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Interdiction du bisphénol A : la loi n’est pas prématurée

Michèle Delaunay se félicite d’apprendre que l ‘Académie de médecine approuve, dans son rapport rendu public le 9 novembre, les mesures d’information et de prévention à destination des femmes enceintes et allaitantes introduites par son amendement en tant que rapporteur dans la proposition de loi visant à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A.

Elle comprend les inquiétudes exprimées par l’Académie sur la brièveté du délai imposé par cette proposition de loi pour la suspension de l’utilisation du BPA. La date du 1er janvier 2014 a cependant recueilli un large consensus au sein de l’Assemblée nationale et a également été approuvée par le gouvernement : les industriels travaillent en effet depuis plusieurs années à l’élaboration de substituts et l’instauration d’une date butoir devrait les inciter à accélérer leurs travaux, tout en laissant à la communauté scientifique le temps nécessaire pour tester l’innocuité des nouveaux produits qui seront proposés. Les industriels eux-mêmes s’étaient exprimés en faveur d’un délai de mise en application de trois ou quatre années. Leurs souhaits sont donc pratiquement satisfaits.

Ajoutons par ailleurs que c’est un amendement de dernière heure du Gouvernement qui a ramené ce délai au 1er janvier 2013 pour aliments ou ustensiles à destination infantile.

Cette initiative est d’ailleurs de peu d’effets en terme de santé publique puisque la grande majorité de l’exposition infantile vient de l’alimentation normale directement ou par l’intermédiaire du lait maternel.

Les hussards noirs de la République

C’était les instituteurs du début du siècle dernier. Ils ont marqué leur siècle en plus de leurs élèves et malgré cette noirceur que l’on attribue à leur prestigieux uniforme, ils illuminent encore le nôtre.

Eh bien, ce sont les politiques qui doivent aujourd’hui endosser leur habit, retrouver et faire retrouver le sens de leur mission, plus que jamais utile, plus que jamais au coeur des enjeux de ce début de siècle-ci et, je n’ai pas peur de ce grand mot, de ceux de notre civilisation.

Les politiques élus de mai ou de juin prochain doivent être ces hussards noirs de la reconstruction de la France. Montrer, démontrer que l’honneur que cela représente de faire partie de ceux auxquels cette mission aura été dévolue l’emporte pour eux sur toute autre sorte d’intérêts ou d’ambition.

François Hollande doit dans les mois à venir, avant et après son élection espérée, faire changer radicalement le regard des Français sur la politique et sur les politiques. C’est une redoutable charge : il en fera toujours trop ou toujours pas assez. Proposera-t-il, il sera démagogue, se taira-t-il, il deviendra le défenseur des privilèges. On vient d’en faire l’expérience sur les médias sociaux.

Après cette risible pantomyme de Sarkozy « gelant » un salaire – le sien – qu’il avait préalablement augmenté de 172%, Hollande ne pouvait demeurer sans une réaction. Il l’a fait sur France2, rapidement, la déclaration sarkozienne ne méritait pas davantage : je diminuerai de 30% le salaire du Président.

Résultat : des broncas contradictoires et peu de satisfecit. L’un disant « 30%, c’est pas assez », l’autre « il ferait mieux de parler du salaire des Français. Quoi qu’il eût dit, ni Pierre, ni Paul n’auraient trouvé qu’il avait dit ce qu’il fallait et qu’il y avait consacré juste le temps que cela méritait.

Pour ma part et quitte à paraître soit ringarde, soit démagogue, mon avis est exactement celui-là : ce n’est pas un axe majeur de campagne, mais c’est un socle fondamental et nous devons tous, candidats et élus, y souscrire. Il y a beaucoup de symbolique dans toutes les mesures que nous avons à prendre, mais après quatre années où les symboles ont été enterrés sous le bling-bling du Fouquet’s ou de la chambre à 37000 euros nous devons lui redonner son sens.

Non, les indemnités des députés ne sont pas excessives. Non, les moyens qui leur sont alloués pour travailler n’outrepassent pas l’énormité de leur tâche quand ils veulent l’accomplir dans sa complétude. Ceci en particulier en l’absence d’un autre mandat. Mais tout ceci n’est pas lisible des citoyens, pas non plus égal entre les députés, et c’est d’abord cette transparence et cette égalité que nous devons établir.

Mais, pour ma part, j’irais volontiers plus loin : il faut donner signe. La réduction des indemnités, telle que Hollande l’a annoncée pour son salaire, la transformation de l’ « IRFM » (indemnité de fonctionnement), en une enveloppe budgétaire que le député ne gérerait pas et pour lequel il devrait faire des bons de commande, comme je le faisais à l’hôpital quand je voulais une photocopieuse, clarifierait les choses et éviterait autant les amalgames que tout risque d’utilisation abusive. Bien sûr, ce serait plus casse-pieds pour le député, mais sans autre dommage.

Précisons d’ailleurs à ce propos que c’est déjà le cas pour le crédit collaborateur : le député ne le gère pas, il décide tout au plus de sa répartition : collaborateurs en circo et/ou à Paris ; deux, trois, voire quatre collaborateurs .. J’avais à l’hôpital, outre des collaborateurs médecins, des secrétaires : nul n’a jamais pensé à confondre leur salaire avec le mien !

Je travaille en ce moment sur un sujet qui me tient à coeur et qui est sans doute le plus inacceptable, le plus opaque, le moins équitable, le plus mal justifié de ce dont dispose un député ou un sénateur : la réserve parlementaire. Comment la rendre égale pour tous, en réduire le montant au minimum (celui dont je dispose personnellement) et en rendre l’usage non discrétionnaire. Une loi ne le peut pas et, si mes objectifs sont clairs, les moyens d’y parvenir sont tortueux et incertains.

Je le dis tout de go, en me tapant sur l’épaule pour m’encourager : qu’il soit donné à cette génération d’élus qui va monter au feu en mai et juin d’être ces nouveaux hussards noirs de la République et qu’il me soit donné d’en faire partie.

Congés légaux en cas de décès d’un enfant ou d’un proche : Première avancée en commission

Michèle Delaunay a présenté ce jour en commission des affaires sociales la proposition de loi n°3793 dont elle est à la fois l’auteur et la rapporteure, visant à allonger les congés exceptionnels accordés aux salariés lors du décès d’un enfant, d’un conjoint ou d’un parent proche.

Cette proposition de loi a pour but de remédier à une durée de congés légaux pour décès inacceptablement inférieure à celle qui est attribuée pour un mariage (4 jours) !

Elle est parvenue à rallier le vote des députés de droite sur l’allongement du congé légal pour la mort d’un enfant de 2 à 5 jours et pour la mort d’un conjoint de 2 à 3 jours.

Elle espère obtenir dans l’hémicycle le 17 novembre prochain que le délais soit porté à 10 jours pour les enfants mineurs et à 3 jours pour le décès d’un père ou d’une mère, délais qui n’est aujourd’hui que d’un seul jour.

Il s’agit de petits pas visant à assurer un socle minimal commun à l’ensemble des salariés, dont certains bénéficient heureusement bien couvent dans ces situations de la compréhension de leurs collègues et de leur employeur et du secours de leur médecins.

Lire la proposition de loi

Arnaud et les vieux éléphants

Arnaud Montebourg -que j’apprécie- reviendra-t-il sur sa proposition d’interdiction d’être candidat au Parlement à 67 ans quand il approchera lui-même de cet âge, comme il l’a fait pour le mandat unique ?

La question n’est pas l’âge mais le nombre de mandats successifs. La politique ne se renouvellera pas par des jeunes qui n’auront appris que cela, ne sauront faire et ne feront que cela, mais par des jeunes ou des moins jeunes qui viendront de tous horizons et milieux professionnels.

Lettre de la Députée – Spécial JEUNES – Novembre 2011

« Etre jeune aujourd’hui » est un sujet qui nous réunit tous et c’est pour les jeunes eux-mêmes, bien souvent une interrogation car ils tardent à trouver leur place, à se loger, à accéder à l’emploi.

C’est aujourd’hui le thème de la Lettre de la Députée – Spécial JEUNES. L’avenir que nous construisons pour les jeunes et avec eux doit constituer le fil directeur de la politique.

En plus des sujets de fond que sont le logement, l’emploi, la santé, cette Lettre fait une large place à cet outil radicalement nouveau qu’est Internet. Il a bouleversé les possibilités de communication et d’information mais aussi d’éducation et d’accès à la connaissance.

Internet est aussi un outil démocratique et vous êtes conviés à la conférence-débat réunissant journalistes et personnalités politiques autour d’Edwy PLENEL, co-fondateur du site Médiapart, sur le thème :

INTERNET : L’AVENIR DE LA DEMOCR@TIE ?

LUNDI 14 NOVEMBRE 2011 – 20H30

ATHENEE MUNICIPAL – PLACE ST CHRISTOLY – BORDEAUX

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