ministère du Budget rétif à toute hausse trop radicale, donc éventuellement dissuasive, d’une taxe si précieuse. Dans sa démonstration, l’auteur cite Ludovic Guilcher, ancien directeur adjoint du cabinet d’Éric Woerth et de Valérie Pécresse au Budget : « Les recettes fiscales du tabac sont magiques ! Elles sont très prévisibles et très maîtrisables. Ce n’est pas comme l’impôt sur les sociétés, qu’on a du mal à anticiper. En plus, le nombre de fumeurs diminue peu quand on n’augmente pas trop les prix. »

Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé, a reconnu auprès du journaliste : « Pendant quatre ans, j’ai été confrontée à une tension entre Bercy et la Santé, qui préconisait des hausses massives. Je ne les ai pas obtenues d’un coup, mais au fil de l’eau, en deux fois. Sauf que cela n’a pas d’effets. »

Joint par « Sud Ouest », jeudi, le cabinet de Christian Eckert, actuel secrétaire d’État chargé du Budget, se montre pour le moins évasif au sujet des recettes fiscales du tabac, affirmant, sans ciller, que « le plan Chirac n’a pas eu les effets escomptés » ou que « ce n’est pas l’État qui fixe le prix des cigarettes ». Malgré nos demandes répétées, le cabinet n’a pas communiqué l’évolution précise des recettes liées au tabac depuis dix ans.

4 Le coût réel du tabac pour la collectivité

Si l’on considère l’ensemble de ses effets, le tabagisme coûte bien plus à l’État qu’il ne lui rapporte. Selon une étude commandée en 2006 par l’Institut national du cancer aux économistes Pierre Kopp et Philippe Fenoglio, les dépenses et déficits liés au tabac (prise en charge sanitaire des pathologies, chutes de productivité et de fiscalité dues à une mortalité anticipée… ) s’élèveraient pour la collectivité à 47 milliards d’euros par an. « Le vrai problème, c’est que les économies qu’on pourrait faire grâce à une baisse massive du tabagisme n’apparaîtraient qu’à long terme, alors que les recettes tombent chaque année », estime un parlementaire.

La lutte contre le tabac, prisonnière du court terme ? Roselyne Bachelot ne dit pas autre chose : « Se priver de ces recettes impose d’augmenter d’autres dépenses pour compenser, alors que les économies viendront dans une génération. »

(1) « L’État accro au tabac », Matthieu Pechberty, éd. First, 255 p., 16,95 €.

Slate.fr 25/10/2014 «Le bonheur ne peut pas être la finalité de la politique, mais tout ce qu’on fait a pour but d’y contribuer»

Article publié sur Slate.fr le 25 octobre 2014.

Parlementaire à 60 ans, membre du gouvernement à 65, l’ancienne ministre déléguée aux Personnes âgées est entrée tardivement en politique et critique ses confrères qui, élus très jeunes, ont passé leur vie dans un «tunnel».

Forcément, quand on débute la politique à 60 ans, on ne pense pas tout à fait comme les autres. Les autres: derrière cette catégorie grossière se cachent ceux qui empruntent le «tunnel». Les énarques hautains, les hiérarques des partis, les apparatchiks, tous déconnectés de la «vraie vie», celle où l’on est obligé de payer ses factures et son loyer sous peine d’être chassé de chez soi.

«Je ne suis pas du tout du sérail politique», entame Michèle Delaunay, comme une profession de foi.

Pour ceux qui l’avaient oublié, Michèle Delaunay fut la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie du gouvernement Ayrault. C’était entre le 16 mai 2012 et le 31 mars 2014. C’était il y a six mois. C’était il y a déjà si longtemps. Le temps politique s’est incroyablement raccourci. Et aujourd’hui, c’est presque avec un certain recul –celui qui demandait autrefois des années à des élus dont les traversées du désert ne duraient pas seulement deux ans– qu’elle parle de cette époque pas tout à fait révolue.

«On est venu me chercher pour faire de la politique»

En 2001, Michèle Delaunay est élue pour la première fois au conseil municipal de Bordeaux. Un an plus tard, elle prend sa carte au PS. Puis conquiert, en 2004, un canton qui appartenait à la droite depuis 45 ans. Enfin, en 2007, c’est à cause d’elle qu’Alain Juppé, battu aux législatives, doit céder sa place au gouvernement.

Une affaire qui fit grand bruit et permet encore au futur candidat à la primaire UMP de répéter qu’il se concentre sur son mandat de maire…

«On est vraiment venu me chercher pour que je fasse de la politique. Je n’étais pas encartée du tout. C’était la parité: on est allé chercher des femmes qui n’étaient pas trop bêtes», explique simplement Michèle Delaunay. «C’est un engrenage, mais pas du tout du fait de l’appareil politique: comme beaucoup de femmes, on m’a d’abord envoyée dans des coins où c’était a priori impossible de gagner.» Elle en parle comme au passé: «Je n’ai pas du tout regretté…»

Depuis quelques semaines, si les médias se souviennent d’elle, c’est pour sa note de blog sur l’affaire Thévenoud, du nom de ce parlementaire qui souffrait, dit-il, d’une «phobie administrative». La seule phobie qui n’est pas diagnostiquée chez les pauvres.

«Ah, cet atroce blog… J’ai fait 3.000 billets», se lamente la députée PS de Gironde, qui fonctionne en «autonomie», entendez sans assistant parlementaire pour fixer ses rendez-vous, et donc un peu en freestyle. Le jour où nous l’avons rencontrée, elle recevait d’ailleurs des candidats au poste: un défilé d’aspirants, rouge à lèvre strict, CV aussi impeccable que les chaussures cirées dans lesquelles se reflète leur récent diplôme de Sciences Po, master AP (Affaires publiques).

Michèle Delaunay, elle, ne sait plus trop où donner de la tête. Alors elle blague:«L’humour, on l’a perdu, et c’est bien dommage, dit-elle dans un léger sourire. Regardez Hollande, il en a beaucoup de l’humour mais on le lui a interdit. Maintenant, il est tout crispé», regrette-t-elle.

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