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Député(e) cet été : chic, pas de vacances !

Que des bonnes nouvelles pour les député(e)s de gauche cet été : ils entreront aussitôt dans le vif du sujet, c’est à dire la discussion et le vote des lois qui vont tout de suite améliorer la vie des Français.

Deux conditions, j’en conviens, mais justement elles dépendent de ces mêmes Français et de leur vote : que François Hollande soit élu et que les élections législatives lui donnent une majorité et lui permettent de constituer un gouvernement assorti. Mais au moins, dans ce cas, l’agenda est aussi clair que le programme.

Juin : les journées sont longues et les nuits claires, ça tombe bien ! Le prix de l’essence sera tout de suite bloqué pour 3 mois et l’allocation de rentrée scolaire revalorisée de 25%. Ce qui permettra à beaucoup à la fois de partir en vacances et de ne pas voir la rentrée avec trop de crainte.

Ceux qui ont leurs 41,5 ans d’annuités et atteignent 60 ans pourront aussitôt partir en retraite. Ce sont ceux qui donc commencé à travailler tôt et qui ont majoritairement un travail pénible. Justice leur sera donc faite immédiatement.

Ces mesures n’imposent pas un vote au Parlement, lequel pour autant ne restera pas en sommeil en juin, puisque le Sénat majoritaire continuera à travailler et je tiens de la bouche de son Président Jean Pierre Bel aujourd’hui même qu’il sera très concrêtement à l’oeuvre pour préparer le terrain aux députés.

Juillet donc : il s’agira de préparer très rapidement la rentrée des classes en annulant les fermetures de classes discutables, en créant 2000 postes d’assistants d’éducation pour la prévention des violences dans les zones difficiles. Des mesures d’urgence seront prises pour la formation des 14000 nouveaux titulaires pour qu’ils soient concrêtement préparés à leur entrée dans les classes.

Education toujours. Nous préparerons à l’Assemblée le projet de loi de programmation et d’orientation pour l’Education nationale et l’Enseignement supérieur. Objectif : la réduction radicale du nombre de ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme.

Tout de suite après : convocation d’une session extraordinaire du Parlement pour une loi de programmation inscrivant l’objectif de retour à l’équilibre budgétaire avec 4 enveloppes prioritaires (c’est à dire non réduites) : Education, sécurité, justice, hôpital.

Jusqu’au 4 aout, la réforme fiscale. La date tombe bien : c’est celle de l’abolition des privilèges. La redistribution et l’égalité devant l’impôt, c’est à dire la progressivité en fonction des revenus, seront au menu, de jour comme de nuit et je crois que nous aurons à cœur de voter quelque chose d’emblématique dans cette fameuse nuit du 4 aout.

Une légère récréation se dessine après cette date mais dès septembre, retour sur les bancs pour la loi de sécurité bancaire, avec -entre beaucoup d’autres mesures- la réduction de la fiscalité sur les PME, la création de la banque publique d’investissement pour la création d’entreprises et l’interdiction des activités de nos banques dans les paradis fiscaux.

Septembre encore loi de développement économique avec la pénalisation des licenciements boursiers, les contrats de relocalisation,  l’introduction d’une notation sociale des entreprises et le reversement des aides en cas de délocalisation sauvage.

Quoi ? Rien sur l’étiquetage de la viande halal, ni sur le permis de conduire. Non, ça c’est le programme de Sarkozy pour sauver la République. Chacun sa conception.

Un bel été, quoi.

 

Interview de radio CHU

Michèle Delaunay était l’invitée, ce mercredi, de l’émission « racontez-moi votre histoire » sur radio CHU.
Interrogée directement par deux adolescentes hospitalisées, elle a répondu à diverses questions sur son enfance, sa carrière dans la médecine puis en tant que parlementaire et enfin sur son activité littéraire.

Le kit Sarkozy

Le programme du candidat Président est annoncé : non pas pour il y a un mois, comme d’abord annoncé, pas davantage pour samedi dernier comme attendu, mais peut-être pour demain ou pour samedi prochain..

Finalement, pas de précipitation : il reste plus de deux semaines avant le 1er tour.

Soyons compréhensifs : ils montent le kit. Qui n’a peiné sur une étagère IKEA du modèle le plus simple lance le premier sac de clous ! Quand il faut monter tout un programme avec une planche trouvée au rebut du rayon immigration, un tiroir fourre-tout à la sécurité, des montants branlants côté justice… Comment voulez-vous faire ça en quelques semaines même en période de vacances scolaires et en s’y mettant tous !

Après enfumage, bricolage est élevé au rang de 2ème mamelle de la France sarkozienne. On verra bien ce qu’on va voir et si ça tient, branlant mais debout, jusqu’au 6 mai.

A vrai dire tout le quinquennat a été comme ça. Dès juin 2007 a été annoncé « le grand plan sur la dépendance et le cinquième risque ». Cinquième risque qui n’a jamais été que la cinquième roue de la charrette et qui a été abandonné en rase campagne à la rentrée 2011.

Il y a eu aussi « la grande loi de santé publique ». De grande loi point dans les cinq ans. De petite non plus d’ailleurs. Mais soyons honnêtes : deux minuscules apparitions « santé » lors de la loi HPST : l’interdiction des cigarettes-bonbons et de la vente de tabac aux mineurs. Pas de quoi révolutionner la santé des Français, d’autant que 75% des buralistes reconnaissent de vendre du tabac à qui veut bien.

Tant d’autres exemples… comme tant d’autres de ce qui a été retiré en dernière heure car décidément avarié avant d’être utilisé comme le parrainage par les enfants des écoles de leurs congénères morts dans la shoah ou la notation des ministres par des officines privés.

Bricolage et enfumage reprennent du galon en dernière heure…

L’important n’est pas de gagner mais de réussir

« Nous avons le devoir de gagner et plus encore, après, de réussir ». Voilà la phrase exacte du meeting de François Hollande hier à Mont-de-Marsan.

Il le sait, nous le savons, mais les Français ne le mesurent sans doute pas assez. Et ne mesurent non plus que l’un ET l’autre dépendent d’un.

L’un, par le vote aux 4 tours de scrutin qui approchent à grands pas. Des pas chaque jour plus grands à mesure que le temps se raccourcit d’ici le 22 avril. L’autre, par l’attitude de chaque Français face au terrible bilan des 5 années qui viennent de s’écouler qu’il n’est pas mon objet ici de détailler (dette, chômage, désindustrialisation..).

L’autre, pour lequel nous n’avons que peu d’outils mais des outils décisifs : l’exemplarité, la confiance, la croissance. Colbert n’en comptaient que deux (labourage et paturage). Nous devons donc considérer que nous avons fait des progrès.

La confiance. C’est ce que, dans l’artisanat politique qui est le mien chaque jour, j’essaye de susciter. De même que l’autorité ne se décrête pas mais s’acquiert, la confiance s’acquiert sur des bases très difficiles à définir : le caractère, les preuves.

Hollande a le caractère. C’est un homme probe, tenace, attentif aux autres et plus inspiré de l’intérêt public que du sien. Nombreux sont les Français qui n’ont pour le percevoir que des signes indirects, via la télé, son histoire, sa parole en meeting. J’essaye de l’exprimer sur le terrain mais reconnaissons que je ne suis crue que par le confiance que j’inspire moi même. Ou pas. (suite…)

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel