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Réunion publique « Se loger : bien dans sa ville, bien dans sa vie »

Mercredi 11 avril à 19h, Michèle DELAUNAY vous invite à une réunion publique sur le thème du logement avec Jean-Yves LE BOUILLONNEC, député du Val de Marne et chargé des questions de logement dans l’équipe de François HOLLANDE et Emmanuelle AJON, conseillère municipale et conseillère régionale.

 

Des lieux de culte pour tous

La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, dite loi sur la laïcité, « ne reconnait ne subventionne et ne salarie aucun culte ». Si l’on entend bien le mot « reconnaitre », saluons la perfection de la formulation.

Plus grande encore la perfection de « mais elle assure la liberté de conscience et garantit le libre éxercice des cultes ».

10 décembre 1905. Cent sept ans et pas une ride. Hollande a raison de vouloir en inscrire les termes dans la Constitution.

Cette perfection,  et justement parce qu’elle est telle, ouvre la porte à des développements. Rien n’interdit à cet Etat séparé de l’Eglise et des églises de mettre à leur disposition des lieux de culte afin d’en garantir le libre exercice.

Le drame pascal de Stains me sert d’autorisation pour exprimer ce dont l’expérience bordelaise depuis un certain nombre d’années m’a convaincue : la nécessité de lieux de culte qui ne soient ni improvisés, ni sources de tensions de voisinage, moins encore de dangers pour ceux qui les fréquentent.

Cette conviction vient en compléter une autre, d’un tout autre ordre on en conviendra, et que j’ai à plusieurs reprises exprimée dans ce blog : si Dieu existe, c’est sûr qu’il est unique. Je le vois mal le disputer avec un de ses collègues pour le bénéfice d’un bout de terrain ici ou là, ou tout autre sujet concernant les choses de ce bas monde.

Aristide Briand devait bien être de mon avis et rien dans sa loi n’empêche les communes de mettre à disposition des religions qui n’en ont pas, des lieux qu’ils pourront utiliser pour leur culte. Des lieux indépendants des centres commerciaux (les Bordelais du Grand Parc suivront mon regard), non attenants à des habitations privées denses (ce sont cette fois les Bastidiens qui me comprennent), suffisamment spacieux et répondant à toutes les normes de sécurité nécessaires.

Rien à ma connaissance n’interdit à nos grandes religions d’éxercer leur culte dans un lieu qui ne leur soit pas exclusivement dédié. Toutes prônent la suprématie des biens de l’esprit (au sens le plus large de ce beau mot) sur les biens matériels et nul de leurs fidèles n’a besoin de décors fastueux pour prier. Mais d’un décor paisible, décent, digne, propice au rassemblement comme au recueillement, si.

Autre preuve de la bénévolence du Dieu qui « anime » (sens étymologique) ces religions : pour l’essentiel, leur jour de grande prière n’est pas le même : vendredi pour les musulmans, samedi pour les juifs, dimanche pour les chrétiens. Voilà un argument supplémentaire pour la deuxième des convictions exposées en début de ce billet : un Dieu si prévoyant ne peut être qu’unique.

Il y a bien quelques jours de grandes fêtes où les offices risqueront de se superposer. Comme à la nourriture des oiseaux du ciel, l’intelligence (qui est une des parts de divin dont l’homme peut se targuer) y pourvoira.

Il en faudra en effet pour organiser, apaiser, expliquer, faire comprendre. Mais cela me parait fondamentalement possible et propre à aider à se connaitre et à se comprendre. Tout vaut mieux que des planchers qui s’effondrent sur des fillettes exprimant leur foi en chantant, qu’installer la tension dans des quartiers, condamner à des lieux sinistres l’exercice de la spiritualité et tant d’autres aléas qui font douter de tout, même de l’humain.

 

Merle teigneux

Je viens de m’abonner à un « twitto » pour le plaisir de son pseudo : « merle teigneux » . Voilà qui fleure bon le scoutisme d’antan. Plus encore qui me rapproche de tous ses congénères dans mon jardin, trouant de leur bec jaune les colonnes de graines mises obligeamment à la disposition de toute la gente volante, piquant le sol, dialoguant et disputant comme débatteurs politique à la télé.

Mon jardin, lui encore, dont paradoxalement la « campagne » me tient presque constamment éloignée alors qu’il était un invité régulier du blog et moi une invitée permanente de ses multiples tâches, dont on sait qu’entre autres bienfaits elles retardent la maladie qui s’appelle du nom de ce médecin prénommé Aloïs. Le jardin est en mauvais état, moi de mauvaise humeur, Hollande a raison  : le changement est urgent.

J’ai à vrai dire un autre grief à moi même : ce new blog, relooké campagne, ne fonctionne pas comme son grand frère et chacun sait que l’écriture ne coule de source que si elle coule avec plaisir. C’est pour cela que la plume gratte délicieusement sur le papier, que les ordinateurs doivent être beaux et leur clavier faire un petit bruit agréable sous les doigts. Pour cela aussi que quand une phrase vient, elle doit s’inscrire sur l’écran sans intermédiaires désobligeants qui en font perdre ces bribes qui faisaient d’elle une phrase dont on ne pouvait rien changer sans l’abîmer. Un de mes commentateurs/contempteurs a saisi ce désagrément dans le billet précédent. Au moins comprendra-t-il j’espère que je fais effort pour m’accoutumer à mon nouveau cahier. La merlesse est teigneuse plus encore que le merle.

Café-citoyen : « L’économie sociale et solidaire » avec Alain Rousset

Vendredi soir, Michèle Delaunay a invité Alain Rousset à un café-citoyen sur l’économie sociale et solidaire. Une quarantaine de personnes se sont ainsi retrouvées au premier étage du café « Michel’s » rue du Pas Saint Georges pour aborder cette thématique clé des années à venir.

Pendant plus d’une heure, Alain Rousset et Michèle Delaunay ont échangé avec les Bordelais sur plusieurs thèmes : l’industrie, l’emploi, le « produire français », la création de richesse…

Un club très fermé

Au plus fort de la Fatouah qui a condamné Salman Rushdie à mort pour avoir écrit « Les versets sataniques », un groupe d’honorables parlementaires britanniques a créé un club de ceux qui avaient dépassé la page 12 de ce gros volume. Signalons tout de suite qu’il est encore temps de s’y inscrire et qu’on y recevra bon accueil car il n’y eut jamais ni précipitation, ni excès d’affluence à le rejoindre.

Forte de cet antécédent, j’ai proposé sur les réseaux sociaux de former un groupe de ceux qui auront lu in extenso et jusqu’à la dernière ligne les 33 pages de la Lettre de Sarkozy, qui sert à la fois de programme et de bilan à sa campagne.

Là, comme auprès des parlementaires londoniens, n’hésitez pas à rejoindre les valeureux lecteurs qui se seront dénoncés. Pénurie est pour l’instant marraine de ce groupe beaucoup plus que pléthore.

C’est pourtant un exercice intéressant. Fautes d’orthographe, verbosité, répétitions, abus du « je », font à tout correcteur de dissertation en classe de 3ème un corpus d’annotations capable d’en remplir marges, pieds et hauts de pages.

Je comptais sur les Ministres pour s’extasier, soutenir, émailler de leur propre rhétorique, ce beau texte. En vain jusqu’à cette heure. Tous se sont précipités pour dénoncer le programme de Hollande, son coût, son danger, voire son péril et le dernier billet du blog de notre premier édile mérite à ce propos signalement. Très bel exemple d’un exercice de commande sur lequel on traine à chaque ligne. Gageons qu’il sera promptement complété d’un panégyrique dicté par le cœur sur la lettre du présidentiel sortant.

Mais peut-être, lui non plus, n’en a-t-il pas encore achevé la lecture.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel