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Une si belle campagne au coeur de la ville !

Dans quelques dizaines de minutes cette belle, cette longue et heureuse campagne que nous avons menée à Bordeaux va se terminer. Nous avons été bien ensemble, nous avons beaucoup travaillé et nous avons gagné la première manche : la candidate de cette gauche large, ouverte et libre que nous voulons porter à été en tête dans notre circonscription, comme à Bordeaux et en Gironde.

Pendant la campagne législative, nous avons porté aussi haut que nous pouvions ce message de liberté par rapport à un pouvoir excessif ; contre la notabilité et l’obédience ; pour une pratique politique plus simple, plus claire, plus rigoureuse ; nous avons défendu un programme au plus près de la vie des Français et des Bordelais, ne négligeant ni leurs ambitions, ni leurs besoins.

Nous avons affronté de forts vents contraires : l’omni-présence médiatique du candidat-ministre, la confusion des enjeux du candidat-maire, mais à chaque coin de rue, nous avons senti un autre vent, venu de plus loin et de plus libre et nous nous sommes sentis bien et heureux.

Ce fût une campagne longue et difficile. Le photo-blog, les vidéos ont donné, jusqu’au dernières heures de cette dernière journée, sa tonalité.

Tout simplement : puissions-nous l’avoir fait partager aux Bordelais !

Les femmes sont formidables

Une passante entre deux âges (c’est à dire du mien) m’aborde ce matin à Saint Augustin
– Mais que ferez-vous de mieux que l’autre candidat ?
J’explique, d’abord que l’autre candidat n’est pas celui qui siégera. Elle savait. Ensuite que les Bordelais doivent peser sur la politique du gouvernement, et ne pas laisser à la rue et aux manifestations la seule possibilité de défendre les intérets des moins riches. Elle est d’accord sur tout cela. – Mais vous, personnellement… »

J’explique ce à quoi je crois : une politique du travail qui permette de progresser dans la vie, une politique du logement en direction de la majorité : ceux qui rament pour payer leur loyer et dont les chances sont modestes d’accéder jamais à la propriété. Une politique de l’âge innovante, moderne, tenant compte des vraies exigences des personnes qui avancent en âge, une politique de santé durable et de prévention…
Je m’attarde un peu sur mon engagement personnel de me consacrer à plein temps à tout cela

La dame parait convaincue. Avec un peu de malignité elle conclut :
– C’est dommage, je vote à Mérignac..

Puis elle laisse s’installer un instant de silence, où je pressens une certaine complicité
– Mais je connais beaucoup de gens à Saint-Augustin…

Décidément, les femmes sont formidables : fines mouches et pleines d’humour !

Chaque jour de ces cinq ans

La campagne législative court jusqu’à ce soir minuit et je pars sur le terrain expliquer et expliquer encore l’importance de l’enjeu.

Bordeaux est sous les regards des Français. Oui, c’est vrai Alain Juppé part avec une longueur d’avance, mais tout est possible à une gauche mobilisée, large, ouverte, telle qu’elle l’a été au moment des Présidentielles.

Je sens si fort combien je pourrais être utile. Si cette confiance m’est faite, si les Bordelais ont cette audace de m’élire (une femme ! Récente en politique !), je consacrerai ces cinq années à défendre ceux qui en ont besoin, à aider chacun à réussir sa vie.

C’est une antienne dont j’ai à plusieurs reprises bassiné les lecteurs de ce blog : nous n’avons qu’une seule vie ; cela me fend le coeur quand je vois quelqu’un menacé de la gâcher par de mauvaises conditions de santé, d’éducation, par le fait qu’il est enfermé dans un ghetto d’insuffisance de culture ou dans une carapace de violence.

Voilà, c’est vrai, je voudrais tant avoir cette fierté de concrétiser ce qu’ont exprimé les Bordelais le 6 mai, de le porter à l’Assemblée, et chaque jour de ces cinq ans de faire ce que je sais maintenant savoir et pouvoir faire.

Le rose et le noir

Journée contrastée hier entre la gaieté et la dynamique de la venue de Ségolène Royal à Bordeaux et deux nuages noirs, en contrepoint de sa visite.

Hier un jeune homme de 27 ans s’est pendu dans les douches du centre de rétention, après avoir appris son arrêté de reconduction au Maroc. J’ai envoyé un message de soutien à la manifestation de recueillement qui avait lieu au moment même où Ségolène prenait la parole place de la Bourse.

Avenue Thiers, beaucoup de nos amis ont rejoint Emmanuelle et l’équipe de Médecins du monde pour retarder l’emmuremement du squat. J’ai envoyé sur place les travailleurs sociaux du Conseil Général et alerté Sud-Ouest. Pendant j’ai appelé le Préfet pour demander que l’évacuation soit différée après que l’ont ait trouvé des solutions de relogement. Son (sa) directeur de cabinet m’a assurée qu’elle le contactait tout de suite. Elle a sans doute aussi prévenu Hugues Martin qui est arrivé sur place pour constater nos efforts. L’important est que l’affaire s’est bien terminée.

Et Ségolène est arrivée. Pas comme Zorro, mais en amie chaleureuse et déterminée. A chaque pas, une foule plus grand s’agrégeait à nous. Un millier de personnes était autour du banc où nous avons parlé. Ainsi que tous nos élus, Alain Rousset, Philippe Madrelle, Gilles Savary.., les candidats aux législatives et aussi Pierre Hurmic, Marie-Claude Noel, et Noel Mamère.

Je vous raconterai tout cela plus longuement : je cours rejoindre Pierre et Marie Claude sur le terrain !

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel