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Train

Je renoue avec une tradition paternelle : écrire dans le train. Lui y a écrit la quasi-totalité de ses quatorze livres, moi j’essaye de déposer deux ou trois lignes sur le blog. En vérité, la technique ne s’est pas simplifiée. Mon père sortait ses petits cahiers de son gros cartable, moi j’essaye depuis un long moment de me connecter grâce à mon wanadoo volant, qui a jusqu’à maintenant refusé de répondre à mes sollicitations de moins en moins amicales. Autour de moi, ce ne sont qu’ordinateurs et gros dossiers. La parité est très loing d’être respectée et je perçois dans les rangs, à une seule exception près, que des chevelures masculines.

Remarques passionnantes, j’en conviens, mais qui sont loin de justifier fût-ce quelques lignes. On me pardonnera j’espère ce petit bla-bla rien disant, qui ressemble à ce qu’on écoute dans les téléphones portables « ça va ? Ca va ! Je suis à l’aéroport et je vais monter dans l’avion… ». Je pèche moi aussi par excès de moyens de communications. Promis j’essaierai d’être plus substantielle lors de ma prochaine visite. Ce sera tout à l’heure à l’assemblée où nous affrontons le « paquet fiscal » qui coûtera au pays entre 11 et 13 milliards d’euros, sans retombées économiques prévisibles.

Les Allemands manifestent déjà leur mécontentement contre ces entorses au pacte de stabilité européen. Mme Merkel a émis hier des « réserves » contre la politique que Sarkozy est allé exposer lors de la réunion des ministres des finances européens. Je crois qu’on ne pourra pas longtemps amuser la galerie par des nominations et des débauchages : la réalité des mesures va s’imposer très vite.

Début de journée

Un mot avant d’embarquer mon ordinateur dans le sac judicieusement inventé à cet effet. Nous partons tous les deux à Paris pour plusieurs journées de séance. je vais essayer de commencer à faire mon trou, d’intervenir de manière un peu plus assurée.

Le jour s’est levé tout doucement. Les journées sont presque au maximum de leur longueur. La vie n’est pas si mauvaise.

A tout à l’heure dans le train…

Nuit d’été

La nuit tombe sur Bordeaux. Des chauves-souris croisent le faîte de mon marronier, encore visibles sur le bleu dense du ciel. La conversation avec la nature que permet la plus petite échappée sur elle, même au coeur de la ville, a toujours été pour moi un objet de rassurement. Le monde est là, autour de nous, éternellement « durable » et pour ceux qui ont appris à l’entendre, éternellement bavard. Tous les vieux lycéens que nous sommes ont dans l’oreille : « La nature est un temple où de vivants piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles… »

La nature n’est pas un temple, mais un curieux mélange d’impassibilité et de confidences. Mille poètes l’ont dit avant moi, des millions d’hommes l’ont ressenti sans le dire. C’est et cela demeurera vrai pour des millions d’autres. On n’ose plus écrire le mot « durable », tellement il est usé, dévié, par son usage écologique. Mais cela au moins est durable.

Voilà. J’avais en ouvrant mon ordinateur pour écluser les mails de la journée, un peu d’angoisse. C’est presque toujours le cas quand je sens qu’après la nuit une semaine recommence et que j’examine ce qui la remplit. J’ai ouvert ma fenêtre pour cette échappée en direction du ciel, qui depuis tout à l’heure a encore foncé et où le marronier trône, sombre et majestueux, comme un dieu de la nuit. L’angoisse est moins présente, diluée dans ce petit morceau d’univers qui entoure chacun de nous dès qu’il lève la tête pour le regarder.

Dimanche de fête

Philippe Madrelle a l’habitude de dire : « la campagne électorale commence le lendemain de la victoire ». C’est un peu ce que tous avaient en tête aujourd’hui pour fêter la victoire de notre équipe aux élections législatives. L’année 2008 sera riche en élections, les Bordelais seront très mobilisés pour ce qui s’annonce comme « la mère des batailles ».

Mais aujourd’hui ce dimanche était d’abord à la convivialité ; celle qui a présidé à ces huit mois de campagne où présidentielles et législatives se sont mélées. Toute l’équipe était là chalheureuse, mobilisée malgré la dérobade du temps qui nous a empêché de griller et de déjeuner sur l’herbe.

Une fois encore, merci à tous de votre engagement et… à demain !

Grand parc en fête

Cette semaine (celle qui se finit aujourd’hui), c’était la fête au Grand Parc ; pas la fête à neuneu, avec flons-flons, grand renfort de sono, bière et saucisses, mais une fête conviviale et culturelle autour de spectacles et avec la participation des habitants.

Je n’ai pu malheureusement participer qu’à deux d’entre eux. Cette initiative annuelle autour du centre social, des migrations culturelles de Guy Lenoir et d’autres partenaires est un exemple de culture vivante dans un quartier oublié de ce point de vue (et de bien d’autres) par la municipalité. J’y ai apporté la participation du Conseil Général, sous la forme d’un spectacle des « scènes d’été » et c’est un plaisir de voir que chaque année, la manifestation gagner en chaleur et en importance.
Bravo à tous !

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel