m

Programme court pour Tati Danièle

L’étude des facteurs du vieillissement (ou, vu d’un oeil plus positif auquel je m’astreins résolument, de la longévité) constituent une vraie leçon de vie. Jardinage, activité physique, attitude active sur internet, 2 verres de vin de Bordeaux par jour, repoussent toutes les formes de démence et assurent chacun individuellement un sympathique petit tas de bonnes années de vie. C’est dire que tous ensemble ils garantissent l’avenir de Jeanne Calmant ou celui des vieillards d’Okinawa.

Il ne faut pourtant pas s’en tenir là. Plus démonstratifs encore sont les facteurs négatifs, au premier rang desquels le pessimisme, la propension à la critique, au regret paralysant et pour tout dire, les mille variantes des caractères grincheux ou acariâtres qui pourrissent la vie non seulement à eux-mêmes mais à ceux qu’ils approchent. Les bénévolents (ceux qui veulent du bien aux autres et qui voient le bien là où les grincheux voient d’abord le mal) ont un score de longévité au moins égal aux amateurs de bordeaux. Il y aurait d’ailleurs un lien que ça ne m’étonnerait qu’à moitié.

Ces nouvelles paraissent hautement favorables. Pour autant elles me remplissent d’inquiétude quand je parcours tant de commentaires acariâtres sur les médias sociaux ou les journaux en ligne. Basheurs professionnels, destructeurs et réducteurs systématiques, petits esprits à courte vue, y sont si nombreux que j’en viens à m’inquiéter pour l’espérance de vie de nos concitoyens. La France est aujourd’hui dans le top ten des pays à forte longévité : ça ne devrait pas durer à en croire l’humeur délétère qui parfume notre vie politique et la vie tout court de beaucoup.

C’est un appel aux Tati Danièle de tous poils (et généralement du mauvais) que je lance  du haut à la fois de mon Ministère et de l’Université. Aigritude, ronchonnerie, usage systématique du petit bout de la lorgnette, en plus de vous faire perdre chaque jour du temps, amputent chaque fois de trois mois votre légitime espérance de vie.

Finalement, peut-être n’est-il pas déraisonnable de croire à une justice immanente.

 

Le modèle allemand

L’histoire remonte aux années 70, en pleine crise pétrolière. L’Allemagne se déchire devant le nombre élevé de ses chômeurs, la panne de croissance, le pouvoir d’achat qui s’effondre…  Couacs, mauvais chiffres, les ennuis du lendemain peinent à chasser ceux de la veille. Helmut Schmidt, alors chancelier de la République fédérale est tancé par sa gauche, vilipendé par la droite, remis en question au sein même de sa majorité. Surdité pour les uns, indécision pour les autres,

Il décide de frapper un grand coup et de marquer l’opinion par un fait ayant la solidité des chiffres et que personne ne puisse contester. Il convoque la presse au bord du Rhin dans la capitale d’alors, Bonn. Les médias sont rassemblés, un rang de Ministres attend en ordre protocolaire le long de la rive.

Une Mercédès noire apparait et se gare en silence. Helmut Schmidt descend, échange quelques poignées de mains et s’avance vers le  fleuve. La foule de journalistes, autant que les Ministres, est médusée.  La surprise est à son comble quand le chancelier s’engage sur les flots d’un pas ferme, progresse vers le milieu du fleuve qui est à Bonn large et majestueux et, parvenu précisément à mi-distance des rives, fait brutalement demi-tour.  Il reprend  du même pas assuré sa marche sur les eaux et sous les flashes qui crépitent regagne la terre.

Quelques poignées de main encore, dans un absolu silence. Le Chancelier remonte alors la rive. Sans mot dire, il s’engage dans son véhicule et la Mercédès repart.

Quelques heures plus tard, l’expédition fait les gros titres de la presse.

La « Frankfurter Allgemeine » , marquée pour son conservatisme intransigeant, titre sur 5 colonnes : « Crise en Allemagne : A son habitude, le Chancelier évite de se mouiller »

Le Stuttgarter Zeitung, moins catégorique mais tout aussi négatif  :   « Devant ses Ministres, le chancelier rebrousse chemin sans atteindre l’objectif »

Le magazine people « Bild »  : « Sur le Rhin, Schmidt évite de peu la noyade ». 

Quant au quotidien économique « Handelsblatt »  (l’équivalent de nos « Echos ») : « Le volte-face de Schmidt ruine la confiance des marchés. Le DAX perd deux points »

Depuis ces temps de crise, le Rhin a charrié bien des eaux, hautes ou basses. L’Histoire, quant à elle, retient qu’Helmut Schmidt fut un grand Chancelier.

 

 

 

La loi autonomie, ses trois volets et son agenda, sont sur les rails

Moins de 18 mois après notre arrivée « aux affaires », la loi « autonomie » et ses 3 volets vient d’être mise aujourd’hui 14 octobre officiellement sur les rails par le 1er Ministre lors d’une conférence de presse à l’hôtel Matignon.

Une loi d’orientation et de programmation qui, outre les dispositions législatives « dures » exposera tout l’ensemble de notre politique de l’âge.

Le champ complet de l’avancée en âge sera couvert par les trois volets de la loi : anticipation (et prévention), le moteur de la loi; adaptation de la société à la longévité qui est le plus beau cadeau que nous a fait le XXe siècle ; accompagnement de la perte d’autonomie. Ce « triple A » marquera une avancée sociale et sociétale majeure pour notre pays qui est un des premiers du monde en terme de longévité.

Le domicile est au coeur de la loi : adaptation des logements, accès aux aides techniques (ce qui constituera un levier positif pour la silver économie), amélioration des dispositifs d’aides à domicile. Les mesures concernant l’accueil des grands âgés en établissement seront posées mais prendront effet dans la 2ème moitié du quinquennat du fait des contraintes financières, comme l’avait d’ailleurs indiqué le Président de la République dès janvier 2012.

Le défi démographique est au moins aussi décisif pour cette première moitié de XXIe siècle que le défi énergétique. Malgré la situation difficile de notre pays (moins d’argent et plus d’âgés !) notre Gouvernement a choisi de le relever.

Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et Michèle Delaunay présentent les chefs de projets des 34 plans de la reconquête industrielle

Le lundi 7 octobre 2013, Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et Michèle Delaunay présentaient les chefs de projets des 34 plans industriels annoncés par François Hollande. L’objectif est d’accompagner les filières les plus prometteuses pour que les entreprises françaises soient parmi les plus compétitives au niveau mondial. Créer, construire, innover… La Silver économie s’insère parfaitement avec ces projets qui veulent dessiner la Nouvelle France Industrielle, en particulier au niveau des objets connectés, de la robotique, de la restauration de demain…

En 2030, 20 millions de français auront plus de 60 ans. La demande de produits et de services liés à l’autonomie va doubler. Pour accompagner au mieux le vieillissement de la société, il faut que l’on soit capable de répondre aux besoins rattachés à l’avancée en âge. Les nouvelles technologies et les innovations peuvent y apporter des réponses inventives et adaptées. Arnaud Montebourg et Michèle Delaunay ont identifié un vrai potentiel des entreprises françaises dans ce domaine. A l’heure où l’on recense plus de 900 millions de personnes âgées dans le monde, la Silver économie fait partie des priorités définies par la Nouvelle France Industrielle et les 34 plans. 

Au cours de cette réunion du lundi 7 Octobre, la ministre déléguée aux personnes âgées a mis en avant la pertinence des rapprochements entre les plans présentés et les attributions de son ministère. Elle a notamment cité les plans concernant la robotique et les objets connectés qui peuvent contribuer au maintien de l’autonomie chez les âgés.

L’évolution industrielle de notre pays doit préparer la transition démographique au même titre qu’elle prépare la transition énergétique.

 

Michèle Delaunay évoque la SilverEco

Michèle Delaunay lors de la présentation des chefs de projet des 34 plans de reconquête industrielle

La désignation des chefs de projets va permettre d’entrer dans la phase opérationnelle de ce processus. Ceux-ci vont devoir fédérer les acteurs pertinents dans les différents secteurs. Ils devront alors animer les groupes de travail. Dans « cette course contre la montre », ils devront restituer une feuille de route au gouvernement, d’ici la fin de l’année. L’objectif est de construire une politique industrielle qui permette à la France de défendre sa compétitivité sur le marché mondial.  L’État pourra alors accompagner ces filières au potentiel prometteur en adaptant la législation, en intervenant sur les moyens fiscaux, les commandes ou bien à travers des financements publics.

Après 10 ans de désindustrialisation et 750 000 emplois perdus, le défi de la nouvelle France Industrielle, c’est aussi la bataille de l’emploi. Une bataille dans laquelle la Silver économie sera un atout majeur.  

 

 Télécharger la présentation des 34 plans de reconquêtes industrielle

A Lille, Michèle Delaunay s’adresse aux bailleurs sociaux

 Les personnes âgées et très âgées sont nombreuses à occuper un logement HLM. D’après une enquête datée de 2009,  28.4% des titulaires d’un bail HLM seraient âgés de 60 ans et plus. Transition démographique oblige, ce nombre va encore augmenter dans les prochaines années. C’est dans ce contexte que Mercredi 25 Septembre, Michèle Delaunay était la première ministre en charge des personnes âgées à se rendre à un Congrès de l’USH.

L’Union Sociale pour l’Habitat, représente le secteur des HLM. Acteur important de l’habitat et plus particulièrement de l’habitat social, il fédère plus de 760 organismes à travers 5 fédérations. C’est aussi un interlocuteur privilégié pour la ministre, qui place la thématique du logement au cœur de la question de l’adaptation de notre société au vieillissement. C’est donc assez logiquement que la ministre s’est adressée aux bailleurs sociaux au cours du congrès annuel de l’USH.

 A son arrivée à Lille Grand Palais, Michèle Delaunay a d’abord visité le salon H’Expo qui regroupe plus de 400 exposants. Accompagnée par Jean-Louis Dumont, Président de l’USH, la ministre a pu s’arrêter  sur des stands innovants, proposant des solutions adaptées aux personnes âgées.

  • Les Maisons de Marianne qui proposent des logements pensés pour les seniors, au sein de résidences garantissant la mixité intergénérationnelle.
  • La société IDHRA qui commercialise des produits destinés à l’aménagement de salles de bains pour personnes âgées.
  • L’entreprise Jacob Delafon qui a développé des appareils sanitaires spécifiquement conçus pour les personnes à mobilité réduite.
  • Intent technologie qui crée des applications numériques pour l’habitat connecté.
  • Ei Electronics qui fabrique des détecteurs de fumées pour les personnes qui ont des problèmes d’audition.

    Salon H'expo

    Michèle Delaunay et Jean-Louis Dumont visitent le salon H'Expo

 

Après cette visite instructive, Michèle Delaunay a participé à une table ronde sur le thème  de « l’accompagnement du vieillissement par les bailleurs sociaux ». Entourée par Philippe Leroy, directeur de LOGEAL, Patrice Tillet, Directeur général de d’Alliade Habitat, et Mireille Ducarre-Dubouis, responsable du service aux clients de l’OPAC du Rhône, la ministre a sensibilisé les acteurs du logement sur l’importance des enjeux de la transition démographique à venir.

Elle a fait part de l’ambition du gouvernement de permettre à tous les Français de bénéficier pour leurs logements des nombreuses améliorations technologiques. Cette ambition concerne aussi les occupants de logements subventionnés « qui pour beaucoup n’ont pas spontanément les moyens d’en faire la démarche« . En faisant le rapprochement avec la question de l’avancée en âge, la ministre affirme que « le logement doit être un ‘atout autonomie’ pour la personne âgée, le contraire d’un parcours de risques« . Elle a souligné l’importance du rôle des bailleurs sociaux dans la réalisation de ces objectifs.

 

table ronde

Table ronde : La ministre écoute attentivement les expériences de ces interlocuteurs

 

Enfin, Michèle Delaunay a annoncé la création d’un prix récompensant la meilleure initiative prise par un bailleur social pour accompagner le vieillissement de ses locataires. Certaines modalités restent à définir, mais les partenaires sont déjà connus. Il s’agit de l’USH, la CNAV et la Caisse des Dépôts et Consignations. La ministre a d’ailleurs proposé que ce prix soit décerné pour la première fois l’année prochaine, lors du congrès USH 2014.

Au-delà de la récompense, ce prix sera l’occasion de faire connaitre et partager les bonnes initiatives entre tous les bailleurs sociaux. La ministre espère ainsi qu’il incitera les acteurs à se saisir pleinement des questions du vieillissement.

Cliquez ici pour retrouver la vidéo de la table ronde (Intervention de Michèle Delaunay à partir de 39.15)

 

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel