Train
Je renoue avec une tradition paternelle : écrire dans le train. Lui y a écrit la quasi-totalité de ses quatorze livres, moi j’essaye de déposer deux ou trois lignes sur le blog. En vérité, la technique ne s’est pas simplifiée. Mon père sortait ses petits cahiers de son gros cartable, moi j’essaye depuis un long moment de me connecter grâce à mon wanadoo volant, qui a jusqu’à maintenant refusé de répondre à mes sollicitations de moins en moins amicales. Autour de moi, ce ne sont qu’ordinateurs et gros dossiers. La parité est très loing d’être respectée et je perçois dans les rangs, à une seule exception près, que des chevelures masculines.
Remarques passionnantes, j’en conviens, mais qui sont loin de justifier fût-ce quelques lignes. On me pardonnera j’espère ce petit bla-bla rien disant, qui ressemble à ce qu’on écoute dans les téléphones portables « ça va ? Ca va ! Je suis à l’aéroport et je vais monter dans l’avion… ». Je pèche moi aussi par excès de moyens de communications. Promis j’essaierai d’être plus substantielle lors de ma prochaine visite. Ce sera tout à l’heure à l’assemblée où nous affrontons le « paquet fiscal » qui coûtera au pays entre 11 et 13 milliards d’euros, sans retombées économiques prévisibles.
Les Allemands manifestent déjà leur mécontentement contre ces entorses au pacte de stabilité européen. Mme Merkel a émis hier des « réserves » contre la politique que Sarkozy est allé exposer lors de la réunion des ministres des finances européens. Je crois qu’on ne pourra pas longtemps amuser la galerie par des nominations et des débauchages : la réalité des mesures va s’imposer très vite.