Michèle Delaunay inaugure le village Alzheimer

20 Sep 2013

A la veille de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, Michèle Delaunay a inauguré le Village Alzheimer installé les 20 et 21 Septembre sur la Place de la Bastille.

Arrivée en début de matinée, la ministre a inauguré le village installé dans un chapiteau sur la Place de la Bastille

Cette initiative de l’association France Alzheimer permet de sensibiliser le grand public aux actions menées dans le domaine de la recherche, de l’accompagnement des malades, ou encore du soutien aux familles. Marie-Odile Desana, Présidente de l’association, a présenté l’ensemble des stands à la ministre qui était accompagnée par Liliane Capelle, adjointe en charge des seniors à la Mairie de Paris. Malades et aidants réunis au sein de la chorale Vsart ont ensuite offert un concert sous les regards enthousiastes du public présent.

La présidente de l’association France Alzheimer a ensuite remis à la ministre 15 propositions pour améliorer le parcours de soins des malades. Lors d’un échange devant le public, Michèle Delaunay a répondu aux questions soulevées par Marie-Odile Desana. Ce fut l’occasion d’évoquer les réflexions menées par le Ministère.

Plutôt que de dépister la maladie avant l’arrivée des symptômes, la ministre a expliqué qu’il fallait se donner les moyens de faire un diagnostic dès l’arrivée des premiers signaux d’alertes. Il faut savoir qu’aujourd’hui, en France, le diagnostic arrive en moyenne 24 mois après l’apparition des premiers symptômes. Un diagnostic plus rapide permettrait une meilleure prise en charge et la mise en place d’un accompagnement plus adapté.

Michèle Delaunay a aussi fait part de sa volonté d’agir sur les aides aux personnes âgées. Son but est de diminuer le reste à charge de manière à permettre à chacun de bénéficier d’un volume d’heures d’aide à domicile suffisant pour garantir un accompagnement sain et efficace.

La maladie d’Alzheimer est un véritable enjeu de santé publique. La ministre y voit un défi à relever pour les années à venir, une « nouvelle frontière » qu’il va falloir déplacer. La mobilisation et la solidarité dont fait preuve l’association France Alzheimer est déjà en soi, un formidable message d’espérance.

Le public écoute la ministre dans une salle décorée par les dessins de personnes atteintes d'Alzheimer

Petit rappel :

Parfois méconnue du grand public, la maladie d’Alzheimer est une problématique majeure de l’avenir de nos sociétés. De simples chiffres illustrent l’ampleur et l’importance de la bataille qu’il nous reste à mener :

856 000 personnes malades en France, 65,7 millions dans le monde
225 000 nouveaux malades st déclarés chaque année
2 millions de personnes seront atteintes en France en 2040
0 traitement curatif pour guérir la maladie

Pour vous rendre sur le site de l’association France Alzheimer, cliquez ici

Michèle Delaunay aborde le thème d’Alzheimer à Lille

18 Sep 2013

Après avoir passé la matinée à Evry où elle participait au « Colloque national sur la Bientraitance », la Ministre était attendue mardi dans le département du Nord, pour une après-midi bien remplie.

Université de rentrée de l’EN3S (Ecole Nationale Supérieure de Sécurité Sociale)

L’Université de rentrée de l’EN3S ambitionne de faire un état des lieux global des différentes problématiques de l’année à venir. La Ministre s’est donc rendue à cette journée de formation pour encourager les cadres dirigeants de la sécurité sociale à se saisir pleinement de l’enjeu de la transition démographique.

Au cours de son intervention, elle a porté l’idée d’une véritable société intergénérationnelle. Elle a rappelé les grands axes de son action au ministère en insistant particulièrement sur le volet prévention. N’hésitant pas à illustrer ses propos, la ministre a évoqué le fait qu’«une prise en charge adaptée et précoce peut retarder de sept ans une éventuelle perte d’autonomie chez un âgé ».

Visite du quartier Humanicité

Ensuite, la Ministre s’est rendue en compagnie de Martine Aubry sur les communes de Lomme et Capinghem, visiter le quartier « Humanicité ». Ce nouveau quartier est né d’une collaboration engagée dès 2002 entre l’Université Catholique de Lille, Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) et les communes de Lomme, Capinghem et Prémesques.

Cinq mots clés définissent les valeurs portées par ce projet : Former, Accueillir,Chercher, Entreprendre, Soigner

Une vidéo présente plus en détail le futur quartier Humanicité :

Après une présentation du projet et une visite en minibus du quartier, Michèle Delaunay et Martine Aubry, présidente de LMCU, ont inauguré ensemble l’EHPAD Saint-François-de-Sales, premier établissement de France spécifiquement adapté à l’accueil des personnes âgées sourdes de naissance. En accord avec la philosophie du quartier, cet EHPAD a pour ambition de faire cohabiter personnes sourdes et personnes entendantes.

Le personnel qui a reçu une formation à la langue des signes fait preuve d’un enthousiasme contagieux.

Université d’été Alzheimer

Après cette visite riche en enseignement, Michèle Delaunay et Martine Aubry ont rejoint l’Université d’été Alzheimer au Zénith de Lille. Elles y ont été accueillies par Emmanuel Hirsch, directeur de l’espace national de réflexion sur la maladie d’Alzheimer, avant d’engager une discussion informelle avec Clémentine Célarié, auteur du film « Debout », retraçant l’histoire de son ami comédien, Thierry Monfray, atteint d’une maladie neurodégénérative.

Au cours de son allocution, Martine Aubry a estimé que, comme le Sida dans les années 1980, ce sont aujourd’hui les malades et leurs familles qui font avancer la recherche et le traitement de la maladie d’Alzheimer. A ce propos, Michèle Delaunay a évoqué une « nouvelle frontière » que l’on se doit de faire reculer, et a rendu hommage au travail d’Emmanuel Hirsch et de son équipe.

L’université d’été Alzheimer dure quatre jours, du 17 au 20 Septembre 2013, vous pouvez encore y participer ! Elle se concentre cette année autour du thème : « VOULOIR SAVOIR : Anticiper, Diagnostiquer, Mobiliser ». Vous pouvez télécharger le programme de l’événement en cliquant ici

Vienne la nuit, sonne l’heure

18 Sep 2013

Hier à Lille, en introduction aux Universités d’été de la maladie d’Alzheimer, nous avons écouté quelques minutes Geneviève Laroque.

Pour lui rendre hommage, Emmanuel Hirsch avait choisi quelques minutes d’enregistrement de la présence de cette grande dame lors d’une Université précédente. Cette grande dame mêlait les vers d’Apollinaire à son propre discours, sur le même temps, naturellement.

Je me suis aperçue qu’il ne me restait que des lambeaux de ce poème et j’en ai recherché le texte complet. Je vous le confie. Comme un secret, comme une confidence.

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Michèle Delaunay inaugure le train «Bien vivre … toute sa vie»

10 Sep 2013

Pour la 2^ème année consécutive, SNCF et sa filiale Trains Expo ont mis en place le train « Bien vivre… toute sa vie ».

En avant-première, le lundi 9 Septembre, Michèle Delaunay s’est rendue Gare du Nord, à Paris, afin d’inaugurer le train expo, avant que celui-ci ne commence son tour des gares de France (voir programme ci-dessous). En traversant les wagons, la ministre a pu constater les applications concrètes des outils et services présentés par les exposants.

Habitat, technologies, santé, services à la personne, prévention, loisirs,… l’exposition présente une vision d’ensemble des outils permettant de préparer sereinement l’avancée en âge. Avec 16 arrêts au programme, et des animations différentes dans chaque ville, le train « Bien vivre… toute sa vie » permet de s’informer tout en passant un bon moment. A titre d’exemples, les perpignanais bénéficieront d’un atelier autour du goût, alors que les clermontois apprendront les principes et les bénéfices de la rigologie.

Cette 2^ème édition s’adresse à un public intergénérationnel. Elle s’attache à changer le regard de notre société sur la question du vieillissement en allant au-delà des inquiétudes et des peurs. Le photographe David Ken profitera d’ailleurs de la bonne humeur attendue pour réaliser une série de « portraits LOL », dans le cadre du « LOL PROJECT » dont le but est de saisir les fous rires d’anonymes.

Programme et parcours du train « Bien vivre…toute sa vie » :

Le mardi 10 Septembre à Paris, Gare du Nord
Le mercredi 11 Septembre à Reims
Le jeudi 12 Septembre à Metz
Le vendredi 13 Septembre à Strasbourg
Le samedi 14 Septembre à Lyon
Le dimanche 15 Septembre à Marseille
Le lundi 16 Septembre à Perpignan
Le mardi 17 Septembre à Toulouse Matabiau
Le mercredi 18 Septembre à Biarritz
Le jeudi 19 Septembre à Bordeaux
Le vendredi 20 Septembre à Limoges
Le samedi 21 Septembre à Clermont-Ferrand
Le lundi 23 Septembre à Poitiers
Le mardi 24 Septembre à Rennes
Le mercredi 25 Septembre à Trouville-Deauville
Le jeudi 26 et le vendredi 27 Septembre à Lille Flandres

EN SAVOIR PLUS SUR LE TRAIN « BIEN VIVRE… TOUTE SA VIE »

Mon candidat pour la panthéonisation : le « glorieux cortège » des hussards noirs de la République

10 Sep 2013

Au début du siècle dernier, un petit garçon pauvre, gavroche déjà inspiré des rues d’Alger, fait une rencontre que beaucoup de petits garçons pauvres de ce temps ont fait aussi : rencontrer un instituteur qui va modifier le cours de sa vie. Par son enseignement, par son exemple, pas sa volonté.

Ce petit garçon aura 100 ans le 7 novembre. « Aurait » serait plus juste, mais il vit toujours avec nous, avec tant d’entre nous. Sa mère est femme de ménage, son père mort à la guerre. C’est ce qu’on appelle là-bas un « petit blanc ».

Quarante ans plus tard, au lendemain de sa distinction par le prix Nobel (1957), il écrit une lettre, pas très longue, admirable, à un vieux monsieur inconnu du grand public : son instituteur. De ce vieux monsieur, il parle aussi dans son discours de réception du célèbre prix.

Trois ans à peine plus tard, une petite serviette de cuir est éjectée d’une Facel Véga écrasée sur la route, quelques heures après son départ de Lourmarin. Dans la voiture, Michel Gallimard, Albert Camus, morts tous les deux.

Dans la serviette de cuir, un manuscrit « Le premier homme ». Admirable d’authenticité, de pureté. Tellement signifiant pour ceux qui portent dans leurs gènes cette reconnaissance envers l’Ecole.

L’instituteur s’appelait Louis Germain. Rentré en France après la fin de la guerre d’Algérie, il est bien sûr mort aujourd’hui. Titre de gloire modeste : il est aujourd’hui mon candidat pour entrer au Panthéon au nom de tous ces « hussards noirs de la République » qui ont compté si fort dans la construction de cette République et dans l’éducation d’enfants de tous milieux et de tous lieux, y compris cette Algérie lointaine d’alors.

Il le ferait aussi au nom d’Albert Camus, avec lui, lié à lui pour l’éternité et quelques lignes de la lettre de Camus pourraient être présentes pour le dire.

Catherine Camus, on s’en souvient, a préféré, après la proposition de panthéonisation de Nicolas Sarkozy de panthéoniser son père pour le cinquantenaire de sa naissance, que celui-ci demeurât sous les Lavandes de Lourmarin. Je crois pouvoir dire (je lui ai écrit) qu’elle ne serait pas opposée à ce qu’il y entrât à l’occasion du centenaire de sa naissance pour accompagner de son aura et de sa reconnaissance, Louis Germain.