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CONFERENCE DEBAT – LUNDI 5 MARS – TRAVAILLER MIEUX POUR VIVRE MIEUX – ATHENEE MUNICIPAL

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Je vous invite à une grande conférence-débat lundi 5 mars à l’Athénée Municipal de Bordeaux, place Saint Christoly à 18H30, autour d’Alain Vidalies, député des Landes et chargé des questions du travail dans l’équipe de campagne de François Hollande, Francis Wilsius, conseiller régional délégué à la sécurisation du parcours professionnel et Florence Rialland, responsable de la Commission Femme du Parti Socialiste 33.

Venez nombreux !

L’ordre en Allemagne n’est plus ce qu’il était

Les Allemands ne sont pas toujours drôles mais ils sont capables de gags savoureux..

Qui, quelquefois, viennent de ceux dont on l »attendrait le moins. Dans le cas, de « la gauche de la gauche » allemande (« Die Linke »), peu réputée pour son goût pour la facétie.

L’histoire commence avec la mauvaise pioche de la chancelière pour son choix du dernier Président de la République allemande, Christian Wulff, obligé à la démission pour soupçons de faits de prévarication.

Celui-ci ayant donc démissionné, la chancelière s’est habilement ralliée au candidat des Libéraux, des Verts et des Sociaux-démocrates, Joachim Gauck , homme charismatique et populaire à la fois pour son courage exemplaire dans l’ex-RDA et sa conduite sans reproches de pasteur allemand.

Jusque-là tout va bien. Sauf que « Die Linke », la gauche de la gauche, a illico choisi d’avoir son propre candidat pour se démarquer des partis dominants. La perle rare était à portée de mains : une femme, ayant un nom internationalement connu, et auréolée du prestige de son époux Serge Klarsfeld dans la traque des criminels nazis dans laquelle elle a eu d’ailleurs un rôle majeur.

Résolument, Die Linke s’est donc engagée derrière la candidature de Beate Klarsfeld.

Mais Beate est aussi mère d’Arnaud… Et « Die Linke » de découvrir, mais un peu tard, que Beate avait pris fait et cause pour la candidature de… Nicolas Sarkozy.

« Ordnung », décidément, a perdu de sa force en Allemagne. Et aujourd’hui, outre-Rhin, qu’une candidate de la gauche de la gauche soutienne le candidat de la droite du pays voisin, fait carrément un peu désordre.

Comme la nostalgie en France, l’ordre en Allemagne n’est plus ce qu’il était.

Du faux-culisme élevé au rang des beaux-arts

Le pire en politique : cette hypocrisie que j’appelle le faux-culisme parce qu’elle ne mérite pas mieux.

Exemple, ce soir. Sarkozy et la proposition de loi du groupe ump (imposée par lui) sur la pénalisation de la négation du génocide arménien, viennent d’être retoqués par le conseil constitutionnel.

Soulagement objectif côté droit et gauche de l’hémicycle : le jugement apaise à peu de frais la Turquie. Mais au contraire, obstination de façade à l’Elysée (ordre de déposer un nouveau texte qui n’a pas l’ébauche d’un soupçon de chances d’être examiné) afin de garder bien au chaud le vote des arméniens de France.

En période pré-electorale, le faux-culisme devient un des beaux-arts. Et une raison pour « le peuple », très en vogue en ces temps difficiles, de finir de ne plus croire ni aux faux dieux, ni aux vrais diables.

La grande braderie des contrats aidés

Supercherie et mystifications tombent en pluie sur ces six derniers mois de pratique gouvernementale. Elles n’y ont jamais manqué au cours des cinq années précédentes, mais leur concentration pré-présidentielles dépasse le raisonnable.

La grande braderie des contrats aidés atteint de ce point de vue une sorte de sommet :

Une circulaire officielle du Ministre Xavier Bertrand, en date de décembre 2011, demande à tous les services de l’Etat de concentrer la grande majorité des 340 000 contrats aidés financés pour l’année 2012 sur les premiers mois de cette année.

C’est faire d’une pierre trois coup :

– dégonfler d’autant les chiffres du chômage en faisant passer les demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) en catégorie E « plus bénigne » (personnes ayant une activité liée à un contrat temporaire et financée par l’Etat.

– montrer que l’Etat agit et que les dispositifs qu’il a mis en place sont un succès

– vider l’enveloppe des contrats aidés budgétés pour l’année au cas (pas totalement improbable..) où l’actuel Président ne serait pas « sortant » mais « sorti ».

Ainsi, celui-ci n’aurait pas sur les bras pendant sa campagne l’encombrant paquet de trois millions de chômeurs de catégorie A. Et pourrait continuer d’expliquer comme il l’a fait à Marseille que « non, mille chômeurs de plus chaque jour, ce n’est en aucun cas une explosion du chômage ! »

La vague et le galet

Nous sommes avec Alain (Juppé) des amis d’Hossegor, aimable village des Landes doué d’une double qualité : affronter l’océan de plein fouet et bénéficier du calme lénifiant d’un lac marin.

Disons-le, sans en tirer de conséquences politiques susceptibles d’ébranler la planète : Alain est ami et riverain du lac quand je lui préfère et de beaucoup la sauvagerie multi-séculaire de l’océan.

La preuve de cette différence d’option et de choix fondamentaux est définitivement administrée dans une comparaison osée de l’Hossegorois lacustre : « Nicolas Sarkozy est une vague puissante » quand « Hollande est un galet qui s’use ».

Pourquoi pas ? Je me suis amusée déjà que Juppé ait vu à Marseille un « Sarkozy déclarant son amour à la France » quand son ancienne ministre Corinne Lepage voyait « une déclaration pleine de violence ».

Deux conceptions de l’amour sans doute.

Je reviens à vague et galets. Pourquoi pas cette comparaison, après tout ? J’irais presque jusqu’à la légitimer en connaisseuse ancienne de l’océan et des galets qu’il charrie dont je ne résiste pas à ramener à chaque promenade quelque exemplaire dans ma besace.

La vague, quelquefois spectaculaire, retombe et s’écrase en quelques secondes. Le galet met des décennies, voire des siècles à s’user.

Dans le domaine qui nous occupe, je préfère un Président durable.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel