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Communiqué de presse : Modiano prix Nobel de Littérature : réaction de Michèle Delaunay

En grand amateur (trice ?) de littérature et de belle écriture je me réjouis aujourd’hui du choix du jury Nobel.

« Le style, c’est l’homme », plus que jamais vrai pour le beau, l’élégant, le fin et mystérieux, Patrick Modiano. Modiano écrit avec un vocabulaire dépourvu de la moindre afféterie et pourtant porteur d’un impalpable envoutement qui fait d¹une histoire presque banale un abime ouvert entre mémoire et vécu. Avec, dit-on, pas plus de mots que Racine qui a réinventé la tragédie avec 4000 mots, Modiano met le réel en résonnance avec l’infini de la mémoire.

Heureuse et fière pour la langue française et sa simplicité, de le voir aujourd’hui couronné comme notre 15ème prix Nobel.

GPA : quatre raisons de dire non

La Gestation Pour Autrui relève d’abord de la bioéthique. Et celle-ci répond : NON. Le corps d’autrui appartient à autrui et il ne peut être l’objet ni de commercialisation, ni de location. Savamment dit, il ne peut être « réifié », c’est à dire considéré et traité comme une chose.

Pour cette même raison, le don du sang, de moëlle ou d’organes est gratuit. Non qu’il ne soit pas coûteux, mais ce coût ne peut être assumé que par une communauté au service de tous, c’est à dire publique.

Nul ne peut ouvrir la porte à cette location d’utérus pour neuf mois ; la pratique montre qu’elle est constamment le fruit d’un contrat financier, quelquefois assez morbide et condamnable dans ses conditions. Si même il était concevable qu’elle fût gratuite et objet d’un « don de soi », alors ce don serait mieux orienté vers le don de moëlle ou le don d’organes conditionnant la vie entre personnes vivantes.

Le législateur, soucieux des principes républicains, dit également NON. Et il le fait au nom du principe d’égalité. Lequel des 2 sexes serait obligatoirement mis à contribution et j’ose le mot « exploité » : les femmes. Pour la même raison, le féminisme le plus rudimentaire ne peut l’accepter.

Le médecin n’est pas plus conciliant : NON aussi.  La grossesse n’est pas un acte banal, un simple moment à passer. Elle transforme profondément le corps et, de manière différente, le psychisme. A l’occasion de la grossesse, des troubles peuvent se révéler, bien souvent réversibles (prise excessive de poids, hypertension, diabète..) mais pas toujours. Des maladies peuvent se révéler et s’installer et en particulier des maladies immunitaires. Les troubles réversibles peuvent par ailleurs avoir causé des dégâts qui eux, ne le sont pas.

Les deux ou trois qualités qui font ou devraient faire notre condition d’Homme (d’être humain) sont elles aussi mises à rude épreuve, et là aussi la pratique ne vient pas rassurer. Imagine-t-on la séparation radicale de la mère « porteuse » et de l’enfant ? Comprend-on que l’accouchement non plus n’est pas un acte banal ne laissant ni traces, ni empreinte psychique ? Sait-on qu’il arrive qu’un enfant, qui ne correspond pas aux critères de qualité de la famille d’accueil soit abandonné à celle qui l’a mis au monde (ce fut récemment le cas d’un enfant trisomique)?

Un autre point ne trouve guère de questionnement, et non plus de réponse. On sait que dans la GPA, les deux gamètes sont issus de personnes tierces. Dans le cas de couples accueillants homosexuels, on peut concevoir que le gamète masculin de l’un soit utilisé dans un couple homosexuel masculin.

Quel sera alors le statut relatif des 2 parents homosexuels ? Si l’enfant devient le « portrait » de son père naturel, cela ne sera-t-il pas cause de difficultés même dans la famille la plus aimante ? Si ce couple homosexuel se sépare, le caractère naturel ou pas du parent interviendra-t-il ? Nulle réponse nulle part..

Pour moi, c’est donc NON, quatre fois non. Calmement, posément, sans dogmatisme et en étant parfaitement ouverte au débat et aux arguments contraires.

Ce qui n’implique évidemment pas que l’enfant né selon ce procédé illicite (qui a d’ailleurs en droit le statut d’adoption illégale) n’ait pas lui-même les droits de tous les enfants.  Et c’est pour cette dernière raison, qu’une action internationale s’impose aujourd’hui.

 

 

Les députés PS soutiennent les associations fragilisées par les mairies FN au moyen de leur réserve parlementaire

Les députés disposent chaque année d’une réserve parlementaire, fonds qu’ils attribuent à des associations et/ou des collectivités pour des projets qui méritent un soutien particulier.

Cette année, Bruno Le Roux, le Président du Groupe Socialiste a proposé aux députés d’amputer leur réserve parlementaire d’un montant de 1000 euros pour une action commune avec la Ligue de l’Enseignement. Les fonds ainsi dégagés permettront de soutenir les associations discriminées ou fragilisées par des décsions prises à leur encontre par des municipalités gérées par le Front National.

Ces fonds, déposés sur un compte ad hoc, seront gérés par des Parlementaires et des représentants nationaux de la Ligue de l’Enseignement. Ils décideront de l’affectation des moyens aux associations qui en feront la demande mais aussi à des initiatives de promotion de l’esprit civique et des valeurs républicaines.

Michèle Delaunay salue cette initiative et s’y inscrit pleinement.

A mes amis PS du groupe municipal d’opposition et de Bordeaux

De plus en plus, j’évolue vers l’idée de limiter ma communication à ce que j’écris ou à ce que je dis en direct (dans le poste ou devant la caméra). Après le titre « Delaunay : retrouver de la crédibilité » au lieu « retrouver la crédibilité de la politique » (ou sa variante « redonner à la politique son honneur et sa crédibilité ») vient un tire-bouchon où un seul mot atteint son but : diviser notre groupe, déjà faible en nombre, même si fort en engagement et, tout simplement, en travail quotidien.

« Honnêteté » est le mot. Il n’en est pas question dans mon choix de ne pas participer à une conférence de presse où je n’étais pour rien (pas vu la faille, pas travaillé le dossier). Matthieu Rouveyre et Emmanuelle Ajon ont choisi de la tenir. Le problème n’est pas grand. Vincent Feltesse pour des raisons d’emploi n’était pas non plus présent. Quel sujet !

Nicolas Guenro qui a déniché la scandaleuse rétribution du groupe Vinci à la Mairie (152 euros/ans) était d’accord pour que cette conférence de presse soit tenue sans lui. Où y a-t-il « malhonnête », d’autant plus que Matthieu et Emmanuelle ont creusé le sujet et en particulier l’antériorité des délibérations le concernant ?

Un « tire-bouchon » est de peu d’importance. Sauf que, très court, il est souvent lu en premier et que chacun des mots, en particulier son titre imprime. J’avais choisi dans cette journée rare de tous les points de vue (ce beau temps de septembre plus beau qu’un autre) de « faire le vide », ce qui, quand il s’agit du cerveau, veut souvent dire « faire le plein ». L’immédiateté, l’écume des jours m’ont rattrapée tôt le matin et ma journée mais surtout celle de mes amis du groupe municipal en ont été égratignées.

Je m’en excuse auprès d’eux, tout simplement, gentiment, normalement. Promis, je serai plus vigilante à tous les interstices où quiconque pourra mettre un coin pouvant nous séparer.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel