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Retour sur une journée de visite à Bordeaux le 3 juin

Michèle DELAUNAY s’est rendue à Bordeaux lundi pour une journée de visites. Au programme :

– ouverture du congrès national de la FNADEPA

Cette fédération rassemble les directeurs d’établissements pour personnes âgées. Elle organisait à Bordeaux son 28ème congrès autour du thème : « faire face aux contraintes dans les établissements et les services pour personnes âgées ».  Michèle DELAUNAY a rappelé que simplifier et fuidifier ces contraintes était une priorité du Gouvernement. Ainsi, en 2013, ce sont 160 millions d’euros de crédits de médicalisation qui ont été alloués et des crédits par anticipation ont été débloqués, pour permettre des embauches dès janvier 2014.

 

Michèle DELAUNAY, au 28ème congrès de la FNADEPA, rappelle que la priorité du Gouvernement est de simplifier et fluidifier le fonctionnement des établissements et services pour personnes âgées.

 

– visite prolongée de l’Ehpad Grand Bon Pasteur

Proposant plus de 100 places, cet EHPAD a pour première caractéristique de se situer au coeur de la ville, permettant ainsi de conserver un lien social important. Les résidents bénéficient de nombreuses activités comme la salle d’éveil des sens, les jardins partagés. De plus, les repas sont préparés sur place par un chef cuisinier. Vous l’aurez compris, la préoccupation majeure de Monsieur Asseline, le directeur, est le bien-être des personnes accueillie.

Michèle DELAUNAY teste la salle d'éveil des sens qui propose de la musique, des jeux de lumière et des ateliers.

Les jardins partagés de l'EHPAD Grand Bon Pasteur sont ouverts aux familles voisines pour leur permettre d'y jardiner.

 

Moment privilégié d'échange avec le personnel et les résidents de l'EHPAD Grand Bon Pasteur.

– inauguration du hall de la CARSAT Aquitaine.

Michèle DELAUNAY a inauguré le nouveau hall de la CARSAT Aquitaine, en présence de l’équipe dirigeante et des élus locaux. Un nouvel équipement qui permet un meilleur accueil du public. La CARSAT Aquitaine a en effet choisi de privilégier l’accueil du public sur rendez-vous pour accorder à chacun le temps nécessaire à cette étape cruciale pour chacun : le départ à la retraite.

Précisons que la CARSAT Aquitaine est précurseur en matière d’accueil : elle est la seule à proposer un accueil en langue des signes française.

 

Inauguration officielle du nouveau hall de la CARSAT Aquitaine : respect des normes environnementales, travail sur l'éclairage et l'ameublement, tout est prévu pour le confort des usagers.

 

 

Innovation majeure : la CARSAT Aquitaine propose un accueil spécifique en Langue des Signes Française (LSF).

 

 

Monalisa doublement représentée au Louvre hier

Mona Lisa (nom propre féminin) :

– portrait de Mona Lisa par Lénonard de Vinci, appelé « La Joconde »

– Accronyme de « MObilisation NAtionale contre l’ISolement des personnes Âgées ». Lancé en décembre 2012, ce projet vise à coordonner les associations actives dans ce domaine pour assurer un maillage territorial optimal et une efficience accrue.

 

Hier, au musée du Louvre, la Joconde a été illuminée grâce au savoir faire de Toshiba. L’occasion pour la ministre de mettre en valeur l’initiative gouvernementale du même nom : MObilisation NAtionale contre l’ISolement des personnes Âgées.

 

Retour en photo sur cette expérience unique.

 

 

Michèle DELAUNAY accueilli par Toshiba, acteur engagé dans la Silver économie

Discours de la Ministre

 Avec M. SHIMOMITSU, numéro 2 mondial de Toshiba (6ème en partant de la gauche)

 

Michèle DELAUNAY et l’équipe dirigeante de Toshiba, devant le portrait illuminé de Mona Lisa.

 

 

Des amies du dimanche

Luxueuses, somptueuses, leurs grandes hampes montent fièrement de plantes qui ne coûtent rien et qu’on s’offre d’un jardin à l’autre. Pas même besoin d’avoir la main verte ni des voisins généreux : une seule hampe contient assez de graines pour couvrir un hectare, en quelques étés quand même.

Ces plantes merveilleuses n’ont pas que la majesté de leurs hampes : la générosité de leurs feuilles dont trois suffiraient pour une jupe, leur texture comparable à la peau, leur découpe savante ajoutent au précieux de la plante que pourtant nulle jardinerie ne songe à vendre car trop banale et sans autre valeur que le regard qu’on sait lui porter.

Ce regard n’est pas anodin et bien des médecins (tiens donc !) l’ont suffisamment porté pour faire entrer le nom de la plante dans le vocabulaire scientifique. Les épithéliums peuvent se développer selon le beau dessin de l’ « acanthose »et la comparaison à la découpe des feuilles est souvent utilisée par de doctes personnes très éloignées du jardinage.

Plus loin encore dans les siècles et bien avant que le microscope ne débusque le dessin de l’acanthe dans des formes minuscules, les architectes l’ont élevé très haut au sommet des colonnes corinthiennes « à feuilles d’acanthe ». Ces belles épanouies ornent l’histoire de la peinture et de la bijouterie. Elles sont partout et jusque dans les châteaux, plantes du pauvre qui ont fait fi de l’ascenseur social.

Tout cela n’a évidemment pas échappé aux poètes qui lui comparent la souplesse et les courbes des jeunes filles, l’irréel des mondes imaginaires et bien d’autres fantaisies de l’esprit dont les poètes ont le secret.

Mon jardin en est plein et je dois les contenir pour qu’elles ne l’emportent pas sur le lierre étendu au sol, les sureaux tout aussi prolifiques, les bébés micocouliers  semés à tout vent par leurs parents, les petits palmiers tombés des grappes jaunes que les adultes essaiment largement… Tout cela est si amical, ordonné en même temps qu’anarchique, satisfait de la pluie comme du soleil, bref, heureux de vivre que j’ai eu envie d’en parler…

L’entraide intergénérationnelle au cœur de la Fête des Voisins

Michèle Delaunay s’est rendu ce matin à la résidence du Terrage à l’occasion de la Fête des voisins. Dans ces logements, le bailleur (ICF La Sablière) a mis en place une opération intitulée « Les voisins du cœur » afin d’accompagner les résidents âgés durant les travaux de réhabilitation de leurs appartements. Ainsi, deux jeunes en service civique de l’association « Le Pari solidaire » sont logés au sein de la résidence. Leur mission : rendre régulièrement visite aux personnes âgées, les informer sur l’état d’avancée des travaux, les accompagner lors de l’intervention d’ouvriers à leur domicile et organiser des ateliers et animations.
En mettant à l’honneur cette initiative originale, Michèle DELAUNAY a souhaité célébrer et encourager l’entraide intergénérationnelle et la solidarité, valeurs qui prennent tout leur sens le jour de la Fête des voisins.

 

Michèle Delaunay et la volontaire du Service Civique chez une personne âgée bénéficiant de l'initiative "Les voisins du cœur"

 

Michèle Delaunay, en compagnie (de gauche à droite) de la gardienne de l'immeuble, du Maire du 10ème Rémi féraud et de l'adjointe au maire de Paris Liliane Capelle

Ma médecine

Nommée Ministre, je me suis promise d’éxercer cette honorable fonction en Médecin, ce que j’ai été pendant 45 années. Qu’on se rassure : je n’ai pas exercé la médecine en Ministre, je n’avais qu’une vague idée de ce que cela pouvait être, loin en tout cas de la pratique particulière de mon Ministère et surtout, je n’avais ni le moindre plan, ni la plus petite hypothèse qui me laisse augurer de l’être un jour.

Être Ministre comme on est médecin, j’imagine que l’on devine un peu ce que cela signifie. Je ne voudrais pas utiliser un vocabulaire archi-rebattu, mais c’est mettre les gens avant ce qui les entoure. C’est aussi mener une équipe (les membres de mon cabinet), comme une équipe hospitalière et cela veut dire beaucoup. Mon équipe en effet n’a pas changé depuis sa composition, il me semble qu’elle va bien compte tenu du contexte difficile qui est le nôtre. C’est une équipe jeune -comme le sont les équipes hospitalières où infirmières, externes, internes ont majoritairement moins de 30 ans-,  qui sait pourquoi et surtout pour qui elle travaille, une équipe engagée et talentueuse, qui sait être joyeuse et aussi râler juste ce qu’il faut. La « dream team » m’a dit vendredi dernier un visiteur auquel elle avait été présentée. Je lui laisse la responsabilité du compliment. Il n’est pour autant pas totalement infondé.

C’est donc à la médecine que je pense souvent. Je réfléchissais aujourd’hui aux 45 années qui furent les miennes. Pas une heure, ni dans mes études, ni dans la pratique, n’a jamais été consacrée à l’aspect régional, territorial, de notre éxercice. Quelles sont les spécificités de l’état de santé des Aquitains, comment marche le maillage territorial à la fois médical et médico-social ? Quelle collaboration entre ces deux champs ? Quelle relation aux collectivités territoriales? Quel agencement des professionnels entre eux ? Bref, de cela qui m’occupe beaucoup aujourd’hui, je n’ai jamais entendu parler en tant que médecin.

Dans chacune de mes visites de terrain, vendredi dernier en Bretagne, la précédente en pays nantais, la précédente encore à Montpellier et juste avant dans le Nord,  je suis frappée des spécificités de chaque territoire. Profil pathologique différent, inégalités de santé autrement distribuées, engagement variable des collectivités, coopérations plus ou moins anciennes et plus ou moins vivaces.. Bref, Lille n’est pas Lyon, Guincamp a bâti un tissu de solidarités qui lui est spécifique, la pauvreté n’est pas le même dans le Pas-de-Calais que dans l’Hérault… Ce n’est sans doute pas un scoop, mais après un certain nombre de déplacements, on découvre comme une évidence l’urgence de la territorialisation de nos pratiques de la santé social, ce couple indissociable dont les Etats-Unis ont fait des chaires universitaires et qui se bâtit chaque jour sur le terrain. Le « mariage pour tous » n’est pas que celui contre lequel on défile aujourd’hui même, mais celui des Conseils généraux avec les Agences Régionales de Santé (ARS), des aides à domicile avec les services infirmiers, et des gériatres avec les démographes.

Ce mariage-là, différemment conjugué dans chaque territoire, reste encore à élargir. On ne doit plus soigner, prévenir, accompagner, aujourd’hui comme hier. La formule d’un de mes coéquipiers au Cabinet doit inspirer jusqu’au projet de loi que je prépare : l’intelligence du terrain.

Pas facile dans une loi, par essence normative, de partir du terrain pour bâtir de meilleures pratiques. Le risque est de rajouter une couche là où il y en déjà plusieurs, fondamentalement diverses et spécifiques du territoire. Dali avait inventé des montres molles, ce qui laissait entendre que l’on pouvait négocier avec l’implacable métronome du temps, il nous faut inventer une loi « intelligente » (« smart ») qui puisse se gorger des pratiques du terrain sans se dénaturer.

De tout cela, pendant ces 45 années, je n’ai jamais entendu parler. La pratique des dix dernières années l’a peu ou prou suscité puisque nous avons travaillé en faisant une place plus grande à l’ambulatoire et en déléguant davantage aux acteurs de terrain, grâce par exemple à l’hôpital à domicile. Ma spécialité (cancérologie), je le reconnais, invite davantage à la centralisation hospitalière qu’à la pratique locale. En langage ministre, elle peut même être qualifiée de « régalienne », mais sa déclinaison pratique, une fois les traitements décidés est pour autant elle aussi territoriale et fait appel aux complémentarités et aux solidarités locales.

C’est très étrange, je n’avais jamais pensé à cela comme un tout. Cet après-midi, dans le silence joyeux de mon jardin, cela m’est apparu comme une évidence.

 

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel