Merci à vous, du vote et plus encore, de la suite
Merci à tous ceux qui en me désignant comme leur candidate dans la 2ème circonscription de la Gironde (« Bordeaux2rives ») ont du même coup embarqué avec moi pour un voyage de 6 mois en haute mer.
A vous tous, « la mer au plus près », de la première à la dernière ligne, et dont voici une seule :
» Délicieuse angoisse d’être, proximité exquise d’un danger dont nous ne connaissons pas le nom, vivre alors, est-ce courir à sa perte ? »
Camus, bien sûr.
INAUGURATION DU CENTRE D INFO ET DE RECRUTEMENT DES FORCES ARMEES
Inauguration ce matin du Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées de Bordeaux regroupant les 3 forces (terre, mer et air) où Michèle Delaunay était présente au nom du Président du Conseil général, Philippe Madrelle, et bien sûr en son nom propre.
L’armée, est le premier recruteur de France avec 18 000 à 20 000 nouvelle recrues chaque année, orientées et formées en fonction de leurs attentes.
Il faut également saluer l’Éducation Nationale qui permet des partenariats et des passerelles afin de mieux orienter nos jeunes et notamment l’action de Madame DAUNY, proviseure du Lycée Jacques Brel de Lormont.
Président-candidat et Ministres-candidats : l’égalité devant la loi
Président-candidat ou Ministres-candidats doivent être mis à égalité en face des frais engagés directement ou indirectement pour leur campagne. Pour tous les candidats en effet, c’est un an avant le scrutin que leurs comptes sont examinés de ce point de vue.
Nous devons en appeler, tous, et d’abord les candidats qui n’ont d’autre titre que de se porter au scrutin dans le respect de la démocratie et des lois de la République, à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pour que nos principes mettent les candidats à égalité de ce point de vue comme de tous les autres.
Frais de déplacement, frais de communication (et en outre, présence médiatique) doivent être précisément analysés et un pourcentage correspondant à un possible impact sur les campagnes électorales doit être imputé à ceux qui occupent des fonctions gouvernementales ou présidentielles.
C’est un sujet grave et ce serait manquer à l’obligation d’exemplarité où seront les élus de demain que de le laisser sous silence.
Il est des petits ours qui risquent d’être marqués au fer rouge
J’épargne en règle à ce blog le souvenir familial, quelquefois à regret car mon enfance est pleine d’histoires, vécues ou racontées, joyeuses ou tristes mais très souvent situées dans cette frange que j’adore où histoires et Histoire se rejoignent.
Pour autant, les règles sont aussi faites pour souffrir quelques entorses. Je m’y plie.
Le père de Ma-maman a été tué à la guerre en 1917, quelque part vers Dunkerque, à la tête d’un régiment d’Anamites -comme on disait alors- car il parlait leur langue. Ce n’est pourtant pas eux, qui ont payé un lourd prix à nos victoires comme à nos défaites, que je veux évoquer mais la petite fille de 7 ans qui est devenue grâce à cet obus « orpheline de guerre ».
« Orpheline de guerre » et « pauvre » allaient le plus souvent à l’époque ensemble. Les mamans n’avaient généralement ni métier, ni formation et elles devaient vivre de petits travaux à domicile payés trois sous, d’une maigre allocation de veuve de guerre et de prestations charitables.
L’une de ces prestations était l’envoi de vêtements pour les enfants, parmi lesquels le petit uniforme d’ « orpheline de guerre ». L’uniforme n’était pas plus misérable qu’un autre mais il signait la misère. L’enfant qui le portait devenait sous le regard des autres ce petit-pauvre-méritant dont la vocation était de recevoir avec gratitude les « bas » (on ne disait pas chaussettes à l’époque) que les enfants de riches ne voulaient plus porter.
Ma mère, formidable raconteuse d’histoires par ailleurs, ne fut jamais diserte sur les blessûres qui furent les siennes jusqu’à ce qu’elle prît elle-même en mains les rênes de son destin. Du petit uniforme de pauvre décente qu’elle eût à porter, elle me transmit pourtant le souvenir et l’indélébile stigmate.
Je n’ai eu à connaître aucune de ces sortes de blessures et en avoir hérité la marque n’a rien de comparable à les avoir connues.
Pour autant, en lisant que, sur le tableau numérique de la classe de Ruffec, apparaîtraient sous forme de petits ours rouges, les enfants dont les parents n’avaient pas payé la cantine, les larmes me sont venues aux cils ou pas très loin.
En l’écrivant aussi.