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La méthode coué n’est pas toujours la bonne

La phrase fétiche de DSK : »Nous pouvons gagner, nous devons gagner, nous allons gagner », dont il a usé et abusé pendant la campagne du « oui » au traité constitutionnel européen, Juppé la reprend aujourd’hui dans la perspective des Présidentielles 2012.

Las ! On s’en souvient : le « non » l’a emporté au traité constitutionnel. Comptant davantage sur mes propres forces que sur l’imprécation, je me suis toujours méfiée de cette phrase. J’avais raison.

Et j’ai bon espoir de l’avoir encore, en connaissance de l’usage que fait Juppé de cette phrase qu’il veut dérouteuse du sort.

En un mot : les signes sont bons.

La 25ième heure

Cette heure mythique, qui court de la bible au grand roman de Virghil Georghiu, sans vous en rendre compte et peut-être en dormant, vous êtes en train de la vivre ..

Sans le savoir peut-être, sans en prendre en tout cas la mesure, vous vous inscrivez dans cette tradition multimillénaire : l’heure la plus belle ou peut-être la plus fatale, c’est toujours la suivante, celle que l’on n’atteindra qu’au moment où elle disparaîtra et sera avalée dans le jour prochain.

Eh bien, ce n’est plus tout à fait vrai. Cette heure de légende vous est donnée et vous la vivez peut-être comme une heure banale. Je m’étonne que le Président n’en ait rien dit lors de son intervention télévisée. Il a sauvé, non seulement l’Europe mais le monde du naufrage, et en plus il nous rend possible chaque année cette expérience qui tient du prodige : vivre la 25ème heure. Une heure gratuite, qu’on a l’air de nous donner chaque année, sans rappeler qu’on nous l’a prise avant, comme ces 30 taxes furtives que ce Gouvernement a semé sous nos pas depuis 4 ans.

Pour ma part, depuis que je me suis éveillée à une conscience politique forte, je m’élève contre l’arnaque qui nous est faite, de nous soustraire une heure d’été, au moment où elles sont les plus belles et les plus prometteuses, pour nous rendre une heure d’hiver, grisounette, tristounette, une heure à faire un billet sur son blog, à lire le journal de la première à la dernière ligne ou à aller acheter des chrysanthèmes. Vivement 2012, qu’on change tout ça. Tiens, si j’osais, je vous ferais le coup : « Je vais en parler à Hollande ».

Nous irons plus loin : c’est pour un vrai 13ème mois, gratuit, chômé et judicieusement placé entre juillet et août que nous devons nous engager. Et bien sûr, non décompté de notre espérance totale de vie.

Hollande pour autant n’y suffira peut-être pas…

Le mystère de la disparition d’une loi votée

En février 2008, la députée Valérie Boyer, responsable des questions de santé à l’ump, a présenté une proposition de loi pour interdire les sites incitant à l’anorexie. J’ai été seule de mon groupe à voter cette proposition de loi, avec l’accord de notre Président de groupe qui a considéré que je pouvais parfaitement m’exprimer en ma qualité de médecin.

La loi a été votée à l’Assemblée et .. n’est jamais parvenue au Sénat. Ou bien y a été ensevelie.

Devant ce mystère, que la pression des lobbies expliquait difficilement (quel lobby ?), j’ai interrogé en avril 2011 le Ministre de la Santé en éxercice. Aucune réponse. Et je me propose de retourner à la charge.

Pendant ce temps, les sites continuent de prospérer. Ces sites sont dangereux. Ils incitent à des comportements qui précipitent ce qui n’était qu’un désir excessif de minceur dans une maladie obsessionnelle, continuellement auto-aggravée, mortelle dans bien des cas et détruisant durablement, voire définitivement, la vie de nombreux malades.

Pourquoi rien n’est-il fait ? L’hébergeur des sites est localisé en France et accessible à nos lois. Jusqu’alors, silence dans la presse, malgré la communication de mon interrogation au Ministre. Ce n’est qu’aujourd’hui que le média en ligne Rue 89 déterre le sujet. Merci à lui.

Le sujet le mérite en effet doublement : pourquoi l’autorité publique accepte-t-elle de renoncer à toute action pour empêcher cette incitation à la multiplication des cas et à l’aggravation des troubles ? Comment une loi peut-elle être enterrée dans le court chemin qui l’amène d’une Assemblée à l’autre ?

Un oubli ? Dans ce cas, Valérie Boyer répondrait aux questions des journalistes et aurait, comme moi, soulevé la question depuis bien longtemps pour rappeler notre vote aux oublieux.

Espérons que la question monte dans l’actualité médiatique et force le gouvernement à une réponse.

Le « parler vrai » selon Juppé

A l’instant même où Alain Juppé déclare sur France inter « Dans les négociations européennes, c’est la France qui est à la manoeuvre », j’ai devant les yeux le titre du Monde « la France a fini par épouser les positions de l’Allemagne » (in: « jours fatidiques pour le destin européen »)

Hier à l’Assemblée, les ump una voce avaient clamé en choeur les mêmes éléments de langage : « la France à la manoeuvre », » toutes les initiatives viennent de la France »..

C’est ce qu’on appelle à l’ump « le parler vrai »…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel