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Le nouveau deuxième ministre

Un journaliste cet après-midi m’interroge « Est-ce que vous ne redoutez pas d’affronter le numéro deux du gouvernement ? N’est-ce pas intimidant ? »

Je lui réponds au plus près de la vérité : je ne me présente pas contre Alain Juppé, mais pour une pratique plus simple et plus transparente de la démocratie et pour un programme. Je respecte les personnes, je suis d’une politesse affligeante, mais la hiérarchie en tant que telle, les titres, la notabilité, me sont assez indifférentes.

Pendant tout le temps du mandat d’Alain Juppé, avant 2004, ses courriers, les invitations de la mairie, ont porté la mention « Alain Juppé, ancien premier ministre ». Une dame de ma connaissance, proche du pouvoir et en détenant une parcelle non négligeable à Bordeaux, avait fait ce commentaire sans appel : « c’est pathétique.. ».

Le mot était sans doute excessif. Je dirais simplement « c’était inutile ». J’ai dans les trésors de ma tête (la carte elle-même où est elle ?) le souvenir d’une carte de visite d’André Malraux, alors ministre de la culture de de Gaulle, et au faîte de sa gloire. La carte ne portait que deux mots : André Malraux.

Je reviens à la question de mon journaliste. Au vrai, je redoute la surface médiatique d’Alain Juppé ; s’il concède un débat dont je sois l’interlocuteur, je ne suis pas sans crainte devant l’expérience politique de toute une vie qui est la sienne, mais son titre ne me paraît pas l’objet du débat, ni du scrutin.

Humour au quatrième degré ou cynisme au tout premier ?

Présentation à la presse ce matin de notre comitié de soutien : Alain Rousset, Gilles Savary, Catherine Lalumière, Michel Mendes France, Denise Escarpit, Allain Glykos, Paul Leuquet, la fine fleur des chercheurs Bordelais, de grands Universitaires, des collègues hospitaliers, des responsables associatifs dont le rôle est et a été décisif à Bordeaux, deux cent Bordelais en tout cas réunis en quelques jours par Bertrand Bloch en raison de l’importance de notre enjeu ;..

Un seul journaliste présent : l’agence France-Presse.

Réponse à notre invitation de nos grands media régionaux « Alain Juppé n’a pas de comité de soutien, ce serait trop déséquilibré en votre faveur si nous étions présents« .

Comble du cynisme, au regard des pages et des heures quotidiennes d’antenne du candidat de l’UMP .

Moins important, mais traduisant le même manque de respect des citoyens. Je me suis étonnée dans ce blog que la liste des candidats de la deuxième circonscription commence par Alain Juppé : il n’est pas le candidat sortant, son nom ne le met pas en tête de l’ordre alphabétique…

Un Bordelais , qui est venu m’apporter la réponse (écrite) aujourd’hui, a interrogé la rédaction : nous avons publié cette liste dans l’ordre alphabétique des prénoms.

Ils ont dû chercher un moment pour trouver cette raison ! Sans toutefois aller jusqu’aux prénoms suivants de la liste : si Alain commence bien par un A, Michèle (Delaunay), 2ème position commence par un M, et Jacques (Colombier), 3ème position par un J…

On a d’abord envie de rire, mais tout de suite après de vômir.

Voter fortement, largement, utilement !

C’est vrai, nous le regrettons, Pierre Hurmic a choisi de partir seul malgré le caractère décisif de l’enjeu national et local. Et tandis que, dans une situation beaucoup moins tendue, le PS, très largement majoritaire sur son territoire, le soutient.

Le vote du premier tour sera décisif : si le résultat montre que la victoire est crédible, la mobilisation au second sera forte, tous les médias seront sur le terrain, obligés à un certain équilibre et nous pourrons l’emporter.

Ne nous laissons pas voler notre vote des présidentielles : votons fortement, largement et utilement !

Plus que jamais : soyons unis !

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel