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« Bordeaux2rives »

Quel Girondin sait de manière certaine où est la 10ème circonscription et comprend par quel sortilège elle est devenue la 9ème ; et encore: quelles sont les limites précises de l’ancien et du nouveau territoire ?

Quel Bordelais a compris que le 2ème canton n’a rien à voir avec la 2ème circonscription que l’immense privilège d’y avoir élue une conseillère générale dans le 1er cas et une députée dans le second, parfaitement exceptionnelle et pour tout dire parmi les meilleures de la côte ouest ?

Très peu et même quasi aucun, hors apparentés à la chose politique. Cette numérotation des territoires électoraux n’est rien d’autre qu’une entreprise de confusion des citoyens et d’ éloignement des scrutins. Je crois qu’il faut à ces territoires des noms qui, au contraire, invitent et expliquent.

Le deuxième canton de Bordeaux a beaucoup acquis en identité en devenant « Grand Parc-Jardin Public ». La 2ème circonscription de la Gironde est devenue à la plus grande satisfaction de ceux qui veulent la mieux connaitre « Bordeaux2Rives ».

« Bordeaux2rives » est un nom au demeurant assez plaisant puisqu’il évoque à la fois les rives, chères à Victor Segalen, le fleuve et le nom de notre ville, lui même composé des deux précédents : les eaux et leurs bords.

Il est en tous points pleinement mérité : la circonscription est la seule purement bordelaise, au contraire de la 1ère qui n’appartient à notre ville qu’au nord et à l’ouest avec Caudéran ; au contraire aussi de la 3ème qui n’empiète la ville qu’au sud avec Saint Jean-Belcier pour se concentrer sur Talence et Bègles.

Elle est aussi merveilleusement appuyée sur les deux rives du fleuve : la droite avec Bastide-Benauge, la gauche avec tout le coeur de notre ville, élargi jusqu’à Saint Augustin et la lisière de Merignac et de Caudéran.

Des esprits chagrins et réactionnaires avanceront que cette circonscription avait déjà un nom : « la circonscription du Maire » ; 80 années durant, c’est cette vassalisation qu’il l’a pratiquement fait disparaître de la carte, comme de l’identité législative, en la réduisant à n’être plus que le terrain de jeu de la Mairie de Bordeaux. Point de permanence de député(e) pour notre ville, point d’invidualisation de son élu(e), la circonscription était ramenée à cette identité subalterne, si peu conforme à l’esprit et la fierté de ses habitants.

Elle avait été, en son temps, habilement découpée pour cela par des Maires qui ne furent jamais des Maires de peu, moins encore des novices de la chose politique : Adrien Marquet, Jacques-Chaban Delmas, Alain Juppé et, brièvement, mais je n’aurais garde de l’oublier, Hugues Martin. Hors ce dernier (et encore), la durabilité de ces Maires confirme qu’aucun n’émarge au rang des apprentis.

Depuis 5 ans, le mandat qui m’a été confié, mon attachement personnel aux 4 cantons qui composent cette circonscription (3, 4, 5, 7) me donnent l’intense désir d’être un élément de son individualisation et de sa meilleure connaissance de tous les Bordelais. Avouons-le, ma meilleure chance d’y parvenir est de demander aux Bordelais de me renouveler leur confiance et de prolonger ce mandat de députée-rien-que-députée jusqu’à ce que la loi que nous attendons tous (non -cumul d’un mandat parlementaire avec tout mandat exécutif, dont celui de Maire) vienne lui en faire obligation.

Pour cela, pour cela aussi, je me suis portée candidate à l’investiture devant les militants du Parti socialiste. Ni blancs, ni nuls, unanimité des votes et j’en remercie chacun qui s’est déplacé sous la pluie, dans la ville encombrée pour m’apporter son suffrage.

Pour cela aussi, j’ai présenté cette candidature à la presse. Rappelant mon bilan, exprimant mon exigence d’une campagne propre et ma crainte de la voir transformée en agissements souterrains, et enfin mon ambition d’éxercer ce 2ème mandat dans la majorité et non plus dans l’opposition.

Point presse : candidature aux élections législatives 2012

Michèle DELAUNAY a présenté ce lundi sa candidature aux élections législatives, suite au vote des militants socialistes le 1er décembre, l’ayant désigné comme candidate à sa propre succession pour la 2ème circonscription de la Gironde.

Elle a présenté son bilan : la reconnaissance de son travail parlementaire grâce aux divers classements, ses propositions de loi et amendements votés par la Droite et les dossiers locaux qu’elle défend (santé navale, sans-papiers, condition carcérale…).

Elle a affirmé sa volonté d’exigence, de respect des valeurs démocratiques ainsi que son engagement auprès de François Hollande.

Enfin, elle a présenté son ambition, son projet au sein de la future majorité : être une Députée présente à Bordeaux et à l’Assemblée et participer à la reconstruction de la France au travers des grands axes qui lui sont chers : santé, travail, éducation, éthique et évolution de la société.

En direct du Congrès du SPD à Berlin

On lit et entend actuellement tout et n’importe quoi sur la France, l‘ Allemagne, Sarko & Merkel , la crise et l’Europe. Souvent on a l’impression que Merkel = Allemagne, sans nuances aucunes. Le congrès du SPD qui se tient ces jours –ci à Berlin – F. Hollande prononcera demain lundi à 9 h un discours, à suivre sur spd.de en streaming – et un des grands thèmes est naturellement la crise et l’Europe. Cet après-midi le président du groupe SPD du Bundestag, le camarade Steinmeier, a présenté la motion sur cette question .

Voici quelques éléments parmi les plus intéressants :

  • Merkel prétend d’être à l’origine de la proposition d’une modification des traités européens dans le sens de sanctions automatiques en cas de non-respect des critères régissant la dette des Etats (limitées à 60 % du PIB), ainsi que du déficit budgétaire ( les célèbres 3% de Maastricht), ces sanctions pouvant être décidées par la Cour de Justice européenne. Elle cache le fait qu’il y a un an, lors de sa rencontre avec Sarkozy à Deauville, les deux ont balayé avec arrogance la proposition identique de Barroso.
  • Dans le débat sur une modification concernant la BCE on s’inspire de la FED américaine ou des banques centrales suisses et britanniques en oubliant que ces banques se trouvent dans des territoires homogènes, à la différence de l’espace européen avec sa multitude d’Etats. Une transposition à l’espace européen de leurs statuts et mandats semble donc très aléatoire. Sans d’ailleurs avoir la moindre certitude sur la pertinence à moyen et long termes des politiques de ces modèles.
  • Un défaut crucial reste l’absence de légitimation et de contrôle démocratiques des mesures décidées de la BCE.`
  • Steinmeier rappelle l’origine des Etats-Unis lorsque les 13 Etats fondateurs ont décidé de remplacer le « chacun pour soi » par le principe de solidarité face aux grands problèmes de l’époque., une décision qui s’est avérée bénéfique . Il s’agit pour les Etats européens d’être autant solidaires qu’eux contre les marchés financiers.

Steinmeier soumet au congrès 7 propositions :

1) la création d’un Fonds monétaire européen pour mettre fin à la spéculation des marchés contre les Etats.

2) la mise en œuvre d’un Programme européen de reconstruction avec des investissements dans l’économie réelle ainsi que la mise au point d’une politique industrielle européenne.

3) un effort commun particulier contre le chômage des jeunes dont le financement pourrait se faire par la taxation des opérations des marchés financiers (la célèbre « Finanzmarkttransaktionssteuer »).

4) des plafonds d’endettement contraignants et leur contrôle. Des emprunts communs européens ne sont qu’un instrument parmi d’autres et pas la solution.

5) la « pièce centrale » des propositions concerne le règlement des dettes existantes. A cet effet, les dettes dépassant 60 % du PIB de tous les Etats seraient à transférer à un Fonds de désendettement commun avec responsabilité commune de tous les Etats. Un programme de consolidation serait à élaborer pour chaque Etat portant sur une durée de 20 à 25 ans.

6) un noyau dur d’Etats (p.ex. composé de l’Allemagne, la France et pourquoi pas la Pologne) pour la consolidation de la politique fiscale et budgétaire.

7) un renforcement du principe de subsidiarité notamment en ce qui concerne l’organisation des services communaux.

Actuellement le congrès discute ses propositions clairement différentes de la position de Mme Merkel.

Klaus Fuchs, membre du SPD

Dies Irae : Bordeaux ou la colère de dieu

C’est depuis l’Apocalypse (je parle de la Bible, pas du sort de la France au cas où les électeurs se tromperaient/seraient trompés en mai prochain) qu’existe une confusion entre « Dies irae » -jour de colère- et « Ira Dei » -la colère de Dieu-.

La confusion ne vient pas des mots eux-mêmes mais des textes : n’hésitez pas à relire et relire la Bible, c’est l’essence même de l’ Ecrit de montrer que ce jour de colère est bien celui de la colère de Dieu.

Pour tous ceux qui auraient encore quelque réticence à voir dans le tome dernier de ce grand livre, champion toutes catégories de l’histoire de l’édition, un ouvrage à la fois subversif et se lisant avec la facilité d’Harry Potter, un mot d’excuses est accepté. Ce tome, « L »apocalypse » n’est en effet pas de prime abord un best-seller de gare. Pour autant, n’hésitez pas à vous accrocher, vous ne manquerez pas d’y trouver des révélations sur l’actualité.

Et d’abord sur l’actualité bordelaise. Car c’est bien une « Ira dei » que notre bonne ville vient de subir après la révélation, il y a une semaine, des pratiques sondagières du Maire de Bordeaux. Quoi ? Qu’en est-il ? Où allons-nous? Et que fait le Gouvernement, devant ce déni du renouveau démocratique dont le Numéro 2 est passé maître ?

Car il est bien question d’avant-garde. Et Sarkozy lui-même est distancé dans sa pratique du faux-sondage et du vrai-phoning, triant les électeurs comme des veaux d’élevage (on notera la référence gaullienne) et les menant au scrutin d’une main magistrale bien que téléphonique.

Le tire-bouchon de notre quotidien régional Sud Ouest a ce matin levé un pan de rideau sur la municipale colère. Réunion de campagne de crise, tous au rapport !, tous aux abris !, resserrons les rangs !. Rien ne doit plus transpirer de l’arsenal déployé pour ravir à la ravisseuse une circonscription que 80 ans de mauvais usages destinaient à demeurer ad aeternam le pré carré du Maire!

Compris ?

Rompez !

Trois questions

Ce sont les méthodes de qui, d’habitude, d’accuser les autres de la peste quand on est atteint du choléra ?

Est-ce le rôle d’un Ministre des Affaires étrangères en exercice de dénoncer les agissements et les intentions supposées d’un parti politique dans un communiqué officiel ? Ou celui d’un candidat-à-tout, faisant feu de tout bois, même du plus petit ?

Et une troisième : les armes que nous avons aéroportées et distribuées en Libye, sans aucun contrôle, et ceci malgré les mises en garde du PS; où se retrouvent-elles aujourd’hui ?

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel