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Campagne d’inscription sur les listes électorales

L’année précédent tout scrutin majeur, il est de la responsabilité du gouvernement d’initier une campagne d’inscription sur les listes électorales et d’information sur les modifications nécessaires en cas de déménagement, double résidence…

Cette responsabilité républicaine a été honorée jusqu’en 2007. Allant de Charybde en Scylla dans les sondages au cours des 4 années précédentes, Nicolas Sarkozy et son gouvernement en ont fait disparaître l’usage. Le taux de participation aux dernières cantonales a montré l’efficacité de l’inertie gouvernementale.

Pour autant, lui même, ses Ministres, tous ceux qui leur apportent leur soutien dénoncent, dans une grande déploration collective, l’abstention montante, en particulier parmi les plus jeunes. Situation en effet, extrêmement inquiétante, qui peut mener de manière brutale et incontrôlée vers l’extrémisme.

Eh bien, vous qui avez lu avec espoir le titre de ce billet, sachez-le : il n’y a eu cette année AUCUNE CAMPAGNE D’INSCRIPTION SUR LES LISTES ÉLECTORALES d’origine publique (le PS et le MJS s’y emploient chaque jour)

Dans le gros paquet d’ « éléments de langage » reçu régulièrement par les militants et les responsables UMP que par les Préfets de la République figure au contraire de n’évoquer ni le fait, ni la date limite de l’inscription sur les listes.

Quant à la situation bordelaise, vous pourrez la mesurer dans le précédent billet de ce blog.

Alors si comme moi, vous êtes révolté de ce déni de démocratie, relayez par tous moyens (bouche à oreille, actions de terrain, internet) l’urgence de cette inscription (avant le 31 décembre).

Bordeaux, capitale 2012 de la Démocratie

Merci et bravo, du fond du coeur, à Alain Juppé pour avoir choisi notre ville pour être aujourd’hui le fer de lance de la campagne gouvernementale d’inscription sur les listes électorales.

C’est tout le savoir faire du numéro 2 du gouvernement, sa fine connaissance de l’électeur et des mille et une façons de solliciter son intérêt pour la chose publique qui est aujourd’hui à l’oeuvre à Bordeaux. Rien n’a été négligé, toutes les approches, tous les attraits pour rendre la Démocratie sensible aux Français ont été explorés, analysés, affinés et trouvent en tous lieux de la ville leur consécration.

Je reviens à l’instant d’un vernissage d’exposition au coeur même du célèbre 3ième canton, lequel souffre aujourd’hui encore d’une image de conservatisme mal compatible avec l’esprit du grand Montesquieu et la verdeur de l’ami Montaigne. Dans des présentoirs discrets, à la porte de la belle salle municipale qui nous recevait des flyers d’un goût parfait portant ce beau message « Quinze jours encore, quinze jours seulement, l’hôtel de Ville vous attend. Une carte d’électeurs, signée des trois croissants de notre ville et paraphée par le Maire vous sera remise en échange de la présentation de modestes quittances ou autres justificatifs de domicile. Soyez parmi les premiers à bénéficier de ce paraphe personnalisé. »

Tout est dit, et joliment dit, dans des termes seyant à l’esprit des lieux, aux heurtoirs sur les hautes portes et à quelques mesures de piano s’envolant des persiennes mal closes d’un salon XVIIIème. Il ne manquera aux candidats-électeurs ni leur carte d’identité, ni aucune des pièces requises quand ils se présenteront et, en un tournemain, ils seront inscrits.

Un message très différent attend les jeunes dans les équipements sportifs, les centres sociaux ou d’animation : « Un clic suffit, t’es sur la liste ! » C’est dans cette adaptation de la langue à l’interlocuteur que l’on reconnait le grand pro qu’est Juppé. Pas un twitto dont le regard ne soit aussitôt attiré qui ne descende jusqu’au coeur de l’affiche : « Des millions d’amis t’attendent sur le plus grand réseau social du monde ».

Plus loin: « T’as 18 ans, toi aussi tu trouves que le monde C pas top, rejoins Justin Bieber et Jamel Debbouze ». Et ça marche. très fort, si bien que le Maire a décidé que dans la quinzaine à venir la ville toute entière serait sous WIFI permettant ainsi à tous jeunes de s’incrire comme ils aiment, sans même se déplacer et seulement après avoir scanné carte d’identité et justificatif de dom’. Fastoche !

Citons aussi les paroles presque militantes du Maire devant « les Mères de famille Méritantes de Bordeaux » qu’il avait réunies pour les voeux. « Mesdames, le vote a été pour vous une conquête qui n’a trouvé son accomplissement qu’en 1945. Rappelez le à vos filles et petites filles : pas une Bordelaise ne doit manquer. Ma Mairie leur est grande ouverte jusqu’au 31 décembre et une rose leur sera offerte ».

Ce sont enfin jusqu’à nos grands panneaux de propagande municipale qui d’ordinaire annoncent fêtes, inaugurations, événements, bilan municipal, voeux du Maire.. qui sont aujourd’hui réquisitionnés au rappel des dates et des modalités d’inscription sur les listes électorales. Et avec quel tact ! Quel sens élevé de la République ! Au lieu d’y lire, comme tout le reste de l’année « Avec Alain Juppé, autour d’Alain Juppé … » s’y affiche en lettres de lumière cette seule phrase à laquelle tous souscrivent :

Bordeaux, capitale 2012 de la Démocratie. Pas un vote ne doit manquer !

Rencontre avec la délégation malgache

En visite à Bordeaux pour quelques jours, Madame Lantotiana Rakotomavo, sénatrice de Madagascar, a souhaité rencontrer Michèle Delaunay, accompagnée de deux jeunes malgaches de l’association « Malagasy Vonona » de Toulouse, de Raymond Arnaud passionné de Madagascar et de Benjamin Ravelojaona, Président de la Maison de Madagascar à Bordeaux.

Madame Lantontiana Rakotomavo a participé à la création de l’association TGV (Tanora malaGasy Vonoma) qui signifie « Jeunes Malgaches Prêts » dont elle est vice-présidente. Elle a également été élue vice-Présidente du Conseil Supérieur de la Transition afin de participer activement à la résolution de la crise malgache.

Aujourd’hui, plus de 40 000 malgaches sont recensés en France, dont beaucoup possèdent la double nationalité.

Bordeaux : un mort de la rue chaque mois

Onze personnes dont une femme sont morts cette année dans la solitude de la rue. Six d’entre eux sont morts en dehors de la période hivernale, dans cette période très cruelle où les dispositifs d’accueil sont réduits et le nombre de lits d’hébergement diminué.

Le collectif Clarté, et ceux réunis sous le beau nom de « les morts de la rue » ont organisé ce matin un recueillement place Saint Christoly. Ce moment a été l’occasion pour nous tous de prendre la mesure de nos manquements – manquement d’une parole, d’un geste, d’une action – pour obtenir un hébergement auprès de ces onze personnes et de tant d’autres.

L’occasion aussi, de rendre hommage à tout ceux qui depuis plusieurs années se mobilisent pour donner un nom, une identité à ces existences, et pour leur assurer, après leur décès, une sépulture décente.

Topons, cher collègue, topons !

Conversation, le temps d’un bout de rue entre deux des adresses de l’Assemblée, avec un député ump, non dépourvu d’humour hors hémicycle. Je lui exprime mon désir de faire un mandat dans la majorité.

C’est presque avec regret que lui remarque qu’il ne peut pas comparer, n’ayant fait de mandat que dans la majorité.

– « Topons-là ! » lui dis-je en présentant ma main ouverte pour qu’il la frappe de sa paume.. « Deux députés de notre qualité doivent tout connaitre. Vous, les joies de l’opposition, moi les duretés de la majorité ! »

Il n’a pas topé, mais de très peu. J’ajoute que ce député est assez proche de notre numéro 2 du gouvernement, qu’il venait de quitter et auquel il n’est pas totalement exclu qu’il raconte l’histoire…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel