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Le tabac tue un fumeur sur deux

Cette phrase simple, directe, compréhensible de tous et surtout, vraie, est actuellement l’objet d’une publicité télévisée.

Cette publicité marque les esprits et l’on commence de nous interroger « mais alors, si c’est vrai, qu’est-ce que vous faites ? »

Et en effet cette réalité est tellement terrible qu’on reste abasourdi d’en être encore là : une drogue, un toxique que personne aujourd’hui n’aurait même l’idée de légaliser demeure en vente libre, des pilotes automobiles aux couleurs des fabricants de cigarettes continuent de s’exposer et si l’on s’élève contre cette arme de destruction massive, on répond : « liberté ».

Liberté ? Liberté d’être soumis à la dépendance par la drogue la plus addictive qui soit ? Liberté d’être le jouet de puissants lobbies industriels ?

La lutte contre le tabac est comme la pierre de Sisyphe : nous avons été, nous sommes, nombreux à essayer de la remonter mais jusqu’alors, le poids et l’habileté de ceux qui ont intérêt à vendre du tabac la fait toujours retomber.

Alors que faisons-nous, nous, aujourd’hui ? Parviendrons à maintenir la pierre haute et à échapper à l’opprobre quand, selon les prédictions de l’OMS pour le XXIème siècle, un milliard d’humains de plus seront morts du tabac ?

Marisol Touraine, Ministre de la santé, vient de présenter un plan anti-tabac courageux, comportant une mesure qui irrite au plus haut point cigaretiers et buralistes: le paquet neutre.

Ce plan pourtant ne suffira pas sans l’appui de mesures fiscales élevant fortement le prix du paquet d’au moins 10% en une seule fois. Les études ont montré qu’une hausse de 5 à 6% telles qu’on en pratique depuis des années était de peu d’efficacité. Preuve en est donnée par la hausse continue du tabagisme, en particulier chez les jeunes.

Je veux pouvoir répondre à qui m’interroge : « Si c’est vrai, que faites-vous donc pour nous sortir de là ? ». Un fumeur sur deux meurt du tabac, cela veut dire que fumer est six fois plus dangereux que jouer à la roulette russe avec un pistolet à 6 coups, dont un seul est chargé.

Pour cela, je présenterai demain 3 amendements au projet de loi de finances de la sécurité sociale. Ils visent d’une part à augmenter le prix du tabac, d’autre part à égaliser les taxes entre tous les dérivés du tabac (cigarette, cigare, cigarillo..) et sur l’ensemble du territoire.

Ceci pour des raisons de santé et même de vie. Pour cela et rien que pour cela, et je souhaite que notre pays soit le premier à faire ce pas décisif. Les autres pays suivront : tous sont écrasés par le coût sanitaire et social du tabac.

Donnons l’exemple. L’exemple de la liberté, la vraie.

 

Bilan de la rentrée scolaire 2014

Vendredi 17 octobre, Monsieur François COUX, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale de la Gironde, réunissait les Parlementaires pour présenter le bilan de la rentrée scolaire 2014.

Cette rentrée s’inscrit dans la poursuite de la Refondation de l’Ecole de la République. Elle vise une meilleure réussite de tous les élèves et voit un renforcement des renforcement des moyens : 116 emplois supplémentaires dans le premier degré (ouvertures de classes, actions en direction des élèves à besoins éducatifs particuliers dont les élèves en situation de handicap), 54 équivalents temps plein supplémentaires dans le second degré. La Gironde compte 134 000 élèves et 6862 élèves dans le 1er degré et 105 500 élèves dans le second degré.

La mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires à l’école primaire est effective sur l’ensemble du territoire girondins. Les 434 communes comprenant au moins une école appliquent cette réforme (72 en 2013).

En 8 ans, le nombre d’élèves en situation de handicap accompagnés spécifiquement a augmenté de 50%. Ce sont cette année 5000 élèves représentant environ 2% des effectifs.

 

Mots creux, expressions usées jusqu’à la corde, quel politique fait aujourd’hui dresser l’oreille?

Je râle un tantinet de lire dans le Monde en date du 19-20 octobre un article sur un sujet souvent évoqué dans ce blog : la dévitalisation du discours politique.Si tous se rallient aujourd’hui à ce constat, c’est que cette réalité est devenue  criante (si l’on peut dire) et qu’elle participe du désintérêt du public, quand ce n’est pas davantage, sur tout ce que peuvent dire les politiciens TTC (TTC = Toutes Tendances Confondues).

Mots creux, soit trop jargonnants, soit vidés de leur sens par trop d’usage, expressions usées jusqu’à la corde, les interviews se succèdent, 80% d’entre eux ne laissent aucun souvenir, ne dégagent aucune idée-force et moins encore de raisonnement intelligible. Faites le test : après avoir fermé le poste, essayez de retrouver les propos décisifs, les phrases qui vous ont marqué, ce que vous avez envie de conserver pour nourrir votre pensée : le butin est généralement maigre.

On est pour cela d’autant plus surpris quand une phrase, une expression, soit par sa rudesse, soit par sa nouveauté, soit même par le ton sur lequel elle est prononcée fait lever les oreilles. Ségolène Royal, lors de la campagne de 2007 avait réussi ce rajeunissement de l’expression politique. Elle fut la première à parler des « petites retraites » et ces deux mots, si communs, si souvent employés par ceux qui les touchent, montraient qu’elle savait ce que percevoir très peu, à l’issue d’une vie de travail, signifiait de privation et même d’humiliation.

Dans cette tentative et cette ambition de faire de nouveau aimer la politique, il y a aussi cela : parler de manière à être entendue pour pouvoir être écouté, compris, approuvé, suivi.

L’affaire est toujours loin du sac..

Parité mal ordonnée

En 2013, le mode de scrutin cantonal a été modifié, de même que le découpage des cantons.

Le premier objet du nouveau découpage était d’harmoniser le nombre d’habitants au sein de chaque canton. Celui-ci pouvait jusque-là varier de.. 4000 à 40000, ce qui amenait à une disparité inacceptable de la représentation des Français. Le deuxième était d’élargir le territoire de chacun de manière à y élire non plus un, mais deux conseillers généraux (de plus en plus souvent nommés « conseillers départementaux », de même que le « conseil général » tend à devenir le « conseil départemental », ce qui va dans le sens de plus de lisibilité).

L’objet de l’élection dans un même vote et un même territoire est d’assurer la parité dans une Assemblée qui jusqu’alors en manquait gravement et durablement. La loi sur la parité elle-même n’avait permis qu’un frémissement paritaire et une faible progression des élues féminines.

En 2014, avant les prochaines élections, on ne compte en effet que 13% de conseillères générales. Autrement exprimé, il y a plus de 8,7 hommes pour 1,3 femme. En Gironde, ce sont seulement  12 femmes qui représentent leur territoire.

Atterrant. L’objectif du nouveau mode de scrutin cantonal doit donc être salué. Il permettra, en un seul scrutin, d’établir une parité qui sans lui aurait tardé plusieurs décennies. Pour mémoire en 1945, il y avait 6% de députées femmes. En 1995, 50 ans après, elles étaient 5%… La masculinitude a en politique (ailleurs ?) une force d’inertie considérable.

Sauf  que  l’objectif de parité ne se réduit à deux chiffres sur une feuille. Le mode de désignation des candidats risque fort de dévoyer le principe même de la parité, qui est bien évidemment l’égalité, non seulement en nombre mais en « droits et en dignité ».

On l’a vu, c’est parmi 87% de conseillers généraux sortants que l’on va trouver la grande majorité des candidats masculins. Hors grand âge et perte de motivation à poursuivre sa fonction, ces « sortants » bénéficieront de la prime de notoriété sur leur territoire -particulièrement en territoire rural où cette notoriété est grande-  ; bien sûr aussi de leur bilan et de leur connaissance des règles du jeu.

Craignons qu’il n’aient tendance à compléter leur binôme parmi les femmes qui leur sont proches, qui ont travaillé avec eux et envers lesquelles ils ont une confiance particulière. Ainsi beaucoup de candidates femmes risquent d’être majoritairement choisies par un homme, par la connaissance qu’IL a d’elles et l’estime qu’IL porte en ses qualités.

Ceci risque d’être particulièrement dommageable pour l’esprit même de la parité si le vote de désignation des candidats par les militants de chaque parti se fait lui aussi en binôme. Une femme nouvelle venue, accompagnée d’un homme qui ne sera pas un sortant, sera a priori très désavantagée au moment de ce vote.

Au contraire, si le vote a lieu individuellement, entre les candidats hommes d’un côté et les candidats femmes de l’autre, la personnalité de la femme, son expérience et son engagement propres, ses arguments propres seront seuls à jouer pour elles. Elle sera égale en dignité avec tout autre candidat, masculin comme féminin.

Disons-le plus concrètement : je ne me serais jamais présentée à une élection , cantonale ou pas, dans l’ombre d’un candidat masculin qui m’aurait sollicitée pour le « compléter « . J’ai affronté les votes de désignation comme individu plein et entier, me présentant avec ma personnalité, mon projet, mon programme propres à moi seule. J’exclus de cette prise de position les scrutins de liste où l’on se situe dans un groupe, tout en remarquant que les hommes en tête de la liste ne sont pas tous totalement pénétrés de l’esprit de parité.

Le binôme cantonal une fois installé dans la fonction (à l’issue de la désignation et du scrutin officiel), la femme élue dans le sillage d’un sortant ou d’une personnalité masculine déjà installée, aura grand mal à trouver sa pleine autonomie. Le temps risque d’être long où l’homme qui est venu la chercher, la considèrera peu ou prou comme une collaboratrice ou une assistante. Une fois encore, je ne généralise pas, mais la pratique du monde politique m’incite à une grande prudence.

La parité dans son essence même qui est l’Egalité et pas seulement l’identité de nombre, risque de pas y trouver son compte. Pas non plus celles qui depuis des lustres combattent pour qu’elle soit autre chose qu’un chiffre ou un mot alibi.

 

 

 

 

 

Réunion de la Coopération départementale Monalisa

Michèle DELAUNAY était invitée hier, par les associations signataires de la charte Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement des âgés) en Gironde, à participer à la première réunion de coopération départementale visant à poser les bases du dispositif Monalisa sur le territoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’initiative du dispositif national, Michèle DELAUNAY sera l’ambassadrice locale et y apportera une impulsion politique. Elle souhaite y donner de la visibilité et du soutien pour promouvoir les actions en faveur des 1,2 millions de personnes âgées en situation d’isolement relationnel.

De nombreux représentants d’associations signataires étaient présents (IREPS Aquitaine, représentants de Centres sociaux, la Croix Rouge, des CCAS, le CODERPA, l’ATI, la FNAAS, l’UDAF, Saint Vincent de Paul…) pour entériner une co-animation du dispositif par le CCAS de Floirac et les petits frères des pauvres.

La Gironde est un territoire témoin du dispositif et bénéficie à ce titre d’un kit starter de 5000 euros pour déployer un diagnostic territorial et mettre en place ses actions.

Tout le monde peut rejoindre le dispositif !

https://www.monalisa-asso.fr/

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