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Première journée nationale de la laïcité

A L’Athénée municipal de Bordeaux, colloque célébrant la 1ère journée nationale de la laïcité à l’initiative et autour d’un large bouquet d’associations laïques. Le grand amphithéâtre est plein pour, principalement, écouter une conférence de Jean-Michel Quillardet, ancien Grand Maïtre du Grand Orient de France.

Auparavant, les 40 associations réunies pour cette célébration ont remis l’arbre de la laïcité à la représentante du Maire, Mme Dessertine. Il a été très choquant pour les nombreuses personnes présentes de constater que la remise de l’arbre a eu lieu DEVANT et non DANS la Mairie. De plantation symbolique, il n’y a pas eu. Ni l’enceinte de la Mairie, ni celle de son jardin n’ont été ouvertes au public et aux associations laïques qui entouraient Jean-Michel Quillardet.

La laïcité ne divise, ni ne sépare, elle rassemble. Elle prolonge et elle résume les 3 grands piliers de notre République « Liberté, Egalité, Fraternité ». Aujourd’hui, elle est demeurée à la porte de notre Mairie.

C’est aujourd’hui la 1ère journée nationale de la laïcité. Nous allons tous œuvrer pour que cette journée devienne officielle. Ce sera sans difficulté prévisible si François Hollande qui s’est engagé à inscrire l’article 1 de la loi de 1905 dans la constitution est élu Président de la République.

Rhinocéros, les loups, les rats ou la métamorphose des Roms

Eugène Ionesco, d’autres avec lui, s’est invité hier sans qu’on l’attende, sans que tous le reconnaissent, au conseil de quartier de La Bastide.

Conseil de quartier que rien ne destinait à cette éminente et métaphorique visite. Début plutôt poussif autour des « problèmes du quotidien » comme il avait été annoncé et qui n’a commencé d’enfler et de susciter l’intérêt du public que quand a été abordée la question du squat de Roms de l’avenue Thiers.

Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être Bordelais -nul n’est parfait- , la Bastide est un quartier de tradition ouvrière situé sur la rive droite de Bordeaux. Les entreprises ayant fermé une à une, il est largement doté en friches, vieux hangars, contructions branlantes et locaux désaffectés qui lui ont valu depuis 6 à 7 ans la fréquentation de populations en errance, au premiers desquelles les Roms, fuyant l’opprobre et la misère qu’ils connaissent dans leur pays.

Sur l’avenue centrale du nom du vieux Thiers, un vaste squat qui est l’objet de péripéties diverses interpellant toutes les collectivités et, bien sûr, la députée du lieu qui s’efforce d’apporter en toutes circonstances à la fois sa capacité de dénoncer ce qui n’est pas acceptable et de proposer ou de soutenir tout ce qui peut être fait pour améliorer la situation des quelques dizaines de familles qui occupent les lieux.

Débordements il y a, épisodes bruyants, poubelles traînant sur les trottoirs, enfants n’ayant pour toute piste cyclable que les trottoirs voisins du squat, tout cela cependant, grâce à l’effort de tous, sans proportion avec l’enjeu d’intégration des plus jeunes,générations, de ceux qui n’aspirent qu’à travailler sans que la loi le leur permette et, bien sûr, des enfants nés avec sur leur tête des décennies d’exclusion et que nous avons l’imprescriptible devoir de scolariser et de libérer de ce poids.

Au conseil de quartier, le débat finit par s’amorcer. Plutôt mal. L’exaspération pointe ici ou là, initialement mal contenue par le discours trop prudent et un peu hésitant de ma consoeur médecin, adjointe de quartier de la municipalité.

C’est là que Ionesco est intervenu. De manière sidérante et j’ai cru tout d’abord avoir mal entendu. Une Bastidienne se lève, apparemment posée, et se met à parler des rats. Des rats « qui sortent de la terre, suivent les égoûts et les canalisations, et dont certains exemplaires se sont même présentés dans mon salon ».

Des rats. Des rats qui à aucun moment ne figurent sur l’ordre du jour. Des rats, qui viennent d’on ne sait où -ou dont on sait trop- où .

Une autre confirme. « Jusque-là, on ne les voyait pas. Ils se cachaient.. « . Elle reprend: « Et puis il y a eu un, puis deux, et maintenant c’est au grand jour qu’ils se promènent… ». « Et c’est à nous de les supporter, nous qui n’avons rien demandé, est-ce qu’on va laisser notre quartier être envahi.. » ajoute un autre.

Ionesco dans le texte, reportez-vous à cette pièce terrible qui s’appelle « Rhinocéros »

Les visages commencent à se tendre, les yeux à s’interroger et à comprendre. Plus personne n’enchérit. Après plusieurs répétitions du mot dans la bouche de notre calme intervenante, tous devinent qu’ils ont bien entendus : c’est bien de « rats » qu’il s’agit, mais les sonorités sont si proches ..

La conseillère municipale tente de recentrer le débat, un peu gênée, car le recentrer c’est aussi faire le lien. Quelques mots sur les rats, les canalisations, les mesures prises ou à prendre. Elle parait parvenir à éloigner le mot, la proximité des mots, l’inquiétude qui monte, la honte que l’on commence de déceler entre les sièges d’avoir participé à cette métaphore incroyable, thème séculaire de la littérature, et de voir devant soi Kafka et « la métamorphose »; Reggiani et « les loups », bien d’ autres, rejoindre Ionesco sur la scène terrible des peurs et des malédictions humaines.

Ce fut un moment intense, gardé secret par tous, lourd de hontes et d’interrogations, un de ces noirs secrets de l’âme humaine qu’on voudrait oublier mais qu’on sait pouvoir toujours resurgir.

Intervention au Lycée Montaigne

Michèle DELAUNAY a été invitée aujourd’hui à présenter la fonction de députée et répondre aux questions des élèves de Première du Lycée Montaigne. Trente-cinq d’entre eux avaient visité l’Assemblée lundi.

Durant deux heures, les élèves ont posé de nombreuses questions auxquelles Michèle DELAUNAY a répondu avec enthousiasme. Les thèmes abordés ont été divers.

En vrac :

– avez-vous un agenda chargé ?

– comment s’organisent les Commissions ?

– Comment êtes-vous entrée en politique ?

– Pourquoi avoir choisi le Parti Socialiste ?

– Y a-t-il des pré-requis pour s’engager en politique ?

– Comment se déroule les questions d’actualité ?

– Comment restez-vous en contact avec les habitants de votre circonscription ?

– Que pensez-vous du cumul des mandats ?

– Quelle est votre rôle dans la campagne de François Hollande ?

– …

CP – Visite de la zone d’attente de l’aéroport de Mérignac

Michèle Delaunay s’est rendue ce matin, avec trois représentants de l’Association Nationale d’Assistance aux Frontières des Etrangers (ANAFE*) et une juge des libertés, dans les locaux de la Police Aux Frontières de l’Aéroport de Bordeaux à Mérignac.

Cette visite a permis de faire le point, en premier lieu avec Madame le Commandant de la Police Aux Frontières, du nombre et de la situation des personnes non admises à leur arrivée à l’aéroport de Mérignac mais également au port de La Rochelle, dans le cadre d’un protocole national avec la douane pour un transfert en zone d’attente à Mérignac.

En 2011, 71 personnes n’ont pas été admises à leur arrivée et seulement 18 d’entre elles ont été placées en zone d’attente (dont 5 escortées depuis La Rochelle en provenance du Niger, 3 d’entre elles ayant déposé une demande de droit d’asile). Des chiffres qui ne sont bien évidemment pas comparable à ceux des aéroports de Roissy et d’Orly et permettent à l’équipe de la Police aux Frontières, un traitement personnalisé de chaque cas.

La zone d’attente est exiguë, composée de deux chambres de deux lits chacune et d’une salle de toilette. Le hall d’entrée comprend un téléphone, les cartes pouvant être achetées ou en l’absence de moyens pour cela, être fournies gratuitement par le personnel pour l’exercice de leurs droits.

Bien que les sujets aient été abordés sans réserve avec le chef de zone et qu’on ne puisse avoir aucune suspicion de brutalité verbale ou physique à l’égard des personnes placées en zone d’attente, une interrogation persiste sur les conditions d’accueil des 53 personnes qui n’ont pas été placées en zone d’attente. Pour celles-là, des précisions suffisantes n’ont pas été obtenues quant aux modalités exactes de la notification de leurs droits et de leur libre arbitre quant au « choix » de repartir sans demander à bénéficier d’un jour franc ni de l’assistance d’un avocat vers leur pays de provenance.

  • ANAFE : association habilitée depuis 1989 à intervenir dans les zones d’attente en France.

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Présentation à la presse des candidats PS pour les élections législatives

A la Fédération du PS, aujourd’hui, ont été présenté à la presse l’ensemble des candidats PS pour les élections législatives pour les 12 circonscriptions de la Gironde, à l’exception de la 10eme, gelée jusqu’au 12 décembre. Rappelons de plus que la 3e circonscription est réservée à un candidat vert.

A l’occasion de cette présentation, chacun des candidats a exposé les enjeux de son territoire, les grandes lignes de sa campagne et a souligné l’importance de donner aux candidats socialiste François Hollande, qui nous l’espérons sera le prochain Président de la République, une majorité au Parlement.

Les candidats qui se sont exprimés sont Sandrine Doucet, Pascale Got, Nathalie Le Yondre, Gilles Savary, Marie Récalde, Philippe Plisson, Martine Faure, Alain Rousset, Conchita Lacuey et Michèle Delaunay.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel