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Le pain noir

A Libourne hier, les mangeurs de brioche de l’ump ont promis aux socialistes de « manger leur pain noir ». Etrange expression dont l’auteur est Alain Juppé et qui sent sa « France d’en bas » et ce mépris souterrain -pas toujours souterrain- pour les pauvres, les modestes, les humiliés. Pour moi, cela me fait immanquablement penser, outre à Marie Antoinette, à un très beau roman de Georges Emmanuel Clancier, paru sous ce titre « le pain noir », histoire d’une humble famille au début du siècle dernier. C’est ce destin que nous promet Juppé et il a raison, c’est en priorité de ce peuple-là que nous sommes proches.

Tout à fait entre nous, côté formules et esprit, Juppé n’est pas Hollande. Ce « pain noir » fera son chemin .. en faveur de la gauche.

François Hollande ou la méritocratie républicaine

J’ai fait, toutes ces dernières semaines, une campagne citoyenne, pour les Primaires et seulement les Primaires, insistant sur le fait que c’était à chacun de décider en conscience et en responsabilité. J’étais d’ailleurs presque toujours accompagnée sur le terrain de militants et de sympathisants qui avaient fait un autre choix que le mien.

Aujourd’hui, je donne quelques éléments de mon vote personnel en faveur de François Hollande. Tout ce qu’il a eu, il l’a obtenu par le vote dans des territoires ou des circonstances difficiles ; en 88 une circonscription de Corrèze qui était un territoire de droite où aucun cadeau ne serait fait à un socialiste ; le Parti en 97, puis en 2002, alors qu’il était, comme disait le Général de Gaulle « plus à ramasser qu’à prendre »,

Nous sommes nombreux en Gironde à mesurer ce que cela signifie et je pense d’abord à Gilles Savary. Etre les combattants de la difficulté, voire les combattants de l’impossible et n’avoir pas toujours autour de soi les soutiens nécessaires, moins encore les récompenses. Le mot me déplait mais je n’en trouve pas à l’instant de plus juste. On commence en combattant de l’ingagnable et on continue ensuite ainsi.

C’est la méritocratie républicaine à son plus haut niveau. Dans le même registre, j’apprécie les examens, les concours : aucun n’est parfait, mais il sont plus justes que le choix qui fait souvent la part belle aux courtisans.

Si François Hollande devient Président de la République, il ne le devra à aucun appareil, aucun « cercle », il le devra à son courage et à sa détermination.

Et aussi à la nôtre.

Question écrite sur l’allocation équivalent retraite (AER)

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le Ministre du travail, de l’emploi et de la santé sur les inquiétudes soulevées par le projet de décret créant l’allocation transitoire de solidarité (ATS), destinée à remplacer l’allocation équivalent retraite (AER).

D’un montant maximum de 1000 euros, l’AER bénéficiait en 2010 à 30.000 chômeurs ayant cotisé tous leurs trimestres mais n’ayant pas atteint l’âge légal du départ à la retraite. La suppression de ce dispositif le 1er janvier 2011 a entraîné une chute brutale des revenus de ces personnes, la plupart d’entre elles ne pouvant prétendre qu’à l’allocation spécifique de solidarité, d’un montant maximum de 467 euros.

Par ailleurs, le report progressif de l’âge légal de la retraite du fait de l’entrée en vigueur de la loi du 9 novembre 2010 ainsi que l’augmentation mois après mois des chiffres du chômage des seniors annoncent une précarité grandissante pour un nombre croissant de Français.

Devant l’inquiétude des élus et des partenaires sociaux, le Premier Ministre s’était engagé à mettre en place un dispositif équivalent à l’AER.

Or l’ATS présentée par M. le Ministre dans la presse le 3 octobre 2011 et destinée à remplacer l’AER devrait répondre à des critères particulièrement restrictifs : voué à s’éteindre en 2014 et destiné uniquement aux personnes nées entre juillet 1951 et décembre 1953, ce nouveau dispositif ne bénéficiera qu’aux seniors de plus de 60 ans déjà au chômage au 10 novembre 2011.

D’après les services du ministère, l’ATS ne devrait bénéficier qu’à 11.000 personnes. Ce sont donc près de 20.000 personnes qui pouvaient prétendre à l’AER en 2010 et qui seront exclues de ce dispositif. Ces personnes, qui ont pourtant accompli une carrière complète, devront donc continuer à vivre avec les 467 euros de l’allocation spécifique de solidarité.

Mme Michèle Delaunay demande à M. le Ministre d’élargir les critères de l’ATS à tous les bénéficiaires de l’AER, afin de remédier à cette injustice.

Bisphénol A : l’Assemblée adopte la proposition de loi socialiste

Michèle Delaunay se félicite de l’adoption aujourd’hui, par 346 voix sur 348, de la proposition de loi socialiste visant à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A (BPA).

De l’interdiction des biberons contenant du BPA en 2009 à cette adoption, la première en Europe, le groupe Socialiste Radical et Citoyen, suivi par l’ensemble du Parlement, puis par le gouvernement, a eu un rôle moteur sous l’impulsion du député Gerard Bapt.

Les débats en commission des affaires sociales le 28 septembre dernier avaient en effet permis de rallier la majorité gouvernementale grâce à un amendement de Michèle Delaunay repoussant l’entrée en vigueur de la loi au 1er juillet 2014, ce qui donne le temps nécessaire aux industriels pour développer des substituts et plus encore aux scientifiques pour démontrer leur innocuité.

Michèle Delaunay regrette cependant l’introduction dans le texte d’un amendement gouvernemental demandant un rapport pour la date du 31 octobre 2012 pour démonter cette innocuité : à cette date beaucoup trop précoce, aucune étude scientifique probante n’aura eu le temps d’être menée à bien. Des résultats incomplets pourront être avancés par les industriels pour démontrer qu’ils ne disposent pas de substituts définitivement innocentés et pour demander la prorogation de la mise en application de la loi.

Michèle Delaunay appelle maintenant le Sénat à inscrire au plus vite cette proposition de loi à son ordre du jour afin qu’il puisse être procédé dans un délais très bref à l’étiquetage obligatoire des contenants comportant du BPA prévu par le texte, pour une meilleure information des Français permettant une réduction de l’exposition des populations les plus sensibles (femmes enceintes et allaitantes, nourrissons et jeunes enfants).

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel