m

Une loi pour encourager le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques

Dans la nuit du 22 au 23 juillet, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à faciliter le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur l’espace public.

Je me réjouis de l’adoption de ce texte, qui préfigure déjà le projet de loi sur la transition énergétique qui sera discuté à l’Assemblée à l’automne prochaine.

Le  marché du véhicule électrique est en forte progression dans le monde. Aux Etats-Unis, il représente une part de marché de 3 % du parc automobile et a pour objectif d’atteindre les 1,2 millions de véhicules électriques en 2015. En Europe, les ventes ont été multipliées par vingt entre 2010 et 2012. En France, nous disposons du premier parc de bornes de recharge en Europe et du troisième au monde. Nissan-Renault est le leader mondial du véhicule électrique. Le marché national a connu une explosion de 50 % de nouvelles immatriculations en 2013 (14 000 véhicules) par rapport à 2012.

Pour autant, le maillage du territoire reste incomplet. Actuellement, seules les collectivités sont compétentes pour implanter des bornes de recharges sur l’espace public et malgré leurs efforts, le déploiement de bornes de recharge sur le territoire est encore insuffisant.  Avec ce texte, il s’agit donc favoriser l’essor industriel des voitures électriques en généralisant la possibilité de recharger celles-ci partout sur le territoire et donc plus généralement, l’adoption de ce mode de transports.

Traduction législative d’un des 34 plans industriels, ce texte est véritablement une première étape pour la future loi sur la transition énergétique. Il permet à un opérateur national de déployer un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur le domaine public, si l’opération s’inscrit dans un projet de dimension nationale et d’aménagement équilibré du territoire. L’opérateur en assurerait la construction, l’exploitation et l’entretien. En contrepartie, il ne paiera pas de redevance. Bien sûr, les modalités d’implantation du réseau d’infrastructures de recharge font l’objet d’une concertation entre l’opérateur national et les acteurs locaux.

De pair avec le développement des voitures électriques en libre-service sur le modèle de la Bluecub à Bordeaux, le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur le territoire nationale recouvre des attentes tant sur les plans industriel, environnemental que sociétal. Ce texte ambitieux et symbolique nous donne ainsi des nouveaux moyens pour continuer à relever ensemble le défi de la transition énergétique.

Une silver grande région

Mon enthousiasme ne tarit pas sur la perspective d’une grande région Aquitaine-PoitouCharentes-Limousin. Les atouts de ce territoire sont nombreux et le premier d’entre eux est la large façade atlantique de l’ensemble permettant par exemple de mettre en synergie les trois ports de Bordeaux, La Rochelle et Bayonne.

Un autre de ces atouts, auquel on ne pense pas tout de suite est la proportion d’âgés dans cet ensemble. On ne s’étonnera pas que je le souligne. Cette nouvelle grande région a d’ores et déjà 28% de plus de 60 ans, ce qui en fait le laboratoire de la France de demain.

L’Aquitaine est, à l’initiative d’Alain Rousset, la 3ème (par ordre chronologique) des « Silver régions » que j’ai lancées pendant mon temps de Ministre. Le Limousin, région la plus « vieille » d’Europe, qui a réussi a faire de cette particularité un atout est très avancée dans ce domaine et devait être elle aussi prochainement labellisée.

L’évidence s’impose : préfigurer la grande région de demain en mettant en synergie compétences, entreprises et recherche dans le domaine de l’âge. La silver économie déjà bien représentée sur les 3 territoires y trouvera un surcroit de force et de nouvelles chances d’exportation.

Nous allons rencontrer avec la Conseillère régionale Emmanuelle Ajon le Président Alain Rousset dans cette perspective très positive.

Réserve parlementaire : appel à projet associatif

La « réserve parlementaire » est un ensemble de subventions mises à la disposition des parlementaires (députés et sénateurs). Elle est destinée à aider des associations et/ou des collectivités de la circonscription de l’élu.

Le Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, décide en 2012 que cette « réserve parlementaire » réponde à des règles d’équité, de transparence et que son utilisation participe à la réduction des dépenses publiques.

Michèle Delaunay a choisi d’attribuer sa réserve parlementaire 2015 à des associations ayant leur siège social sur sa circonscription Bordeaux2Rives* ou oeuvrant sur celle-ci, au profit des Bordelais.

Si vous êtes une association et que vous avez un projet qu’un soutien financier permettrait de concrétiser, n’hésitez à nous contacter et à nous le présenter : delaunay.deputee@orange.fr

Le projet doit être détaillé dans ses objectifs, ses moyens, son agenda et son budget prévisionnel.

Chaque projet fera l’objet d’une étude attentive. Si le dossier est retenu et approuvé par le Ministère concerné, la subvention sera disponible au cours du 2ème semestre 2015.

La date limite de dépôt est fixée au 15 septembre 2014.

*Pour mémoire, cette circonscription s’étend de la Bastide sur la Rive Droite aux Boulevards sur la rive gauche avec 2 limites latérales qui sont la rue Fondaudège au Nord et le Cours de la Marne au Sud. Elle comprend en dehors des boulevards le quartier Saint-Augustin.

Je rêve d’un Gandhi

Bouleversée, désemparée et presque paralysée -alors que mon programme du jour était dense- de la meute de réactions à l’un des mes tweets :

« De tout petits cadavres ensevelis en hâte au milieu des pleurs. Est-ce que les Israeliens ne se souviennent pas ? #Gaza »

Immédiatement, plusieurs retweets, plusieurs mentions « favoris », des réponses calmes et solidaires. Et puis, après une heure, l’affirmation d’une twitta « l‘ex Ministre @micheledelaunay compare implicitement les Israeliens aux nazis ».

Explosion de haines diverses, qui n’ont à cette heure pas cessé. Ont-elles vraiment lu mon tweet ou seulement le commentaire, leurs auteurs ont-ils réfléchi, se sont-ils interrogés sur ce que la forme elliptique du tweet contenait ?

Les uns m’ont traité de nazie, un autre m’a entendue (il l’a affirmé) crier « mort aux juifs ». Un troisième a rangé notre Gouvernement comme ceux qui l’ont précédé parmi ces fomenteurs d’antisémitisme qui faisaient qu’un juif ne pouvait désormais plus se promener sans crainte dans nos rues.

D’autres au contraire ont assimilé juifs à nazis, Valls à un vendu, Hollande à un complice. Beaucoup se sont rassemblés pour déclarer que je ne connaissais rien à l’histoire, d’Israel pour beaucoup, de la Palestine pour le même nombre, de la Shoah ou de l’Allemagne pour les autres.. Un dernier, finalement assez positif m’a conseillé de me présenter au concours de Miss France, sous-entendant que je n’étais qu’une « blonde » parmi tant d’autres de cette congrégation.

Aurais-je dû compléter ma phrase ? J’adore twitter par son incitation à la brièveté, son côté formule latine, sans fioritures et sans bavure. Je l’ai fait au milieu de tant de commentaires (« est-ce que les Israeliens ne se souviennent pas qu’ils ont tant souffert ?« ), mais il était trop tard, plus personne n’écoutait que soi-même.

Comme dans une foule, un cri était parti, un mouvement de haine ou de panique, et tout le monde piétinait tout le monde.

J’en suis bouleversée, atterrée. La paix est loin devant tant de haine, de rancoeurs, d’impulsivités croisées et si peu de voix pondérées appelant, comme le fait notre Gouvernement à l’urgence d’un cessez- le-feu. Chaque mort, chaque exaction, chaque violence, d’un côté ou de l’autre, attise la haine, retarde la chance d’une conciliation, d’une paix, d’une communauté de vie dans ce territoire qui est aujourd’hui comme une enclume chauffée à blanc.

Je rêve d’un Gandhi israelien, qui entrainera derrière lui la conscience du monde. Pourquoi israelien ? Parce qu’Israel est militairement le plus fort donc le mieux à même de faire le pas décisif. Pourquoi n’ai-je pas écrit « juif » quand ce peuple de culture et d’intelligence est si bien à même de le produire ? Pour ne pas divertir le conflit de ses limites territoriales.

Pouquoi pas « palestinien » ? Pour la raison contraire d’ « israélien ». Pourquoi ni arabe, ni musulman ? Parce que ces mots sont multiples comme ceux qui s’en revendiquent et moi trop maigre en connaissance de cette complexité.

Je rêve d’un Gandhi. Trop tard, diront certains, colères et clameurs ont depuis trop longtemps envahi le ciel. Plus possible, diront d’autres, alors que d’autres conflits aussi dramatiques et sanglants ont envenimé les terres où il pourrait aller prêcher, porter la parole de paix et l’essence même des religions qui aujourd’hui font monter la violence à son comble (deux femmes lapidées en Syrie ces deux derniers jours..)

Aujourd’hui, le même jour exactement, est celui de l’anniversaire de la rafle du Vel d’hiv et de l’attentat de Stauffenberg contre Hitler. L’Histoire nous apprend que le pire et le meilleur se côtoient chaque jour.

Je souffre à la pensée de ces petits cadavres, qu’ils soient Palestiniens, Juifs, Syriens ou chrétiens d’Orient. Cette souffrance n’est pas émotion d’un instant, mais désir de mémoire et volonté d’avenir.

 

 

 

 

Retour sur l’examen en commission du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement

Mercredi 16 juillet jusque tard dans la nuit s’est tenu l’examen en commission des Affaires sociales du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement. Cette commission a été l’occasion d’étudier les très nombreux amendements (près de 400) déposés par les députés, qui témoignent de l’importance que ce revêt ce sujet pour la représentation nationale.

J’ai moi-même défendu 14 amendements visant à améliorer encore le texte que j’ai eu l’honneur d’élaborer en tant que ministre. Parmi eux, 5 amendements ont été adoptés, d’autres ont permis d’ouvrir largement le débat. Ces amendements portaient sur divers sujets et étaient donc relatifs à différentes parties du projet de loi. J’ai notamment porté des amendements visant à renforcer l’accompagnement de la fin de vie en maison de retraite médicalisée. Chaque année 90 000 personnes décèdent en EHPAD. Or, nous savons que le transfert en urgence des résidents très âgés est délétère : près d’un tiers des personnes transférées aux urgences y meurent dans les 48 heures.

J’ai donc proposé de systématiser la possibilité de faire appel à une infirmière de nuit en EHPAD, soit directement, soit par téléphone. La présence d’une infirmière de nuit permet en effet de limiter le recours à l’hospitalisation d’urgence pour les âgés en fin de vie. De la même façon et pour les mêmes raisons, j’ai proposé un amendement visant à systématiser le recours à des équipes mobiles de soins palliatifs. Ces deux amendements ont été adoptés.

Un autre amendement que j’ai défendu a lui aussi été adopté. Il concerne la possibilité d’accueillir au sein des résidences autonomie (anciennement appelées « foyers-logement ») des étudiants ou des jeunes travailleurs, dans une logique de cohabitation intergénérationnelle.

Au total ce sont près de 80 amendements qui ont adoptés en commission. Ils viennent parfaire le projet de loi et seront repris directement dans le texte qui sera examiné en séance dès la rentrée parlementaire, en septembre.

 

Pour revoir les débats en commission :

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.5739.commission-des-affaires-sociales–adaptation-de-la-societe-au-vieillissement-16-juillet-2014

et

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.5742.commission-des-affaires-sociales–adaptation-de-la-societe-au-vieillissement-suite-article-21-a–16-juillet-2014

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel