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Tout p’tit billet sur la fermentation du vin dans les cuves

Juste un tout p’tit, tout p’tit billet avant de me mettre à bosser les dossiers du Conseil Municipal de lundi (5 mars). Juste pour raconter un peu ma vie, dont ne je doute pas qu’elle passionne chaque lecteur du blog.

Je viens de parcourir en guise de récréation, toute une série de commentaires aux billets précédents. De la même manière que les acteurs un peu cabotins disent « le public ce soir a du talent », je trouve nombre de ces commentaires formidables, plein d’idées, sympas ou grognons, mais en tout cas tout à fait dans l’optique de liberté et de partage de ce blog.

Tout cela veut dire que le débat à Bordeaux fermente, comme les raisins dans les cuves. Sur le terrain ce matin, et d’ailleurs tous les jours, même impression : devant ce monde qui change, quelquefois sans nous, la perception que nous devons y mettre non seulement notre nez, mais une main active, me réjouit et me réconforte.

Comme les vignerons de chez nous, j’ai en effet plutôt bon moral quand je perçois cette fermentation. Tout carrément, je voudrais que l’esprit critique l’emporte dans cette ville sur un légitisme de bon ton qui bien souvent me casse les pieds. Et tout ça me semble entrain de prendre corps.

Vite, vite, je me remets au boulot. C’était juste la récré.

Pub’

Je milite, depuis ma précédente campagne législative en 2004, pour une réglementation contraignante des produits (trop) gras et sucrés à la télévision. Dans un objectif de « santé durable » qui n’est que trop évident, mais au passage aussi parce que ce sont en règle des produits à valeur ajoutée démesurée qui grèvent les budgets les plus modestes. Quand je vois vendre une petite barre de Mars, ou produit équivalent, entre 1 et 2 euros, tout simplement ça me fait râler ! Il n’est que trop évident que les parents (nous tous) ont du mal à dire « non! » quand les enfants les réclament au sortir de l’école, en prenant le train…

Une enquête menée par l’UFC-Que Choisir montre, avant même qu’ils soient mis en vigueur, l’insuffisance des messages de prévention nutritionnelle que comporteront les publicitéés pour les produits gras et sucrés, et les sodas divers. Devant un public « représentatif », selon la formule consacrée, des publicités télévisées comportant la mention « pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » ont été présentées avant que ce public soit interrogé.

Les résultats sont concluants : une personne sur deux n’a pas vu le message, et ceux qui l’ont vu pensent, pour deux tiers d’entre eux, que cela signifie que « le produit est équilibré » et qu’il contribue à une alimentation ni trop grasse, ni trop sucrée, ni trop salée. Pire encore, ce sont les personnes issues des catégories socio-professionnelles les plus défavorisées (celles qui sont les plus concernées par l’épidémie d’obésité) qui, soit négligent, soit interprètent le message le plus souvnetau contraire de son sens.

Cette démonstration n’était d’ailleurs pas à faire : les paquets de cigarette ont très longtemps comporté un message « fumer nuit gravement à votre santé », sans le moindre effet. En le constatant après de nombreuses années, on est passé au niveau supérieur en imposant « FUMER TUE », en lettres cinq fois plus grandes !

Les barres Mars, les pizzas et les patisseries industrielles ne tuent pas, du moins à court terme. Il faut, s’il l’on veut être efficace, tout simplement en en limiter la publicité : pas plus de 5 ou 10% du temps de publicité, quelle que soit la chaine, et jamais entre des émissions destinées aux enfants. Une fois encore, si l’on ne prend pas une mesure aussi simple, c’est parce que les intérets financiers qui sont en jeu sont trop importants.

Dans le même ordre d’idée, je viens d’être clouée de tristesse devant une page entière du Monde (ce jour, 1er mars). Une publicité pour les téléviseurs Hitachi ; l’image de deux enfants (environ six et deux ans), scotchés devant l’écran, fascinés, heureux, véhiculant l’idée – que la télé fait le bonheur des enfants – qu’ils sont (enfin !) sages quand ils la regardent et que les parents peuvent aller en paix…

A quand, à quand enfin, un CSA qui comprenne sa formidable responsabilité et qui ait envie de l’exercer ?

Un nouveau mois, un nouveau pas

Un nouveau mois, un nouveau pas vers le printemps. Partout, en ville des signes avant-coureurs : petites feuilles des micocouliers déjà entrain de se desserrer cours d’Albret, tulipiers du japon dans les cours latérales de l’hôpital Saint-André, et sur chaque branche des bourgeons anonymes qui déforment leurs fines extrémités comme des rhumatismes.

Dans mon jardin, quelques uns de ces « daffodils » (les simples jonquilles) qui ont inspiré le plus célèbre poème anglais que tous les lycéens ont du traduire et apprendre :

 »I wandered lonely as a cloud
‘When all at once I saw a crowd,
A host, of golden daffodils
(…)

A poet could’nt but be gay,
In such a jocund company
(…)

Deux cents ans ont passé depuis qu’a été écrit « the daffodils ». Ils ne poussent plus librement par champs entiers, au moins dans la campagne française, mais mon humeur demeure aussi fragile devant ces signes colorés du printemps. Facile à réjouir quand ils apparaissent, facile à assombrir quand ils s’éloignent et que les jours diminuent.

Ce printemps qui vient est chargé d’autres signes. Nous entrons non seulement dans une nouvelle saison mais dans une nouvelle monde et nos votes peuvent lui donner des directions bien différentes

L’interrogation majeure de la décennie

L’interrogation majeure de la décennie, sans doute aussi, dans nos sociétés, des suivantes, c’est l’ âge de la retraite. Ce cruel dialogue qui se pose à l’occident entre l’allongement de la durée de la vie et le bouleversement des données économiques, avec en premier lieu la raréfaction de l’emploi. A la fois magnifique : qui aurait pu imaginer que nous gagnions un quart de siècle de vie en moins d’un siècle, et cruel, très cruel, car ce temps de vie supplémentaire, nous devons le financer et, plus gravement encore, savoir à quoi il sert, à la fois au plan individuel et au plan de la société.

C’est une interpellation à laquelle aucun pays, aucune société, aucun groupe, aucun individu dans le secret de sa réflexion, ne peut échapper.

Il n’est pas bien sûr question de l’évoquer en un billet, mais de poser des jalons à cette réflexion à dimensions multiples.

Premier jalon. La position de l’Allemagne, qui a été votée après de longues négociations au sein du gouvernement de coalition d’Angela Merkel. Je suis demeurée figée de surprise en entendant à la radio annoncer « l’Allemagne vient de porter l’âge de la retraite de 65 à 67 ans » sans pratiquement de commentaire. Les informations des media non écrits sont souvent hâtives. Je ne sais ce qu’elles ont été sur le sujet à la télé que je ne regarde que quand les événements m’y forcent. Mais quand même, écouter cela sans interrogation ni commentaire, m’a laissée punaisée de stupéfaction …

L’Allemagne, où l’âge légal de retraite est de 65 ans a donc prorogé jusqu’à 67 ans… en 2020. Voilà le point capital : une évolution progressive, comme l’est le gain d’espérance de vie (un trimestre chaque année). L’Allemagne a voté que l’on travaillerait chaque année un mois de plus.

Un mois de plus pour un trimestre de plus, est-ce insensé ? A fortiori dans un pays où le taux de natalité est faible et le taux de reproduction est de 1,3 (contre 1,9 en France) ; ce qui veut dire que les générations sont très loin de se remplacer et que la population vieillit inéluctablement.

Je reviendrai bien sûr sur ce sujet capital, dont je veux qu’il occupe une part non négligeable de ma campagne législative, si elle n’est pas obscurcie par quelque déclaration fracassante d’Alain Juppé sur l’écologie ou quelque autre sujet qu’il découvre à l’occasion d’un déplacement ou d’une oportunité médiatique.

Je voulais ce soir seulement poser un premier jalon de réflexion

6+4+1 = ?

Décidément les sous-marins nucléaires ne valent rien aux candidats à l’élection présidentielle. On a fait grand cas de l’erreur de Ségolène Royal en Janvier, qui n’en dénombrait qu’un seul. Michele Alliot-Marie, bonne copine, avait jugé bon de dénoncer par voie de presse les lacunes de la candidate..

Espérons qu’elle aura la même exigence pour Nicolas Sarkozy auquel on posait hier la même question et qui, tout fier, a répondu « quatre ! » . La petite déconvenue, très médiatisée, de Ségolène aurait pourtant du l’inciter à s’informer…

« Cinq ! » , a redressé le journaliste … Eh bien, non, le juste nombre c’est six ! « Libé' » donne leur nom : le Rubis, le Saphir, le Casablanca, l’améthyste et la Perle. En plus de ces six sous-marins d’attaque, il y en a quatre lanceurs d’engins. Un seul porte avion est armé de missiles dotés d’armes atomiques, le Charles de Gaulle.

Donc 6+4+1 = 11 . Des fois que vous voudriez, in extremis, vous lancer dans la course présidentielle…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel