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Machisme ordinaire

Le débat consacré sur TV7 à la circonscription dont je suis l’élue « Bordeaux2rives » réunissait 5 candidats : 2 de droite, 3 de gauche, sur le total de 12 à se présenter où l’on compte une forte majorité de gauche (9/12).

Difficile à mener un débat à 5 mais il n’était pas question pour moi de « choisir » entre la candidate verte et celle du Front de gauche comme il m’a été suggéré. Toutes deux devaient participer.

On le devine déjà, la gauche était donc représentée par 3 femmes (je suis la troisième), toutes les trois rangées d’un côté de la table comme dans une église espagnole, le candidat FN et le candidat UMP  en vis à vis.

Hommage aux 3 dames qui se sont écoutées avec respect, démontrant leur complémentarité, la diversité de la gauche comme celle de leurs personnalités. Pour le candidat ump, c’en était trop.

Agacé, il se réfugia dans une de ces invectives du machisme ordinaire qui en dit plus qu’un long discours :

-« Avec ces trois tigresses enragées… »

La démonstration n’avait pas besoin de commentaire. La femme n’est pas l’avenir de l’ump.

Les amours les plus courtes

Chez Alain Juppé, l’amour pour le non cumul des mandats est un mal paroxystique, récurrent, une sorte de révélation entre deux scrutins et comme ces grandes flammes hâtives, toujours de courte durée.

C’est aujourd’hui la présidence de l’ump qui détourne déjà son regard de Bordeaux. Mais non, je viens de l’écouter sur France info, ce n’est pas vrai, on a trahi ses mots … Et d’ailleurs vous verrez bien en septembre.

Une chose est sûre : il n’ira à une primaire qu’avec l’assurance de l’emporter. Ou si ses concurrents se sont si bien déchirés qu’on l’appelle avant l’éclatement final.

Première fois

Première nuit dans mon ministère, première (petite) reprise de contact avec cet ami familier qu’est mon blog.

Tout va très vite, Paris, la campagne de Bordeaux, tout le reste. Les heures se courent après sans jamais se rattraper. Dans mon petit deux-pièces vide (un lit depuis hier), une belle lumière du matin sur des murs blancs, ma valise par terre et tout à l’heure une sirène pour je ne sais quoi, juste pour créer l’ambiance.

Journée pleine de rendez-vous et Conseil des Ministres. Le troisième. Déjà.

Je pense à mon jardin, très loin, quelque part, du moins j’espère.

Demain, première grande réunion de prise de contact avec le monde associatif. Plein de projets. Je note. J’ai des papiers partout, pas une poche n’en réchappe, mais bon, c’est la vie ; la quatrième, la cinquième, je ne sais plus, dans le cours de ma vie.

« Nous sommes la France »

« Nous sommes la France » et François Hollande est notre Président.

Ces simples mots du discours d’investiture de François Hollande « nous sommes la France » expriment notre fierté en même temps que notre responsabilité de nous réunir autour de lui pour redresser la France. L’heure n’est plus de gagner mais de réussir. La situation de notre pays nous oblige. Chacun de nous, là où nous sommes chacun, avant à prendre notre part de notre destin collectif.

Sobriété, perfection du discours, les premiers pas présidentiels de François Hollande sont à l’égal de la longue marche de sa campagne : sans faute.

 

L’Europe retrouve des couleurs

Les signes sont bons pour la visite de François Hollande à Angela Merkel. Les Allemands viennent en effet de donner une victoire éclatante à la gauche et au Parti Social Démocrate.

Et c’est le land le plus peuplé d’Allemagne (18 millions d’habitants et 13 millions d’électeurs), la Rhénanie du Nord-Westphalie qui a envoyé hier ce message à l’Europe : la croissance doit bien être intégrée dans la politique européenne. Hannelore Kraft, premier soutien de Hollande en Allemagne, est reconduite à son poste de Ministre Président du land avec un score majestueux : 38% pour le SPD, 50% pour la coalition SPD/verts contre 25,5% pour la CSU de la Chancelière.

La Rhénanie Westphalie, c’est Dusseldorf et Cologne, la ville du Chancelier Adenauer, ce qui ajoute à la signification du vote. Tout cela à 16 mois des législatives en Allemagne qui décideront de la reconduite ou non d’Angela Merkel à la Chancellerie.

L’élection d’hier semble bien montrer que pour l’Allemagne aussi, le changement, c’est bientôt.

Les signes sont bons donc. D’autant, rappelons-le, que pour ratifier le pacte de stabilité budgétaire que Hollande veut renégocier, la chancelière a besoin du concours du SPD. Celui-ci a été clair : sans renégociation et ajout d’un volet croissance, c’est non.

Reste le douloureux problème de la Grèce.

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel